Tout au long de mes études en littérature, j’ai eu la chance de faire la connaissance d’auteur-es exceptionnel-les qui ont su m’amener dans leur univer respectif et me faire vivre d’incroyables émotions lors de mes lectures. Ce n’a pas toujours été des lectures heureuses ou significatives, mais j’ai toujours aimé découvrir par le biais de mes enseignant-es. Les littéraires comprendront cette passion qui nous habite lors du premier cours d’une session quand on apprend enfin les oeuvres qui seront à l’étude. J’ai eu la chance de lire, d’analyser et de comprendre de nombreux textes classiques et incontournables de la littérature étrangère, française et québécoise. Je pense que je serai toujours un peu nostalgique de ces trois années où j’ai consacré toute mon attention et mon temps à lire et à découvrir. Durant ces trois années, j’ai eu des coups de coeur pour des livres qui ont su me captiver et forger mes intérêts littéraires. J’ai aussi cogné des clous en me forçant à lire des textes obligatoires qui ne m’attiraient aucunement. Toutefois, chaque découverte, chaque mot lu, a su faire grandir ma passion pour la littérature.
Mais faut le dire, c’est pas de tout repos. Je m’explique, premièrement on est un peu victimes des préjugés. Les gens ont cette vision des étudiants en littérature : ils ne travaillent pas et ne font que lire à longueur de journée. Oui, c’est vrai qu’on lit beaucoup, mais on travaille aussi, et ce, même en lisant! Deuxièmement, on redoute tous le regard de Mais qu’est-ce que tu veux faire après? Là, je ne parlerai que pour moi, mais ma réponse a souvent été automatiquement de dire Enseigner! C’est vrai que l’enseignement m’a toujours intéressée (et je garde en tête l’idée de faire ma maîtrise pour le faire) mais il y avait aussi dans cette réponse un désir de ne pas subir le regard de qu’ossa donne comme le disait Yvon Deschamps. Je pense que c’est pareil pour pas mal de gens qui étudient en Art.
Quand on est convaincu d’être au bon endroit, c’est plus facile de moins s’en faire avec ces questionnements et ces préjugés. Du moment où j’ai été convaincue que je voulais étudier en lettres, le cheminement a été bien plus agréable, car je savais que je faisais les choses pour les bonnes raisons, pour moi, et non pour plaire aux autres. Bref, malgré ces deux points légèrement importants, il y a beaucoup d’avantages à étudier dans le domaine qui vous plait entièrement. Je m’étais déjà fait dire en début de bacc qu’à la fin, j’aurais perdu le goût de lire. Ça m’avait fait extrêmement peur, parce que je me disais que ma vie n’aura donc plus de sens (!).
J’ai compris ce que cette personne voulait dire. Trop lire des choix imposés peut devenir lassant à la longue et demande de la rigueur. Habituellement, on ouvre son livre juste quand on en a envie, mais lorsqu’on est étudiante en littérature, il faut parfois se réserver et se créer des moments pour parvenir à respecter ses échéanciers de lecture. En début de session, j’angoissais suite à la rédaction de mon horaire de lecture, même si je dois avouer qu’il n’avait rien de plus excitant à la fois, de placer droitement lesdits livres à l’étude sur ma table de chevet et de déjà rêver à ces prochaines heures de lecture qui m’attendaient pour les prochains mois!
Je rêvais aussi, parfois, d’avoir droit de véto sur le choix de mes lectures et c’est maintenant le cas! Entrer dans une librairie et choisir un livre en fonction d’un critère: mon désir, ça n’a pas de prix. Toutefois, je suis extrêmement reconnaissante de ces découvertes et de ces lectures effectuées dans mon baccalauréat. Sauf que, tsé, parfois avoir le choix… ça fait du bien! Je me suis donc amusée à faire une liste (et oui, encore) de ces livres qui ont marqué mon parcours en études littéraires. Vous vous doutez bien qu’elle pourrait se rallonger par dizaines cette liste, mais je me suis limitée aux livres qui resteront très longtemps dans mon coeur et que je prendrai plaisir à partager et à relire.
L’aveuglement de José Saragamo
Beloved de Toni Morisson
Disgrâce de J.M Coetzee
L’amant de Marguerite Duras
Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir
Sphinx d’Anne Garetta
L’événement d’Annie Ernaux
Côtes des nègres de Mauricio Segura
Fun home d’Alison Bechdel
Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan
Et vous, avez-vous senti un jugement vis-à-vis votre choix d’études? Et qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre parcours ?
J’aimerais bien savoir pourquoi chaque oeuvre t’a marquée! Est-ce le style de l’un, la trame narrative de l’autre, l’originalité, etc., ?
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Désolée du délai de réponse 🙂 Vous pouvez cliquer sur les titres, ça vous guidera à des articles que j’ai écris sur ces livres parce qu’ils m’ont tous à leurs manières plu! Pour ceux que je n’ai pas fait, je les mets sur ma liste de prochain article. Merci !
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