Entrevue avec Martine Delvaux : écrire l’absence dans Blanc dehors
C’est le 14 septembre dernier, sur les ondes de l’émission radiophonique littéraire Les herbes folles (CISM 89,3), que j’ai eu la chance de m’entretenir avec l’auteure montréalaise Martine Delvaux au sujet de son dernier roman Blanc dehors, paru aux Éditions Héliotrope le 8 septembre. Un chaleureux lancement a eu lieu à la librairie Zone libre pour souligner l’arrivée de ce livre troublant, intime et bien vivant. Professeure à l’UQAM au département d’Études littéraires, voix féministe importante au Québec, Martine Delvaux est romancière avec C’est quand le bonheur? (Héliotrope, 2007), Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage (Héliotrope, 2012) et Rose amer (Héliotrope, 2012), pour ne nommer que ceux-ci. Elle est aussi essayiste, signant entre autres Nan Goldin. Guerrière et gorgone (Héliotrope, 2014) et Filles en série. Des Barbies aux Pussy Riot (Remue-ménage, 2013). Blanc dehors est le récit disloqué, colmaté et démultiplié, fabriqué à partir d’une figure de père sans visage et sans histoire. Un récit spéculaire se déroulant en spirale infinie. Roman autobiographique, il dépasse toutefois la quête du père pour plonger …