Auteur : Martine Latendresse Charron

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À toi : le témoignage d’une survivante

Témoignage d’une survivante de la violence conjugale, ce texte À toi, c’est l’histoire de l’autrice elle-même, Alice Fontaine. Dès les premières pages, je me suis laissé entraîner dans l’histoire d’Alice. Rapidement, j’ai eu envie de voir jusqu’où cette relation irait, je désirais comprendre comment une relation entre des enfants, car leur relation a commencé vers l’âge de 13 ans, a su devenir celle de trop nombreuses années. Les premières pages sont précises, claires, on sent la délivrance qu’a nécessairement besoin l’autrice pour se libérer un peu de cette histoire qui a contrôlé bien trop son existence d’adolescente et de jeune femme. Courageuse et résiliente, ce sont les mots qui me viennent en tête en écrivant ces mots. L’autrice est une survivante de la violence et c’est sans doute ce qui m’a interpellée dans ce texte, le sentiment dès les premières pages de l’importance de ce texte pour elle, de l’importance de guérir par l’écriture d’une histoire douloureuse. Je n’ai pu faire autrement que de faire des rapprochements avec l’œuvre d’Ingrid Falaise, Le monstre. Ces textes …

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Des oiseaux artistes et questionnements créatifs

Écrire ces lignes entourées de neuf femmes qui écrivent, qui créent, qui osent sortir de leur chez-soi un dimanche matin pour venir assister à nos clubs d’écriture, il n’y a pas de meilleur endroit, je le crois, pour écrire cette critique de La vie d’artiste de Catherine Ocelot. Cette bande dessinée publiée aux Éditions Mécanique Générale m’a tout de suite attirée, par son titre. Mais c’est surtout les couleurs qui recouvrent l’objet qui m’ont plu. Ensuite, c’est la thématique de la création, du rôle de l’artiste, des questionnements qui accompagnent toujours le fait de créer, ces questions que chaque artiste se pose à un moment ou à un autre. Animant des clubs d’écriture, je suis heurtée à ces doutes et ces questionnements qui viennent de pair avec le fait de s’engager dans une démarche créative, il s’agit donc d’un sujet qui m’interpelle fortement. Ce sont des questions fascinantes et quoique chaque artiste ait sa propre singularité qui fait de lui un être unique, j’ai le sentiment qu’universellement, les mêmes questions et les mêmes doutes reviennent …

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S’éloigner du chaos moderne en vivant plus simplement

Une de mes premières constatations d’adulte, ça a été de ressentir un énorme vertige vis-à-vis la frénésie de la vie dite « ordinaire » : courir après son temps, trouver du temps pour se nourrir, voir sa famille, s’offrir du temps pour soi comme s’il s’agissait de quelque chose d’exceptionnel. Ce vertige est venu perturber ce besoin de flâner que j’ai toujours ressenti. Flâner dans le sens de rêver, dans le sens de profiter du silence, des riens qui m’entourent, mais qui forment un tout. Vivre simplement est devenu rapidement une nécessité dans ma façon de voir la vie. C’est cette constatation qui m’a amenée à chercher des inspirations et des modèles un peu plus hors normes qui me montraient qu’il n’y avait pas une seule façon de vivre sa vie et qu’il existait des façons plus « alternatives » d’être adulte. À une époque comme la nôtre, je ne suis pas la seule devant cette constatation. Cela a mis sur mon chemin de nombreux blogues et livres inspirés de cette philosophie du Slow living. Or, je reproche à énormément …

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La beauté sans cruauté : un guide accessible pour étendre sa compassion

Il y a de fortes chances que vous vous soyez déjà fait dire : « Il faut souffrir pour être belle (ou beau!) », c’est d’ailleurs de cette façon que débute l’avant-propos rédigé par Sylvette Babin de ce livre, La beauté sans cruauté, petit guide pratique. Personnellement, je trouve qu’il s’agit d’une belle façon d’aborder la question; faut-il vraiment souffrir ou faire souffrir au nom de la beauté? À mes yeux et à ceux de Marie-Noël Gingras, autrice de ce guide, publié aux éditions Trécarré en mars, la réponse est claire : non. C’est dans la continuité du guide Défi végane 21 jours, d’Élise Desaulniers, dont elle signait les recettes, que Marie-Noël Gingras a créé un véritable guide pour quiconque voulant éviter de participer à l’exploitation animale. Étant nouvellement végane et intéressée depuis longtemps par les produits plus naturels, je dois avouer que ce livre est une vraie bible à ce sujet et surtout, il démontre qu’il n’est pas si ardu de faire le choix d’avoir une routine de soin et de ménage entièrement respectueuse et sans cruauté. Il suffit …

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Autour de l’écriture, les autrices racontent

Depuis février, chacun de mes dimanches matins se passe au café La Finca dans leur magnifique salle pleine de luminosité. On s’assoit, on boit du café ou du thé et on écrit. Depuis que je suis toute petite que l’écriture est près de moi. J’écris chaque jour et c’est devenu une toute nouvelle façon de fonctionner, de vivre, de concevoir ce qui m’arrive. Ces clubs d’écriture nous permettent de discuter ensemble de tout ce qui touche à l’écriture. Ça me ramène à de très heureux moments de ma vie : mes deux années de cégep en création littéraire. C’est inspirant de parler de l’importance de l’écriture, d’entendre chez les autres cet amour et de voir combien, chaque personne a un rapport très intime, propre au geste d’écrire. Amélie Panneton, autrice et fileuse est venue nous parler, dans chacun de nos deux groupes, de son rapport à l’écriture, de sa façon de travailler et de son processus créatif. Et ce fut unanimement une rencontre marquante par les tabous qu’elle a brisés, je pense, sans le savoir. …

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Une maison irlandaise à soi

Une maison en Irlande, isolée et tout près d’un étang, voilà ce dont la narratrice avait besoin. Cette jeune femme anonyme part se réfugier là-bas pour ne rien faire, s’accordant du temps pour laisser divaguer ses pensées. Je fais partie de ces gens qui rêvent d’une maison déconnectée et de temps infini. Il n’en fallait pas davantage pour me donner envie de découvrir cette version française de Pond. Dans le dossier de presse reçu avec le livre de la part de Dimédia, on comparait ce premier roman à ceux de Virginia Woolf et Emily Dickinson, deux autrices que j’admire énormément. Ce ne sont pas de légères comparaisons et j’ai été fortement attirée vers l’idée de me plonger dans une œuvre contemporaine comparable à ces deux écrivaines anglaises. Déjà, je me dois de mentionner que selon moi la comparaison n’a pas lieu d’être. Il s’agit d’un très bon roman qui, comme ces deux autrices anglaises, utilise les mêmes types de narration, mais je n’ai pas personnellement été happée par l’écriture comme avec Woolf et Dickinson. Stream …

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J’arrête la pilule : une enquête troublante

C’est avant tout par curiosité personnelle que je me suis mise à me questionner sur la pilule contraceptive, que je prenais depuis très longtemps, ayant commencé à 13 ans. Mon dermatologue de l’époque m’avait prescrit la pilule contraceptive pour améliorer mon acné, ce qui a évidemment marché, tellement que j’ai pris la pilule pendant 50 % de ma vie, eh oui, pendant 13 ans! Réalisant l’ampleur de cette période, j’ai décidé à 26 ans d’arrêter tout simplement. J’en avais marre d’avoir peur des effets secondaires, et j’étais de plus en plus curieuse de voir l’effet que cela pouvait faire sur moi, l’ayant pris depuis ma puberté. Ce n’est pas sans craintes que j’ai arrêté, au contraire. Mais maintenant, 10 mois plus tard, je confirme que ce fut une excellente décision. Voilà pourquoi le titre de cet essai, J’arrête la pilule – écrit par Sabrina Debusquat – m’a tout de suite donné envie de m’y plonger, question d’en savoir plus sur ce désir grandissant d’arrêter la pilule qui vivait en moi. Et aussi, j’étais curieuse de lire …

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Bon chien : Quand performer devient étourdissant

Bon chien, comme dans « faire ce qu’on nous demande », se soumettre en cherchant l’approbation de l’autre. Un titre judicieux qui rend à merveille la réalité derrière ce tout premier roman publié fin janvier, chez Hamac, par l’autrice Sarah Desrosiers. Je reconnais avoir été touchée, entraînée dans ce roman comme dans un ballet. Je me sentais embarquée dans le récit de la narratrice et je ne pouvais m’arrêter de lire. Sarah Desrosiers, qui a étudié en danse ainsi qu’en littérature, est une magnifique découverte. Une narration captivante Dès les premières pages, j’ai été saisie par la narration au « tu ». La narratrice s’adresse à celle qu’elle a été, le bon chien, cette jeune fille qui cherche plus que tout à satisfaire les autres, qui entre en mode survie pour réussir du mieux qu’elle peut. La jeune fille passe des auditions pour être acceptée dans une grande école de ballet, et dès le début elle est consciente qu’elle n’a pas le talent des autres danseuses. Elle est toutefois habitée d’une grande discipline et d’un …

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8 suggestions de lecture sur le véganisme

Les livres font du bien, certes, c’est le slogan du Fil rouge et je suis totalement en accord avec celui-ci. Ils font du bien parce qu’ils nous permettent d’apprendre, de nous renseigner, de découvrir, de nous enrichir et nous heurtent. C’est exactement ce qui m’est arrivé avec les huit livres que j’ai envie de vous présenter aujourd’hui. Ma quête bien personnelle avec le véganisme remonte à plusieurs mois, voire à des années, et j’ai trouvé beaucoup de réponses à mes questions dans les livres. J’ai choisi huit livres qui, je crois, font une bonne introduction à quiconque souhaite s’y initier et mieux comprendre le véganisme. Ma pile à lire est encore beaucoup plus grande et je me ferai un plaisir de vous partager mes avis sur mes prochaines lectures sur le blogue, car je sais que lorsque je me questionnais dans ma transition, je cherchais des repères et les livres peuvent sincèrement être des phares dans ces moments-là. Pour comprendre ce qu’est le véganisme 1. Pour une lecture complète et pédagogique sur le véganisme, je …

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La fille à histoires : s’inventer des mères de papiers

Irène Frain est une auteure bien prolifique que je ne connaissais que très peu, moi qui avais seulement lu Beauvoir in love. Elle publie presque un livre par année depuis 1979, ce qui est ma foi fort impressionnant. Sa page Wikipédia m’a aussi appris qu’on avait la même date de fête, mais je doute que ce soit vraiment nécessaire de vous le mentionner. 😉 J’ai eu la chance de découvrir cette auteure pour la deuxième fois, avec son tout nouveau roman, La fille à histoires, publié en 2017. Dans ce texte, elle aborde la relation qu’elle a eue avec sa mère, et plus précisément la place de l’écriture et de la lecture dans leur famille. Le prénom Ayant été prénommée le même nom que l’amante de son père, Irène a avec sa mère des rapports extrêmement conflictuels et difficiles. De plus, sa famille est très modeste et l’écriture est un sujet fort tabou. Elle est la troisième fille de ses parents. Au fil du temps, elle comprend qu’elle est arrivée après que sa mère ait …