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Pourquoi lire Marguerite Duras l’été

Vous avez sûrement déjà entendu parler du concept de « lecture d’été ». Généralement, ce sont des lectures légères pour se détendre en profitant du soleil. Rien de compliqué, pas besoin de se torturer les méninges, un livre que l’on peut prendre entre deux saucettes dans la piscine sans jamais vraiment perdre le fil. C’est un concept intéressant, on a tous besoin de mettre notre cerveau à « off » de temps à autre. Toutefois, je vous propose une version un peu différente de la lecture d’été, aujourd’hui, quelque chose de plus immersif : lire du Marguerite Duras en pleine canicule! On s’entend, il n’y a rien de simple et de léger dans un roman de Marguerite Duras. Cependant, ses livres se déroulent très souvent en Indochine française où il fait chaud et humide. Lire un Duras pendant la canicule permet une expérience immersive totale. Il n’y a pas de meilleure façon de comprendre la détresse des personnages qu’en souffrant nous-mêmes de la chaleur au moment de notre lecture. Je ne me suis jamais sentie aussi proche de ces personnages …

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3 livres qui m’ont marquée lors de mon passage de l’adolescence à l’âge adulte

Devenir une adulte n’a rien de facile. Se préparer à sortir du cocon de l’enfance, là où on est protégé par nos parents et l’école, n’est pas inné. Je me souviens de la dernière année de mon CÉGEP comme une période d’éternel questionnement, de recherche de qui je suis et surtout, de malaise et d’impression de ne jamais être à la bonne place. Plus tard, à l’université, cela ne s’est pas forcément amélioré tout de suite. Ça prend des années encore pour devenir adulte, même si on effectue toutes les tâches associées : habiter en appartement, payer ses factures, payer ses impôts, ne plus pouvoir compter sur sa maman lorsqu’on tombe malade ou encore, vivre sa première peine d’amour mature. Cependant, j’ai eu de la chance par rapport à d’autres. J’ai été accompagnée par mon amie, la littérature. Les livres m’ont aidée à me sentir moins seule, et à comprendre que d’autres personnes vivaient la même situation que la mienne. Ou au contraire, une qui était complètement différente.  Ils m’ont poussée à relativiser. Dans cette période, …

Autour des livres : Rencontre avec Alexandra, collaboratrice chez Le fil rouge

Connaissez-vous le questionnaire de Proust? Il s’agit de questions posées par l’auteur Marcel Proust, principalement connu pour sa majestueuse oeuvre À la recherche du temps perdu. Celles-ci permettent de mieux comprendre ou connaitre quelqu’un. Dans ce questionnaire, on y trouve des questions telles que La fleur que j’aime ou Mes héroïnes préférées dans la fiction. L’animateur littéraire Bernard Pivot s’est inspiré de ce questionnaire pour créer le sien, qu’il faisait passer à ses invités à son émission Bouillons de culture. C’est ainsi que m’est venue l’idée de créer un questionnaire Le fil rouge où on pourrait en apprendre davantage sur une personne, et ce, au sujet de ses habitudes de lecture, de création, d’organisations et au niveau de ses préférences littéraires. Pour cette édition, notre collaboratrice Alexandra s’est prêtée au jeu! 1. Quel est ton premier souvenir en lien avec la lecture? Ma mère qui me lit les plus beaux récits, tout juste avant que je ferme les yeux, à l’heure du dodo, elle tourne les pages en changeant sa voix pour animer les personnages qui …

Hiroshima, une ville d’amour malgré tout

En 1945, Hiroshima était la cible d’une attaque atomique des États-Unis. En 1959, Resnais réalise un film anti-guerre, Hiroshima mon amour, dans le but de réconcilier les peuples, mais à la fois de créer un poème d’amour et de mort. C’est Marguerite Duras qui scénarise le film à la demande du populaire défunt réalisateur. « Je me souviens de toi. Cette ville était faite à la taille de l’amour. Tu étais fait à la taille de mon corps même. Qui es-tu? Tu me tues. J’avais faim. Faim d’infidélités, d’adultères, de mensonges et de mourir. Depuis toujours. Je me doutais bien qu’un jour tu me tomberais dessus. Je t’attendais dans une impatience sans borne, calme. Dévore-moi. Déforme-moi à ton image afin qu’aucun autre, après toi, ne comprenne plus du tout le pourquoi de tant de désir. » En parcourant les allées de la librairie de mon quartier, j’ai décidé d’acheter le roman Hiroshima mon amour, pour finalement pouvoir goûter à l’écriture de la grande Marguerite Duras, dont j’avais longtemps entendu les mérites et les éloges. Quoi …

Hymne à mes amis imaginaires

On dit souvent qu’il y a une place pour tout dans la vie. L’humain a son lieu de prédilection. L’endroit où son âme s’évapore, où son esprit s’élargit. L’humain a sa boîte. Son espace est souvent conquis, mais il partage. Après tout, il y a une place pour tous. La mienne doit se trouver entre un bouquin de Laferrière et un vinyle de Tom Waits. On peut sentir une légère odeur de feu dans l’air. Près de la fenêtre qui laisse s’infiltrer la musique de la pluie et le souffle du vent, il y a Poe et Baudelaire qui discutent vivement de poésie, de mort et de traduction. Dans le bol à fruits, Nothomb fleurit parmi les bananes noircies et les pommes pourries. Une inquiétante étrangeté parfume cette salle. Je m’y sens comme chez moi. Il y a le chat roux qui pose délicatement sa gueule sur la pile de bandes dessinées de La Guerre des Étoiles. Kafka profite du sommeil du félin pour se faufiler à l’aide de ses six petites pattes de cancrelat …