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Gilead, quinze ans plus tard

Il aura fallu près de 35 ans à l’autrice Margaret Atwood pour nous servir la fameuse suite de son roman dystopique, probablement son plus connu, La servante écarlate. Bien qu’elle terminait déjà ce dernier sur des « Notes historiques », projetant les lecteurs et lectrices en 2195 alors qu’un colloque universitaire se penche sur les écrits laissés par June, comme un héritage, un testament, c’est en fait la société d’aujourd’hui qui a invité, tout naturellement, l’autrice canadienne à poursuivre l’écriture de cette histoire. Il y a un peu plus d’un an, j’abordais ce sujet dans un article que vous pouvez lire juste ici pour vous remettre dans le bain. Cet épilogue agit telle une lueur d’espoir à la fin de ce roman désolant, obscur et loin d’être réjouissant. Bon, c’est un bien simple baume pour tout ce que nous avons enduré à travers ces 483 pages, me direz-vous, mais il demeure qu’une part de lumière réside au sein de ces dernières lignes. Effet semblable à celui suscité par l’appendice que l’on retrouve dans l’œuvre de …

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L’intemporalité de La Servante écarlate

Il y a de ces livres qui traversent les années et qui laissent dans leur sillage une trace indélébile. Et malgré le passage du temps, les lecteurs et les lectrices se souviennent précieusement de ces histoires qui les ont fait réfléchir et qui les ont marqués d’une façon souvent très personnelle et subjective. Ces personnes, elles sont de tous âges et de tout temps. Elles ont lu les œuvres en question à une époque différente de leur vie, époque qui, sans le savoir, avait parfois elle-même un impact sur la réception. Je fais partie de ces privilégiés. D’une catégorie bien précise, en fait ; celle qui a lu sur le tard une œuvre dont l’essence est toujours encore autant d’actualité, voire davantage aujourd’hui qu’au moment de l’écriture. Une lecture toute fraîche La Servante écarlate de Margaret Atwood est l’exemple par excellence de ce que je tentais d’expliquer dans les lignes qui précèdent. Je vous passe le résumé du roman que vous pouvez d’ailleurs retrouver dans un autre article sur Le fil rouge, intitulé Un petit …

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Une ficelle qui relie tous les livres

L’autre jour, je lisais Captive de Margaret Atwood et j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de citations d’auteurs en début de chapitres. Celles qui ont davantage attiré mon attention étaient d’Emily Dickinson. Pourquoi? Parce qu’une de mes récentes lectures portait sur sa vie, Les villes de papier de Dominique Fortier (vous pouvez d’ailleurs lire ici mon article au sujet de cette œuvre remarquable). Je me disais : quelle coïncidence! Captive était dans ma bibliothèque depuis plus de six mois mais j’ai choisi par hasard de le lire tout juste après avoir lu un livre sur la poète. La révélation Je me suis rappelé une phrase frappante que m’a déjà dite une amie : tous les livres sont liés entre eux. À cette époque, je lisais très peu et je ne savais jamais quoi choisir comme lecture. Cette amie m’avait répondu qu’elle en avait trop à lire et que chaque livre la menait vers un autre… J’étais restée figée sur place, me demandant si c’était vrai. Puis, j’ai commencé à lire un roman qu’elle m’avait recommandé qui, par …

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Un petit vertige : relire Margaret Atwood

Au changement d’année de calendrier, j’ai toujours l’impression que le monde se remet en place. Il ne repart pas à zéro : il arrive brinquebalant au bout du chemin de l’année précédente et cale ses roues sur les rails de la nouvelle. Plus que de l’optimisme, c’est une satisfaction prudente que je ressens, celle qui accompagne les petits déclics et les fins de cycle. Durant les vacances des Fêtes, peut-être pour amplifier ce sentiment, j’ai décidé que je terminerais 2017 et que je commencerais 2018 en revisitant Margaret Atwood : Alias Grace et The Handmaid’s Tale, deux romans que j’avais lus pour la dernière fois en 2004 et en 2012, respectivement. J’inscris toujours, sur la page de garde de mes livres, la date à laquelle je les commence; en découvrant celle d’Alias Grace, j’ai eu un petit vertige. Presque la moitié de ma vie à lire et à aimer Atwood. Écrasant dans ses routines : The Handmaid’s Tale There’s a rug on the floor, oval, of braided rags. This is the kind of touch they …

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Lorsque booktube sort du web…

Booktube, vous connaissez? Pour ceux et celles qui viennent de répondre « non » à cette question, laissez-moi vous éclairer un tout petit peu. Booktube, c’est une gigantesque communauté d’adeptes qui partagent leur amour de la littérature sur YouTube! Que vous aimiez n’importe quel genre, le fantastique, le YA, le contemporain, etc., je vous garantis que vous y trouverez votre compte! Mais ce qui est encore plus fou, c’est qu’annuellement, tous ces passionnés du monde du livre organisent des événements d’envergure. Du 24 au 31 juillet, j’ai eu la chance de participer à l’un de ceux-ci, le Booktube-a-thon 2017. En gros, il s’agit d’un défi consistant à lire sept livres en sept jours seulement, mais ça ne s’arrête pas là! Vous devez également respecter des contraintes concernant votre choix de lecture. Voici donc mes sélections dans chacune de ces catégories : 1. Lire un livre avec une personne dessus Mon choix s’est arrêté sur The Handmaid’s Tale de Margaret Atwood, un récit dystopique mettant de l’avant l’importance des femmes dans la société et le désastre qui pourrait s’ensuivre si on …

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La servante écarlate : une dystopie d’actualité, sur papier comme à l’écran

On parle beaucoup, ces temps-ci, de la pertinence de plusieurs œuvres de fictions dystopiques. Malheureusement, à l’ère de Donald Trump, de nombreux livres de science-fiction semblent pâlir lorsque comparés à la réalité absurde du paysage politique américain. C’est peut-être pourquoi Hulu a décidé d’adapter l’œuvre de Margaret Atwood La Servante Écarlate (v.o. The Handmaid’s Tale) plus de 30 ans après sa publication originale. Étant une grande fan de l’auteure canadienne, j’ai décidé de lire le roman et de le comparer à la série. Le synopsis Dans une société totalitaire où la religion domine sur la politique, les femmes sont maintenant divisées en trois classes : les Marthas, qui sont chargées de l’entretien et de la cuisine, les Épouses, qui sont les seules femmes à avoir un peu de pouvoir et qui dominent sur la maison, et les Servantes Écarlates dont le seul rôle est la reproduction. Les femmes ne peuvent plus lire, plus écouter de musique, elles doivent chacune porter un uniforme typique à leur caste. Celles qui sont jugées comme étant trop vieilles ou …

Autour des livres : rencontre avec Clara, collaboratrice chez Le fil rouge

1) Quel est ton premier souvenir en lien avec la lecture? C’est assez tard. Je dois avoir 8 ans. Je suis chez mes grands-parents maternels à Burlington, en Ontario. C’est le soir et avec mon père je lis à voix haute mon premier livre toute seule en anglais : The Twenty-One Balloons de William Pène du Bois (1947). Quand j’y repense, je ne me souviens pas tout à fait de l’histoire du roman, mais je sens très bien l’odeur de chez mes grands-parents, l’ambiance dans la chambre à la tombée du jour et l’euphorie d’être en train de lire les phrases moi-même. C’est le début d’une longue histoire d’amour avec les livres. 2) Avais-tu un rituel de lecture enfant ou un livre marquant? Et maintenant, as-tu un rituel de lecture? En sixième année, tous les mardis, j’empruntais le maximum de livres à la bibliothèque municipale d’Aylmer (10!) et le mardi suivant, je les avais tous lus! Je dévorais les livres : n’importe où, n’importe quand. Surtout les samedis et dimanches matins dans mon lit quand …