Défis littéraires
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Ce qu’on a lu comme roman tiré de la littérature autochtone pendant le mois de juin #Jelisunlivrequébécoisparmois

Mois de juin, mois de la St-Jean, mois qui souligne la communauté autochtone. Comme je vous l’ai signifié dans notre article de suggestions de lecture de la littérature autochtone, le 21 juin était leur journée internationale. Je crois qu’ils et elles méritent l’honneur d’être soulignés, que ce soit par leur histoire, leur culture ou leur littérature. Nous nous devons de respecter les communautés autochtones et de se faire pardonner, il y a encore malheureusement trop de cicatrices. Je fus alors très heureuse de me lancer le défi de trouver des livres sur les premières nations nord américaines-canadiennes.

Ma première lecture fut Matisiwin de Marie Christine Bernard et ce fut un vrai coup de cœur ! L’écriture de Matisiwin m’a permis de me mettre dans la peau de cette femme à la recherche de sa propre identité. Marie Christine nous raconte une histoire de famille, une histoire que plusieurs familles autochtones ont malheureusement connue et connaissent encore aujourd’hui. Le personnage principal fait un pèlerinage après avoir laissé sa jeune fille à sa mère. Elle a fait plusieurs désintox et tente de s’en sortir, de comprendre qui elle est et cela par l’histoire de sa famille. On suit alors ce personnage avec les hauts et les bas de sa famille. Ce que j’ai le plus apprécié est l’écriture; simple et fluide. Marie Christine a réussi son contrat de nous mettre dans la peau de son personnage, dans l’univers des autochtones et des sacrifices que toutes ces femmes font et ont faits.

La lecture de Martine

Ce mois-ci, faute d’avoir mis la main sur L’amant du lac de Virginia Pésémapéo Bordeleau (qui reste toutefois sur ma liste de lecture à faire cette année) je suis tombée sur Bleuets et abricots, de Natasha Kanapé Fontaine, une auteure que j’apprécie de plus en plus, depuis ma lecture de Kuie je te salue.

Sur ma hanche gauche un visage
je marche
je marche debout comme une ombre
un peuple sur la hanche un bateau de fruits
et le songe de
dans femmes et enfants d’abord

Un cri s’élève en moi et me transfigure. Le monde attend que la femme revienne comme elle est née : femme debout, femme puissance, femme résurgence. Un appel s’élève en moi et j’ai décidé de dire oui à ma naissance.

Bleuets et abricots, c’est un recueil de poésie tout en force et en émotions. Il y a de la révolte, de l’affirmation, de la douleur et beaucoup de courage dans ces quelques pages. L’importance du territoire comme de la nature sont mis de l’avant.

 Militante autochtone plus que nécessaire, je me ferai un plaisir de découvrir d’autres oeuvres de Kanapé Fontaine.

La lecture de Marjorie

L’ourse bleue est un récit initiatique d’une jeune femme en quête de ses origines. C’est un roman sur l’importance de la famille, de ses racines et ancêtres. À travers un mélange de récits de ses rêves et de ses rencontres, l’auteure nous apporte dans un parcours inédit, à la recherche du corps d’un vieil oncle disparu. C’est alors qu’entre aussi dans l’histoire les légendes et la découverte des pouvoirs de chaman de la jeune femme.

C’est une lecture que j’ai appréciée, qui m’a transportée ailleurs, qui m’a ouvert une fenêtre sur des pratiques et croyances ancestrales, sur l’importance des rêves et celui de suivre son instinct. Par contre, le récit en tant que tel n’est pas venu me chercher autant que je l’avais espéré. J’avais l’impression de suivre trop de gens, pour de trop courtes périodes de temps. De débuter des récits qui ne se terminaient pas vraiment. Néanmoins, j’en garde un bon souvenir et je le conseille à tout ceux et celles qui s’intéressent à l’aspect plus spirituel des croyances autochtones.

Et vous, qu’avez-vous lu ce mois-ci? 

Un commentaire

  1. Eve NC says

    Matisiwin a l’air très bon, je l’ajoute à ma liste! J’avoue que j’ai lu Ourse bleue et l’Amant du lac, et que je n’ai pas trippé. J’ai trouvé Ourse bleue un peu confus et anecdotique (je suis d’accord avec Marjorie), et l’Amant du lac parfois plate, parfois un peu mélodramatique. Mais bon! Ça fait quand même découvrir une nouvelle « voix » littéraire. Par contre j’ai lu Kuessipan au printemps, et j’ai beaucoup aimé!

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