All posts tagged: Bibliothèque québécoise

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Trente arpents de terre

J’ai une affection particulière pour tout ce qui entre dans la catégorie de littérature québécoise. J’aime encourager les auteurs d’ici qui n’ont rien à envier aux autres auteurs francophones. Je choisis la plupart du temps des œuvres récentes, mais il m’arrive de me laisser tenter par des livres plus anciens. Publié en 1938, Trente arpents de Philippe Panneton, plus communément appelé Ringuet, est un de ces classiques québécois indémodables qui traverse les époques. Un homme et sa terre On suit Euchariste Moisan à travers les années, passant d’un jeune homme plein d’ambition et de volonté à un vieil homme borné et étouffé par sa vieillesse. Au fil des saisons, des enfants et de la rude vie d’un homme de campagne, ce personnage se perd et ne finit que par vivre à travers sa terre, son véritable amour. Cette terre, qui lui a été léguée par son oncle, devient sa seule raison d’exister et c’est pour elle qu’il fait des choix qui briseront tout ce qu’il a bâti, y compris lui-même. « Il était content de …

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Renouer avec la bibliothèque

Il y a maintenant près de sept ans que j’habite l’île de Montréal. La principale raison de mon déménagement était de poursuivre mes études à l’université. Je n’ai pas besoin de vous dire à quel point les dernières années ont été particulièrement occupées. D’ailleurs, je vous ai déjà partagé les difficultés que j’éprouvais à lire pour mon divertissement depuis mon entrée aux cycles supérieurs. Dès lors, mes visites à la bibliothèque étaient entièrement consacrées à la recherche d’ouvrages théoriques pour l’avancement de ma rédaction de mémoire. Or, maintenant que le dépôt du monstre a été effectué, j’ai pu recommencer à m’adonner pleinement à la lecture de divertissement. Pour ce faire, je me suis inscrite à la Grande Bibliothèque de Montréal. L’esthétique architecturale J’ai toujours trouvé le bâtiment abritant les milliers de livres d’une grande beauté architecturale. Il dégage toute une prestance avec ses nombreux étages et ses multiples fenêtres. Bien que j’aie davantage l’habitude d’apprécier les architectures anciennes, je trouve que la modernité visuelle de la Grande Bibliothèque colle bien au décor du centre-ville de …

De la poésie qui allie nostalgie de fond de tiroir et chant de Spice Girl crinquée au vin de dépanneur

J’ai reçu la poésie de Filles, de Marie Darsigny, comme un coup de pelle dans l’front. Mais dans le bon sens du terme (oui oui, ça se peut). Je ne connaissais pas l’autrice et vraiment, du gros bonheur, j’en veux encore !!! Tout petit recueil publié chez l’Écrou, acheté sur un coup d’émotion au Salon du Livre de Montréal : juste mes tripes qui me criaient de le prendre. Et j’ai bien fait !   Revenir du bar blackout drunk je bouge dans les draps je gémis, me tortille pilote automatique des gestes souvent répétés touriste dans ma propre vie je m’entends jouir en écho quelqu’une, quelque part a l’aire d’avoir du fun Des moments comme des polaroïds Elle nous offre de brefs moments, capturés tels des photos de lendemain de soirée sur le cell. On lit avec les yeux mi-fermés, connaissant si bien ces moments d’ombres, de doutes ou ces élans qui pourraient devenir amoureux. Elle expose une réalité qui, je crois, est bien connue des X et des Y. L’écriture est actuelle, franche, …

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Je voudrais qu’on m’efface : on ne choisit pas sa famille

Le 12 août passé a eu lieu la journée « j’achète un livre québécois ». J’en ai donc profité après le travail pour me réfugier en librairie, histoire de participer à cet événement initié par Patrice Cazeault et Amélie Dubé, il y a quatre ans. Mon choix s’est arrêté sur deux œuvres québécoises, Filles de Marie Darsigny et Je voudrais qu’on m’efface d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Je voudrais qu’on m’efface est le premier roman de l’auteure de La femme qui fuit, que tout le monde a adoré (je n’ai pas encore rencontré à ce jour quelqu’un qui n’a pas aimé ce livre). Ayant moi-même été particulièrement touchée par la lecture de ce dernier, je me suis rapidement emparée de sa première œuvre littéraire et l’ai lue en quelques jours seulement. Une complicité non assumée De sa petite taille de 145 pages, le livre a la capacité de faire chavirer le lecteur dans diverses émotions fortes qui brûlent en dedans. L’auteure dresse le portrait triste mais juste de trois familles qui vivent dans la misère et la pauvreté d’un immeuble résidentiel, à …

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La nouvelle selon Charles Bolduc

En 2006, Charles Bolduc publiait son tout premier recueil de nouvelles Les perruches sont cuites, ouvrage qui a pris quelques années avant de se retrouver dans mes mains. Une toute petite brique d’à peine une centaine de pages, mais qui renferme de petits bijoux de la littérature québécoise contemporaine. Un genre mal aimé  On sous-estime souvent les auteurs de nouvelles. On a tendance à les distancier des auteurs de romans.  Oui, un roman est engageant et l’écrivain prend souvent plus de temps pour développer ses personnages, mais être capable de faire preuve de brièveté est un défi de maître. Pour que l’on se souvienne de son court texte, que l’on soit marqué par celui-ci, le nouvelliste a énormément de travail à faire. Beaucoup plus que l’on ne le croit. En peu de temps, il se doit de construire une histoire qui se tient, et dont les personnages sont assez développés pour être attachants. C’est avec brio que Charles Bolduc a su relever ce défi dans son recueil de nouvelles Les perruches sont cuites, mélangeant amour, sexe …

La petite fille qui lisait Gabrielle Roy

Située d’un côté dans Outremont et l’autre dans le Mile-End, la rue Hutchinson est le reflet miniature d’une société. Abla Farhoud y vit depuis plus de 30 ans et ce fut, sans aucun doute, le point central de son inspiration lors de l’écriture de son roman Le sourire de la petite juive, paru en 2011. Si vous lisez le blogue régulièrement, vous vous doutez bien que c’est suite à ma lecture de Toutes celles que j’étais, sa dernière parution, que je me suis intéressée à l’oeuvre de Farhoud. Comme je l’avais écrit dans l’article commun du mois dernier, une de mes amies m’avait dit à quel point elle avait adoré Le sourire de la petite juive et j’ai enfin pu comprendre les raisons pour lesquelles cette oeuvre d’Abla Farhoud est un petit bijou, tout comme Toutes celles que j’étais. La narratrice de l’oeuvre, Françoise Camirand nous raconte son parcours d’écriture où elle écrit sur ses voisins de la rue Hutchinson. Le lecteur a donc accès aux réflexions de la narratrice et aussi, à ses écrits. …