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Steven Price Alto L'homme aux deux ombres Littérature canadienne Roman d'enquête

L’homme qui avait deux ombres

Il est rare que je lise des romans d’enquête. Pourtant, à chacune de mes lectures, j’ai un vrai plaisir à essayer de comprendre les personnages, à découvrir avant eux qui est l’auteur-trice du crime. Or, à mon avis, ce roman n’est pas un réel thriller ou roman de détective, c’est plus une histoire portée sur la construction de personnages et de ce qui l’englobe. Steven Price, l’auteur, s’est concentré à rendre ses personnages vivants. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un roman psychologique, mais l’intégrité de ses personnages est très importante. Il réussit à rendre l’histoire intrigante et accrocheuse. Son rythme d’écriture est plutôt lent, mais c’est ce qui nous permet d’être encore plus plongés dans l’histoire. En plus d’être attirée par sa magnifique couverture dorée, c’est surtout par l’époque où se déroule l’histoire que j’étais excitée. L’histoire se déroule à la fin du 19ième siècle, dans les années 1885. À travers différents chapitres, nous faisons des retours en arrière, ce qui nous permet de comprendre les liens qui existent entre les personnages. On se …

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Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, à mettre sur votre liste de lecture cet été !

Comment choisissez-vous un livre? À la suite d’une critique favorable? D’un conseil d’une personne de confiance? Personnellement, j’accorde énormément d’importance aux titres. J’ai besoin qu’il soit accrocheur, qu’il me laisse perplexe, qu’il donne envie de m’y intéresser. J’ai souvent l’impression qu’on délaisse le titre, qu’on ne lui accorde pas suffisamment d’attention lorsqu’on le choisi et qu’on néglige tout son potentiel d’influence sur la décision du lecteur de le ramener à la maison ou de le laisser sur la tablette de la librairie ou de la bibliothèque. S’il y a bien un titre qui ne m’a pas laissée indifférente c’est bien celui choisi par Mary Ann Shaffer et Annie Barrows pour leur livre intitulé Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates. Tous les amateurs de littérature connaissent, un jour ou l’autre, la puissante captivité qu’un livre peut exercer sur un individu. Cette obsession qui se développe brièvement le temps que l’on atteigne la dernière page d’un livre qui nous obnubile. Ces histoires qui nous détiennent l’esprit et que l’on traîne toute la journée dans notre …

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Martin John, circuits d’un homme dérangé

Je ne sais pas pour vous, mais depuis quelques années j’essaie, comme Anne-Marie, de lire davantage de romans écrits par des femmes. Dans ma PAL se trouvait un beau livre orange vif, à la quatrième de lecture singulière : Martin John, un délinquant sexuel, a été envoyé à Londres par sa mère pour échapper aux autorités. Depuis, il doit naviguer seul dans cette ville hostile où tout conspire à le faire dévier de la routine implacable et absurde à laquelle il s’est astreint. Le piège semble se refermer sur lui alors qu’un agaçant chambreur, sans doute un espion envoyé par la police, fait irruption dans sa vie. J’ai été tentée de lire cette fiction qui a connu un succès populaire, principalement parce que l’humour grinçant était mentionné dans presque toutes ses critiques et parce que son auteure est une femme : Anakana Schofield, une Canado-Irlandaise. Le chemin d’un prédateur Cette écrivaine s’amuse tout au long du roman à construire un récit dont la forme cyclique et répétitive engouffre le lecteur dans le mode de vie …

Rien n’est trop beau pour les gens ordinaires; au coeur d’une guerre de HLM

Berthold vit chez sa mère. Pourtant, il approche la cinquantaine. Ensemble, ils vivent dans un HLM que le gouvernement tente de reprendre à ceux qui ont une chambre inoccupée. Situation dans laquelle notre protagoniste se retrouve lorsque sa mère, un peu sénile, meurt. Que faire s’il ne veut pas perdre son loyer- seul endroit ou il se sent chez lui après un divorce, la mort de sa fille et une lourde dépression- ? Trouver quelqu’un pour jouer le rôle de sa mère, bien sûr! C’est  ainsi que débute le tout dernier roman de Marina Lewycka. Après Traders, Hippies  et Hamsters, que j’avais bien apprécié, j’étais bien curieuse de retrouver la plume de cette auteure et de voir dans quelle histoire rocambolesque elle allait m’emporter cette fois. On se retrouve donc à suivre Berthold, fils à maman, comédien déchu, se remettant tant bien que mal d’une dépression, alors qu’il recrute la colocataire de chambre d’hôpital de sa mère, une vieille ukrainienne au tempérament bien trempé, pour jouer le rôle de sa mère, tentant de flouer les services …

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Appelez la sage-femme : Du rire aux larmes, la vie dans tous ses états

Il y a quelques années, l’infirmière britannique Jennifer Worth a constaté qu’il y avait très peu d’information disponible sur le rôle joué par les sages-femmes en Angleterre, particulièrement au XXe siècle. Afin de remédier à la situation, elle a décidé d’écrire ses mémoires sur l’époque où elle était elle-même sage-femme, dans les années 1950 à Poplar, un quartier pauvre de Londres. Sous sa plume, elle fait revivre tout un quartier, aujourd’hui disparu, dans une trilogie aussi captivante qu’émouvante. « J’ai fait plusieurs autres visites ce matin-là, mais mon esprit revenait continuellement à Mrs. Warren. Elle sortait vraiment de l’ordinaire. La plupart de nos patientes étaient des Londoniennes originaires de ces faubourgs, comme leurs parents et grands-parents avant eux. Les étrangers étaient rares, surtout parmi les femmes. Toutes les habitantes du quartier menaient une vie très collective et se mêlaient sans cesse des affaires les unes des autres. Mais si Mrs. Warren ne parlait pas l’anglais, elle ne pouvait faire partie de la communauté des femmes. » (Worth, 2002:212-213) Chaque livre est divisé en plusieurs chroniques qui présentent …