All posts tagged: Fanie Demeule

Le fil rouge, le fil rouge lit, bibliothérapie, les livres qui font du bien, littérature, folles frues fortes, Marie Demers, Tête première, Tête dure, féministe, féminisme, Marjoliane Beauchamp, Martine Delvaux, Fanie Demeule, Marie-Sissi Labrèche, Maude Lafleur, Catherine Mavrikakis, Katherine Raymond, Marie-Ève Sévigny, culture du viol, lutte féministe

Parce qu’on est toutes un peu folles, frues et fortes

J’aime toujours garnir ma bibliothèque d’œuvres féministes. C’est tout simple : j’en veux toujours plus! Marie Demers dirige le recueil Folles Frues Fortes, publié aux éditions Tête Première dans la collection Tête dure, tout en y signant deux textes puissants. Cette maison d’édition publie des textes incisifs et des récits intimistes, toujours touchants et percutants, portés par des voix singulières, des textes dont la lecture, comme on peut le lire sur son site web, ne devrait laisser personne, qui que ce soit, tout à fait indemne. Un autre collectif féministe  Certains peuvent se demander : mais pourquoi encore un collectif féministe? Par « certains », j’entends : probablement ceux qui ne lisent pas ces collectifs. Les textes comme Folles Frues Fortes sont toujours pertinents et de plus en plus importants, puisqu’à chaque fois qu’on pense voir du progrès, un événement nous ramène en arrière. Dans les années soixante, on disait : « le privé est politique ». Eh bien! en 2019, le privé est toujours politique! Écrire des textes comme celui-ci, c’est se révolter encore …

Le fil rouge, Le fil rouge lit, #Lefilrouge, #Lefilrougelit, Littérature, bibliothérapie, Lecture, #Bibliothérapie, Littérature québécoise, Nouvelles, Recueil, Stalkeuses, Québec Amérique, Voyeurisme, Regard, Obsession, Indiscrétion, Fanie Demeule, Catherine Côté, Maude Veilleux, Ariane Gélinas, Vanessa Courville, Virginie Blanchette-Doucet, Joyce Baker, Catherine Lavarenne, Marie-Claude Lapalme, Ariane Lessard, Krystel Bertrand, Gabrielle Lessard, Loic Bourdeau, Christina Brassard, Sarah Desrosiers, Marie-Hélène Larochelle,

Stalkeuses : Ode au voyeurisme et à l’indiscrétion

Guerrière emblématique de l’ère de l’Internet, la « stalkeuse » est cette créature qui traque, espionne et fouine de manière obsessionnelle. Sa forme la plus connue est sans aucun doute la stalkeuse des réseaux sociaux, celle qui passe à la loupe ton compte Facebook avant une date, qui part à la chasse de tes anciennes conquêtes parmi tes vieilles photos ou qui surveille un peu trop en direct ce que font tes amis et ta famille. Mais la stalkeuse est loin d’être une invention de la modernité numérique, ni d’être uniquement féminine : n’avons-nous pas toutes et tous déjà eu un père fouineur, une patronne indiscrète, un professeur envahissant, une voisine voyeuse, un chien curieux? Que ce soit par le trou d’une serrure, à travers la fenêtre de la cuisine ou avec une caméra de surveillance, la stalkeuse s’accapare le champ du regard et fait régner l’indiscrétion – amenant parfois à la révélation de quelque obsession originale. Fanie Demeule et Joyce Baker, directrices du recueil de nouvelles Stalkeuses, publié chez Québec Amérique, ont invité quatorze …

Le fil rouge, Le fil rouge lit, #Lefilrouge, #Lefilrougelit, bibliothérapie, lecture, littérature, roman, Fanie Demeule, Hamac, Septentrion, 2019, Roux clair naturel, rousseur, cheveux, mensonge, obsession, corps, apparence, autofiction

Roux clair naturel de Fanie Demeule : performer la rousseur envers et contre tous

Mentir. Raconter un évènement en occultant certains détails. Trafiquer le déroulement d’un souvenir. Qui ne l’a pas déjà fait? Je suis la première coupable. Que ce soit pour ne pas avoir à entrer dans des longues explications concernant des choses personnelles, pour faire plaisir, pour masquer l’inconfort, j’ai menti. Mais j’ai aussi menti pour être mieux vue, pour ne pas être jugée. Dire « oui », alors que non, je n’étais alors pas en couple. Ou répliquer « j’étais malade » à quelqu’un qui me reproche de ne pas être allée à une soirée où j’ai « choqué » à la dernière minute. Est-ce à dire qu’on finit par croire à nos mensonges, à ces petites menteries qui viennent camoufler la réalité, la rendre meilleure ou plus alléchante? Et si ces petits mensonges paraissent inoffensifs, que faire lorsqu’ils prennent des proportions considérables? J’avais hâte de lire le second roman de Fanie Demeule, qui est aussi une collègue et amie. Son livre Roux clair naturel, dont le thème principal est le mensonge, ne m’a pas déçue …

Monstres et fantômes, Collectif, Québec Amérique, La Shop, Recueil de nouvelles, nouvelles, Le fil rouge, Le fil rouge lit, lecture, littérature québécoise,

Quand les femmes racontent leurs monstres et leurs fantômes

On le sait, les auteurs et les autrices du Québec ne sont pas particulièrement reconnus pour la littérature d’horreur. Je suis persuadée qu’un seul nom vous vient en tête dès que vous entendez « littérature d’horreur au Québec », et vous avez raison de penser cela. Patrick Senécal (c’était lui, n’est-ce pas?) a pratiquement l’entièreté de la tribune accordée à ce genre dans notre belle province. En ce sens, nous pourrions donc en conclure que l’une des seules visions (je fais quand même la part des choses) de ce qu’est la littérature de ce genre au Québec est celle décrite par un homme blanc d’une cinquantaine d’années. Nous sommes d’accord? Bon, le problème, ce n’est pas Senécal. J’ai lu la majorité de son oeuvre et je l’ai appréciée plus souvent que le contraire. En réalité, la problématique réside dans le fait que nous ne connaissons pratiquement que cette avenue. Qu’en est-il du regard des femmes? De celles qui sont un peu plus jeunes? Qu’est-ce que l’horreur, le suspense et l’effroi sous une plume québécoise qui …

Ce que les fileuses ont acheté pour le #12août j’achète un livre québécois dans le cadre du défi #Jelisunlivrequébécoisparmois

J’espère que tout comme nous, les fileuses, vous avez vécu un excellent #12août! Pour ma part, j’ai pu réaliser un rêve de toujours en étant libraire d’un jour dans ma librairie chouchou : la librairie de Verdun. J’étais en compagnie de Martine et de Marjorie et nous nous sommes amusées à conseiller les gens dans leurs achats. Voici quelques titres que nous leur avons suggérés : Petite laine — Amélie Panneton Déterrer les os — Fanie Demeule L’écrivain public — Michel Duchesne L’angoisse du poisson rouge — Mélissa Verreault La détresse et l’enchantement — Gabrielle Roy Soleil — David Bouchet Veiller la braise — Sara Lazzaroni et plusieurs autres! Et voici la liste d’achats des fileuses : Mes achats : Le cœur de Berlin — Élie Maure/Les rivières suivi de Les montagnes — François Blais Roxanne K.D. : Une longue canicule — Anne Villeneuve/Direction Saint-Creux des Meuh-Meuh — Sandra Dusseault/De bois debout — Jean-François Caron/À l’abri des hommes et des choses — Stéphanie Boulay/Last call les Murènes — Maude Veilleux Vanessa : J’ai décidément abusé des bonnes choses : Autopsie d’une femme plate …

Entrevue avec Fanie Demeule : Dans le coffret de septembre

Quand nous avons appris que notre fileuse Fanie allait sortir un premier roman, on a tout de suite su que nous devions le mettre dans un coffret. Sans même l’avoir lu, nous savions déjà que ça allait être une valeur sure et nous ne nous sommes clairement pas trompées. Déterrer les os est un magnifique roman, vrai, intime et touchant. Pour reprendre les mots que nous avons utilisé dans notre mot de M&M : On était unanime, son roman, Déterrer les os, était totalement en lien avec notre mission de bibliothérapie des coffrets. C’est une lecture touchante et brutale qui vient raconter les rapports d’une jeune fille à son corps, qui devient une prison qu’elle tente de contrôler. Entre angoisse, peur et désir, la narratrice nous entraîne dans son inconfort physique comme mental qui peut tous nous toucher. Les thèmes qu’abordent un roman et les émotions qu’il nous fait ressentir sont vraiment les deux choses qui nous permettent de choisir, chaque mois, un roman. Nous croyons fortement que c’est la seule façon possible de bien …

Nos suggestions d’autofiction/biographie pour le mois de janvier du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Pourquoi ai-je choisi l’autofiction ou la biographie comme premier genre? Simplement parce que je crois c’est un des moyens de se rapprocher de l’auteur-e. C’est une lecture très personnelle qui nous permet de faire une introspection sur soi-même (bonjour bibliothérapie!). Souvent, les « histoires » racontées dans ces livres nous touchent encore plus, car nous les savons vraies, permettant alors de se reconnaître plus facilement. Les lectures ou suggestions des fileuses : Je compte lire Borderline de Marie-Sissi Labrèche. Laurence Lacroix : « J’avais bien aimé Le feu de mon père de Michael Delisle. » Marie-Lou Beaudin : « J’ai bien aimé Qui de nous deux de Gilles Archambault, un récit sur les mois entourant le décès de sa conjointe de longue date. Le avant et le après. Touchant et inspirant. » Amélie Panneton : « Ma suggestion, un livre que j’aime d’amour : Journal de Julie Delporte, qui est (comme son nom l’indique) un journal illustré, très doux-amer et très beau. Et j’aimerais beaucoup lire Prague de Maude Veilleux ce mois-ci (à peu près dix-huit mois après tout le …