All posts tagged: Littérature étrangère

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Plath selon Galignani

Commençons avec une bien triste affirmation, une désolante confession : je n’avais jamais entendu le nom de Sylvia Plath avant de me mettre à lire Mourir est un art, comme tout le reste. J’ai donc découvert cette poétesse américaine en même temps que ce livre relatant ce à quoi aurait pu ressembler sa dernière année de vie. Il s’agit d’une œuvre de la journaliste française Oriane Jeancourt Galignani, composée à partir des vers de la poétesse et de son roman autobiographique, La cloche de détresse. Ce que l’on sait du mythique personnage Née en 1932 d’un père allemand et d’une mère autrichienne, Sylvia Plath a d’abord vécu aux États-Unis, puis au Royaume-Uni. Elle étudie à la prestigieuse université de Cambridge, où elle rencontre celui qu’elle mariera peu de temps après sa rencontre, le brillant poète Ted Hughes. Après six années de mariage et la naissance de deux enfants, ils se séparent. Cette femme, pourtant dévouée à la poésie depuis l’adolescence, propose un jour à son mari d’arrêter d’écrire, pour se consacrer entièrement à sa famille et, par le fait même, sauver son …

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Sylvia Plath et sa recherche de la reconnaissance

J’ai une relation ambiguë avec la grande autrice et poétesse américaine qu’est Sylvia Plath. Je connais son oeuvre depuis le début de mon adolescence, mais cela m’a pris du temps à m’y mettre. L’aura, l’engouement autour de ses livres étaient trop sinistres et glauques pour moi. À l’aube de mes 19 ans, j’ai lu The Bell Jar, son premier roman publié tout juste avant sa mort. Mon ressenti après cette lecture est encore présent en moi, des années plus tard. Cette lecture m’a marquée par l’histoire très teintée de vérités biographiques, sur cette autrice qui s’est suicidée à 30 ans, la tête dans un four. L’ombre du suicide et de la dépression était entre chaque phrase, et malgré cette lecture très prenante, je me suis surprise à ressentir tout ce que Plath avait vécu. J’ai remis le livre à la bibliothèque et j’ai essayé d’oublier, jusqu’à ce que je tombe sur ses journaux. J’étais réticente au départ, mais l’idée de lire les journaux de Sylvia Plath était une tentative de comprendre le pourquoi du comment. Je m’y …

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Pourquoi j’ai juste envie de lire Stephen King en ce mois de janvier glacial

Au moment où j’ai commencé ma lecture pour cet article, nous étions au début du mois de janvier, les températures tournaient autour de -20 degrés Celsius, j’avais froid tout le temps et je recommençais le travail après de longues et belles vacances. Bref, j’avais grand besoin de réconfort, et mon choix s’est tout naturellement arrêté sur un livre de celui qui est surnommé le « maître de l’horreur ». Je vous expliquerai plus loin pourquoi lire Stephen King est pour moi synonyme de réconfort, mais je vous présente d’abord le roman. Doctor Sleep Doctor Sleep est la suite de The Shining, roman qui est particulièrement connu pour son adaptation au cinéma par Stanley Kubrick. Par contre, attention, l’adaptation n’est pas très fidèle au livre, alors, si vous souhaitez vous lancer dans Doctor Sleep, mieux vaut faire abstraction du film. Doctor Sleep raconte l’histoire de Danny Torrence, devenu adulte. Son histoire s’entrecroise avec celle d’Abra Stone, une adolescente dotée du même pouvoir (« the shining ») que lui. Abra et Danny forment éventuellement une alliance pour combattre des personnages …

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Marina de Carlos Ruiz Zafón: le mystère du teufel

Ce qui se cache dans les ombres de Barcelone «À la fin des années soixante-dix, Barcelone était une fantasmagorie faite d’avenues et de ruelles où l’on pouvait voyager trente ou quarante ans en arrière rien qu’en franchissant le seuil d’un immeuble ou d’un café. Temps et mémoire, histoire et fiction se mélangeaient dans cette ville ensorcelée, comme des couleurs d’aquarelle sous la pluie.  C’est là que, lointain écho de rues qui aujourd’hui n’existent plus, des cathédrales et des édifices échappés de légendes ont formé le décor de cette histoire.» (Zafón, 1999, p. 13). Ainsi débute l’histoire du roman Marina de Carlos Ruiz Zafón, publié dans sa version originale en espagnol en 1999. On se retrouve plongé dans une Barcelone peuplée de fantômes, d’ombres et de souvenirs, dans une Espagne nouvelle. Jeune étudiant de quinze ans, c’est lors de l’une de ses nombreuses excursions à la rencontre de cette capitale catalane qu’Óscar Drai fait la rencontre de Marina Blau, dans le quartier de Sarriá. Jeune femme du même âge avide d’aventures, elle l’entraîne dans une investigation …

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Ör d’Auður Ava Ólafsdóttir ou découverte de la littérature islandaise

Tout en douceur et tout en simplicité, Auður Ava Ólafsdóttir offre un roman d’une grande délicatesse avec Ör. Court récit d’une fluidité considérable qui se parcourt en une lecture, l’œuvre traite avec sensibilité de la mort, des blessures, des cicatrices et de tout ce que cela signifie pour chaque individu. « L’idée m’a traversé comme un éclair : je vais disparaître. Ainsi n’aurai-je pas à craindre que Nymphéa trouve mon corps. Comme un oiseau qui descend en tourbillonnant, plane à l’horizontale sur quelques mètres, puis s’abat et périt. Un dernier battement d’ailes avant la faille béante, dernier point de mire, et les os blanchis serviront de repère au voyageur. » (Ólafsdóttir, 2017, p. 67) La mort, la vie et ce qui mène de l’un à l’autre Ör, c’est avant tout Jónas Ebeneser, homme à la fin de la quarantaine pour qui la vie n’a plus de sens et pour qui le suicide est la fin qui s’impose. Homme divorcé, il quittera son pays, son île, pour aller se perdre dans un pays inconnu où la …

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Les obsessions dans Notre château

L’horreur est une manière parmi d’autres de réagir aux pressions et aux exigences du quotidien. L’horreur permet de s’évader de nos vies ordinaires vers des mondes inattendus où on se laisse surprendre par la peur. Voilà pourquoi j’ai voulu consacrer un article à un roman d’épouvante. Également, pour conjuguer l’utile à l’agréable, je suis allée piger dans la maison d’édition Le Tripode, dans laquelle je n’avais jamais puisé et dont les couvertures et les titres sont tous plus charmants les uns que les autres. Un quotidien imperturbable Emmanuel Régniez nous donne à lire un roman d’un peu plus de cent pages, tout en paradoxe : une forme très allégée, plusieurs petits chapitres séparés en trois parties, mais un fond lourd, une histoire très sombre. En effet, Octave, le personnage principal, narre sa propre vie imperturbable et non perturbée depuis que sa sœur et lui vivent dans une somptueuse demeure qu’ils appellent « Notre château ». Ce château occupe presque la moitié de l’histoire à lui seul, et les descriptions que le personnage principal nous en fait sont …

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L’univers magique de Fairy Oak

On a tous une part de magie en nous. Enfant, j’aimais m’imaginer que nous étions entourés de petites fées, d’elfes protecteurs et d’autres farfadets invisibles à l’oeil nu, mais pourtant bien présents. Aujourd’hui, je replonge dans ces croyances lointaines avec mes enfants, à travers la lecture de récits fantastiques comme celui de Fairy Oak, d’Elisabetta Gnone. Retrouver la magie Ce livre, il est arrivé justement «comme par magie» un jour où l’on farfouillait à travers les rayonnages de la bibliothèque à la recherche de quelque chose de différent. Une lecture de jeunesse qui ne serait pas à l’image de tous ces maudits dessins animés que l’on voit sur les écrans, hyper-énervés, hyper-colorés, hyper-stimulants, hyper-chargés… Oh! comme ces livres sont trop chargés en informations! Ils laissent si peu de place au silence, ce silence nécessaire à l’imagination. Je cherchais de l’authenticité, un beau récit de qualité, propice au rêve et qui me ramène à ma propre enfance. En fait, ce livre, je le cherchais davantage pour moi que pour ma fille, il faut l’avouer. J’avais besoin …

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Combattre pour les droits de l’homme et l’écologie

Cela faisait un bout de temps que j’avais lu une bonne biographie, donc j’errais dans cette section à la bibliothèque lorsque je suis tombée sur ce livre. Mon oeil a d’abord été attiré par les couleurs, puis par le titre. Héros d’humanité, c’est accrocheur. C’est accrocheur, car c’est différent. Les héros que nous connaissons habituellement sont des héros à l’intérieur de combats ou de quêtes contre des vilains, mais dans ce livre de Jean-Marie Pelt, les héros sont tout autre. Ils avaient tous des idéaux bien au-delà des conquêtes territoriales, car ils se sont tous battus pour défendre leurs valeurs. De ce fait, ils ont changé, à leur façon, le sort de l’humanité. Droits de l’homme et écologie Ce livre est d’abord séparé en deux parties. La première est réservée aux personnes ayant travaillé pour améliorer les droits des humains et la deuxième traite d’hommes et de femmes ayant fait de l’écologie leur priorité. Chacune des parties est ensuite séparée en courts chapitres, et chaque chapitre présente une personnalité importante. Cette oeuvre est entièrement dédiée …

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Ma première expérience de livre mystère

Tout récemment, je me suis laissée tentée par l’expérience des livres mystères! L’idée est que les romans nous sont présentés dans un sac ou un emballage, avec une description sommaire nous permettant d’avoir une idée de base de ce qui se trouve à l’intérieur. Ce n’est pas la première fois que le concept est utilisé; Amélie a déjà fait un article sur sa propre expérience avec les livres mystères que vous pouvez aller lire ici! J’ai toujours trouvé l’idée géniale, mais c’est la première fois que j’y avais accès à ma bibliothèque. Il y avait environ une dizaine de choix, allant du classique de la littérature à la poésie, en passant par le roman à l’eau de rose et les histoires d’ici. Je me suis laissée tentée par un roman à suspense! Je suis repartie de la bibliothèque avec mon sac comme une enfant qui repart d’un magasin de jouet avec un sac cadeau mystère, j’étais impatiente de découvrir ce qui se cachait à l’intérieur.   Sur le chemin du retour, je me suis demandé ce …

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Un novembre moins gris avec Andrus Kivirähk

Novembre : la pluie, la grisaille, les arbres nus qui ont perdu toutes leurs couleurs, l’obscurité de plus en plus envahissante. Voilà l’ambiance de ce mois mal-aimé, dans laquelle nous plonge parfaitement le livre Les groseilles de novembre d’Andrus Kivirähk. « Peu avant midi, le soleil se montra un instant. Cela faisait plusieurs semaines que l’on n’avait plus vu un tel prodige : depuis le début d’octobre, le temps était resté gris et pluvieux. L’astre du jour épia une dizaine de minutes entre les nuages, puis le vent se leva, reboucha le mince interstice qui s’était ouvert brièvement, et le soleil disparut. De la neige fondue se mit à tomber. » (p.9) Cet incipit n’est qu’un exemple de ces passages décrivant le climat morose de novembre. Le livre contient 30 chapitres comme les 30 jours du mois. Ainsi chaque chapitre décrit une journée de novembre du matin au soir, en commençant par une description de la météo. Mais malgré la neige fondante, le vent humide et la « bouillie liquide » (slush) qui nous ramènent facilement à notre quotidien …