Les admirateurs de Sophie Bienvenu ont été conquis cet automne, car l’auteure publiait un roman, Autour d’elle, chez Cheval d’août, mais aussi son premier recueil de poésie chez les Éditions Poètes de brousse sous le titre Ceci n’est pas de l’amour.
D’emblée, je dois le mentionner, je suis une adoratrice de Sophie Bienvenu, c’est une de mes auteures contemporaines préférées. Son premier roman, Au pire on se mariera, m’avait fouettée de plein fouet et m’avait sidérée. Rares avaient été les premiers romans qui m’avaient autant frappée et émue. J’en avais même parlé ici. Son deuxième roman m’a fait le même effet, dans Chercher Sam Sophie Bienvenu réussissait à démontrer toute l’humanité de son oeuvre, et surtout, elle avait un talent fou pour donner des voix si singulières à ses personnages. Elle maitrise l’art du dialogue à merveille, en lisant ses romans, je me surprends à entendre ses personnages dans ma tête, tellement les dialogues sont empreints d’authenticité et de réalisme. J’avais parlé de Chercher Sam juste ici, aussi.
Alors lorsque j’apprenais que Sophie Bienvenu préparait un nouveau roman pour cet automne, j’étais folle de joie et, sans aucune surprise, je me suis rendue à la Librairie de Verdun le jour même de sa sortie pour me le procurer. Quel beau weekend j’ai passé en compagnie de Florence Gaudreault et de son fils Adrien!
Le roman choral donne la voix à plus de 20 personnages en plus de Florence, la narratrice principale. On y suit Florence dans les 20 années suivant la naissance de son fils Adrien, qui a été adopté par la suite. Ce roman, c’est la courtepointe de leurs vies, séparées. On y suit des gens qui ont connu soit Florence soit son fils, Adrien. Ces narrateurs ont tous une voix qui leur est propre et chaque fois, on arrive à croire à leur identité. J’ai toutefois trouvé difficile le changement constant de narrateur. La plupart du temps j’en aurais pris des dizaines d’autres pages d’une seule personne et d’autres fois, je ne comprenais pas très bien ce que ce passage venait apporter au récit.
C’était moins facile de s’attacher aux personnages secondaires, mais il en reste que pour les personnages de Florence et d’Adrien, j’étais conquise. Florence est une femme si forte et si sensible et tout son parcours, de l’adolescence à l’âge adulte, vient démontrer la profondeur émotive du personnage. Quoique je n’aie pas été subjuguée comme ses deux premiers romans à chacune des pages, j’ai adoré ma lecture et je n’ai pas pu faire autrement que de terminer le roman les larmes me coulant sur les joues.
Du grand Sophie Bienvenu avec des fins qui lui ressemblent et qui viennent donner toute la profondeur au récit et au message qui s’y glisse.
Dans ses chapitres, on y fait de petites incursions dans la vie de Florence et d’Adrien, sur toutes les conséquences et les effets collatéraux d’un seul événement, d’un seul geste, parfois même d’un seul mot. Un roman qui donne envie de ne plus attendre de ne plus avoir peur, d’oser, d’écouter son coeur.
J’ai encore plus hâte en terminant Autour d’elle de me rendre en salle de cinéma pour voir l’adaptation cinématographique d’Au pire on se mariera dirigée par la superbe Léa Pool.
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