All posts tagged: processus créateur

écriture, Haiku, Jean-Hugues Malineau, Le fil rouge, lefilrouge, Mayuzumi Madoka, Minami Shinbô, Philippe Costa, poésie, processus créateur, réflexion

Mon défis d’écriture : Un haïku par jour pendant un an

À la fin de l’année 2015, j’ai souhaité me fixer un objectif d’écriture pour l’année suivante. Je ne savais pas encore comment, mais je sentais en moi un besoin urgent de réaliser quelque chose, de créer. Avec trois enfants à la maison, je ne dispose que de brefs moments pour moi, souvent sollicitée, souvent interrompue. Je trouve du temps, mais il est souvent morcelé, comme des petits bouts de papiers que j’ai bien du mal à mettre bout à bout parfois. Je perds souvent le fil de mes pensées… De ce constat est apparue l’idée du haïku. Ces petits instants de vie pris sur le vif, tels des clichés photographiques de nos émotions. Et si je faisais de mes petits bouts de papier une page entière, voire un carnet tout entier? J’avais mon fil (rouge): un haïku par jour pendant 365 jours! De la rigueur et de la constance Le principe était simple. Tous les soirs, avant de me coucher, j’écrirai sur une page de mon carnet un haïku résumant ma journée, ou du moins …

Making-of Claire Legendre Hamac

Autour du roman Making-of avec Claire Legendre

Nous sommes à Nice en 1998. Claire Legendre, dix-neuf ans, vit le rêve de tout.e jeune écrivain.e lorsque son roman Making-of, fraîchement publié, devient un succès. Dix-neuf ans plus tard (rapport de symétrie?), l’auteure, qui réside aujourd’hui à Montréal et y enseigne la création littéraire (UdeM), s’est replongée dans cette première publication. Depuis, elle a publié une dizaine de textes, dont Viande (1999), La méthode Stanislavski (2006), L’écorchée vive (2009), Vérité et amour (2013) et Le nénuphar et l’araignée (2015). Sous-titré « roman noir », Making-of suit les traces du jeune journaliste français Bastien Salamandre dont le mandat est d’interviewer l’obscur cinéaste Caïn Shoeshine, qui semble s’adonner à des pratiques artistiques plus ou moins rassurantes… « Peut-on faire semblant de tuer? » lance la quatrième de couverture. S’il se présente comme un roman « d’images » (Legendre, 2009) et d’ambiances, le livre remet en doute la validité de l’image en exposant la fabrique des performances. Petite incursion dans les coulisses de Making-of par l’entremise de quelques questions adressées à Claire Legendre.    À mes yeux, Making-of pose un regard assez développé sur la …

Un mot vaut mille images

Je n’ai pas encore de titre, de profession, de corps de métier, bref de carrière officielle, mais une chose est sûre : dans toutes les sphères de ma vie, j’ai besoin d’utiliser ma créativité. Mais parfois, sous la pression, elle tombe en panne. C’est alors que je me tourne vers les mots pour me guider. J’ai réalisé seulement récemment que les mots, les miens ou ceux des autres, étaient ma bouée de sauvetage lorsque les idées se perdent dans le brouillard. Pourtant, ce n’est pas d’hier que j’ai ce réflexe. Au cégep, le thème donné pour notre travail de fin d’études ne m’inspirait pas du tout, alors j’ai simplement sorti des expressions et des phrases en lien et j’ai décidé de les illustrer. Curieuse de cette découverte, je me suis demandé en quoi les mots m’étaient rassurants. Je crée principalement des images : je suis photographe et designer textile. Les images des autres m’inspirent donc beaucoup. Mais je suis aussi amatrice de littérature (sinon je n’écrirais pas sur ce blogue!), de musique, de danse et …

Le processus créatif et l’habitude

**Caroline à récemment fait une superbe critique du livre de David Usher, Laissez courir les éléphants.  Tout comme elle, j’ai vraiment apprécié ma lecture et j’ai donc aussi décidé d’aborder le sujet, sans pour autant faire la critique du livre. ** Lorsqu’on pense aux artistes et aux créateurs, c’est souvent l’image d’une personne consumée par son art, qui s’y met quand l’inspiration lui prend et qui projette cette image du bohème désordonné qu’on aspire toujours un peu à être. Par contre, si on s’arrête deux secondes à bien y penser, c’est une manière assez réductrice de décrire ce que font les artistes, les créateurs et même une large partie de la société qui s’attarde à construire, déconstruire, apprendre, inventer, créer. On aime idéaliser l’artiste parce que c’est bien plus beau de se dire que l’inspiration est la clé de tout et que le talent est un état fixe, mais si on s’arrête à penser à un projet créatif ou à une discipline qui nous intéresse mais qu’on a jamais réussi à pousser plus loin, on voit que …