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Rencontre avec Catherine Côté, autrice du recueil de poésie Dans ta grande peau

Après ma lecture du recueil de poésie Dans ta grande peau de Catherine Côté, publié récemment aux éditions de l’Hexagone, j’ai eu envie de la rencontrer autour d’un café pour jaser avec elle de son livre, que j’ai beaucoup aimé. Avec Dans ta grande peau, l’autrice nous invite à la suivre lors d’une de ses déambulations dans Montréal la nuit. Le titre, déjà, m’attirait. C’est énigmatique et poétique en même temps, ça évoque la caresse, l’étreinte, les bras enveloppants. Cette peau semble d’ailleurs être celle de la ville, mais une Montréal à la fois tendre et engloutissante. On voit rapidement que la narratrice se berce dans les bras de la ville autant qu’elle s’y noie. L’écriture est pleine d’images évocatrices. Parfois, on est plus dans un registre familier, terre-à-terre, et d’autres fois, on saute dans un style plus poétique. Le résultat est toujours une écriture douce et évocatrice qui fait un peu mal au ventre, mais qui réconforte aussi. Il y a toujours ce double pôle dans la poésie de Catherine, des mots qui tranchent tout …

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Stalkeuses : Ode au voyeurisme et à l’indiscrétion

Guerrière emblématique de l’ère de l’Internet, la « stalkeuse » est cette créature qui traque, espionne et fouine de manière obsessionnelle. Sa forme la plus connue est sans aucun doute la stalkeuse des réseaux sociaux, celle qui passe à la loupe ton compte Facebook avant une date, qui part à la chasse de tes anciennes conquêtes parmi tes vieilles photos ou qui surveille un peu trop en direct ce que font tes amis et ta famille. Mais la stalkeuse est loin d’être une invention de la modernité numérique, ni d’être uniquement féminine : n’avons-nous pas toutes et tous déjà eu un père fouineur, une patronne indiscrète, un professeur envahissant, une voisine voyeuse, un chien curieux? Que ce soit par le trou d’une serrure, à travers la fenêtre de la cuisine ou avec une caméra de surveillance, la stalkeuse s’accapare le champ du regard et fait régner l’indiscrétion – amenant parfois à la révélation de quelque obsession originale. Fanie Demeule et Joyce Baker, directrices du recueil de nouvelles Stalkeuses, publié chez Québec Amérique, ont invité quatorze …

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Les choses brisées de Catherine Côté: écrire sur le banal et l’inconfort

Je me suis rendu compte que, depuis quelques années, à travers ma vie d’étudiante-adulte-active, je suis devenue très inconstante en ce qui concerne le temps que j’accorde à mes lectures personnelles. À certains moments, les livres s’enchaînent les uns après les autres à une vitesse folle, mais à d’autres, ils s’étirent en longueur pendant plusieurs semaines. Je passe aussi parfois des jours entiers sans lire, par manque de temps, ou d’autres fois, c’est l’envie qui n’y est pas (et alors, le même livre traîne sur ma table de chevet encore et encore, au point où parfois je ne me rappelle plus de ce dont il traite!). D’autres fois, l’étirement de la lecture s’impose par le livre lui-même. C’est ce qui est arrivé avec Les choses brisées, un recueil de dix-huit très courtes nouvelles écrites par Catherine Côté. Le livre avait beau ne contenir que 134 pages, je l’ai traîné sur moi plusieurs semaines, lisant des bribes par-ci par-là à travers la fin de session, dans les transports en commun et pendant les moments de fin …

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Quand les femmes racontent leurs monstres et leurs fantômes

On le sait, les auteurs et les autrices du Québec ne sont pas particulièrement reconnus pour la littérature d’horreur. Je suis persuadée qu’un seul nom vous vient en tête dès que vous entendez « littérature d’horreur au Québec », et vous avez raison de penser cela. Patrick Senécal (c’était lui, n’est-ce pas?) a pratiquement l’entièreté de la tribune accordée à ce genre dans notre belle province. En ce sens, nous pourrions donc en conclure que l’une des seules visions (je fais quand même la part des choses) de ce qu’est la littérature de ce genre au Québec est celle décrite par un homme blanc d’une cinquantaine d’années. Nous sommes d’accord? Bon, le problème, ce n’est pas Senécal. J’ai lu la majorité de son oeuvre et je l’ai appréciée plus souvent que le contraire. En réalité, la problématique réside dans le fait que nous ne connaissons pratiquement que cette avenue. Qu’en est-il du regard des femmes? De celles qui sont un peu plus jeunes? Qu’est-ce que l’horreur, le suspense et l’effroi sous une plume québécoise qui …

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Nos suggestions de recueils de poésie pour le mois de juillet du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Le mois de juillet sera un vrai défi, parce que je ne lis que très rarement de la poésie. Pourtant c’est un art que j’aime entendre, j’aime voir. J’adore voir les artistes s’exprimer et s’enflammer sur scène. Quand je l’entends, je la sens, je vis les émotions et je crois la comprendre. Quand je la lis, elle vient moins me toucher. Il y a des exceptions évidemment, mais j’ai le sentiment que ça vient moins me toucher, que la compréhension est moins là et surtout que mon interprétation n’est pas la bonne. Suggestions et/ou lectures des fileuses  Ce que je vais lire : Comme je vous l’ai expliqué plus haut, je ne suis pas une grande «fan» de poésie. Le défi lecture du mois de juillet est alors un vrai défi pour moi. J’ai donc décidé d’aller dans une valeur sûre. Je vais lire l’un des recueils de poésie d’un auteur québécois que j’aime beaucoup, David Goudreault : Testament de naissance. Laurence et Kim liront Filles de Marie Darsigny Vanessa lira aussi Filles de Marie Darsigny et Marie …

De migrations et d’origines : Outardes de Catherine Côté

L’Abitibi, c’est les mines, la forêt à perte de vue, les camps de chasse perdus dans le bois; c’est Val-D’Or et Rouyn-Noranda; c’est une terre colonisée sur le tard, lors de la crise économique des années 1930; c’est des petits lacs où se saucer l’été pour se sauver des mouches à perte de vue; c’est un hiver interminable avec le lourd silence qui l’accompagne, un « silence [qui] pren[d] toute la place » (p. 38). L’Abitibi, c’est Richard Desjardins et Raoûl Duguay. L’Abitibi, c’est aussi le sujet du premier recueil de Catherine Côté, Outardes, dernier titre parut à la collection poésie des Éditions du passage. Poésie des origines, Outardes raconte l’Abitibi où Côté n’a jamais habité; l’Abitibi qu’elle a explorée à la recherche des traces de ses ancêtres. Montréalaise, Côté a ses racines familiales en Abitibi. Avec son recueil, elle explore l’impossibilité en même temps que la nécessité de prendre racine dans un passé et un territoire inconnu. L’étau se resserre D’emblée, le sujet poétique est situé géographiquement : les vers « je suis fille de fleuve / …