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L’Odyssée d’Hakim : la bande dessinée qui raconte la crise des réfugié.e.s

Force est d’admettre que je lis peu de bandes dessinées, à mon grand désarroi. Hormis le classique Persépolis et quelques numéros de l’attachante série des Paul de Michel Rabagliati, les romans graphiques demeurent peu présents dans mes lectures quotidiennes. Peut-être ai-je inconsciemment défavorisé ce créneau littéraire en l’associant aux lectures de mon enfance, comme beaucoup de gens le font, à tort. Pourtant, la bande dessinée est un formidable médium qui gagne à être découvert par un public adulte, surtout lorsqu’elle dépeint une réalité politique. C’est dans ce contexte que j’ai récemment éprouvé un gros coup de cœur pour la BD L’Odyssée d’Hakim, qui raconte le parcours d’un réfugié syrien de son pays natal à son arrivée en France. Le premier tome, publié en 2018, couvre la période 2011-2013 et nous amène de la Syrie à la Turquie. Non seulement cette bande dessinée démystifie le conflit syrien, elle humanise la situation de milliers d’exilé.e.s à travers le monde. Vulgariser un conflit politique L’Odyssée d’Hakim offre une vulgarisation efficace du conflit syrien, un conflit politique difficile à comprendre pour …

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Antioche: les filles en criss

Dans Antioche, la pièce de Sarah Berthiaume publiée chez les éditions de Ta Mère, les trois personnages,  Antigone, Jade et sa mère Inès, se révoltent de l’intérieur, un peu comme chaque fille dans le monde. Les trois femmes en crisse permettent de portraiturer chacune à leur manière une femme révoltée par les injustices qu’elle vit selon différentes caractéristiques (le groupe d’âge, la situation amoureuse, les origines, etc.).  Antioche établi une résistance contre le monde établi. Le terme «emmuré» est souvent employé pour décrire le quotidien des femmes; elles sont enfouies sous le poids de la routine et des normes établies. Les trois femmes cherchent à fuir ce qu’elles vivent: l’ennui. La pièce se construit sur des sujets importants et actuels, comme l’immigration, la révolte et l’adolescence. Jade Jade passe son temps sur son ordinateur à discuter avec un homme qu’elle ne connait qu’à travers son écran et qui garde l’anonymat. Ensemble, ils bourrent leur crâne de conspirations capitalistes et leur désir de rébellion devient de plus-en-plus éminent. Jade veut fuir l’ennui qu’elle vit chaque jour et l’incertitude …

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Les Pawulscy de Cracovie

Les romans historiques sont toujours mes préférés. Ils occupent une place privilégiée dans mon cœur de lectrice, et il n’est pas rare que je sorte de la bibliothèque avec une pile d’ouvrages majoritairement composée de romans de ce type. L’un des premiers que j’ai lus, si ma mémoire ne me fait pas défaut, est Les filles de Caleb, d’Arlette Couture (un article sur cette série juste ici). Ensuite, j’ai lu la deuxième série publiée par l’auteure, Ces enfants d’ailleurs. Cette série est divisée en deux tomes, soit Même les oiseaux se sont tus et L’envol des tourterelles. Rares sont les livres qui m’émeuvent autant que ceux-ci l’ont fait, mais ils ont toujours le même effet sur moi, chaque fois que je les relis. Les larmes coulent inévitablement, même après trois lectures. Une famille plongée dans la tourmente  Le roman raconte l’histoire de la famille Pawulscy, composée de Tomasz, professeur d’histoire à l’université de Cracovie, et de Zofia, professeure de musique réputée. Jerzy est le fils aîné, suivi d’Élisabeth, de Jan, puis d’Adam, qui naîtra durant la période trouble qu’est …

De là où nous venons

Je sais qui je suis. Mais je sais aussi que cette affirmation est bien peu suffisante pour répondre à tous nos questionnements. Bien que j’aie la certitude d’être née un premier juin 1992 à l’hôpital Saint-François-d’Assise de parents heureux et aimants, je n’en demeure pas moins curieuse de mes origines et de tout ce qui a pu façonner la personne que je suis devenue. Certaines qualités me proviennent directement de mes géniteurs d’amour, mais aussi (malgré le déni), plusieurs défauts. Nous sommes toujours fiers d’étaler nos talents et nos connaissances, mais toujours peureux à l’idée d’avouer aux autres ce que nous savons trop peu. Je crois que la plus grande question de tous les temps est sûrement celle qui nous angoisse tous le plus : qui sommes-nous? Même si nous connaissons notre parcours sur le bout de nos doigts et que nous prenons rapidement conscience de ce qui nous fait vibrer et de ce qui nous envenime, il n’en demeure pas moins que la conscience de soi est une quête infinie. Comment savoir si nous sommes à …

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Je finirai bien par comprendre; quand l’art devient un no man’s land contre l’exil.

Avoir deux pays, être déchiré entre deux endroits, deux mondes, deux soi. Quitter la France à 6 ans, quitter le Québec à 15, y revenir jeune adulte, quelles sont les traces que ces exils laissent chez quelqu’un? Ce sont ces questions que se posent l’auteure Élisabeth Recurt dans son court roman Je finirai bien par comprendre. Divisé en 4 livres – ou bien chapitres – on retrouve Élisabeth, 6 ans, prête à partir en vacances, sans date de retour. Dans cette première partie, on se trouve face à la naïveté d’une enfant qui ne comprend pas l’ampleur de ce qui lui arrive, qui subit les choix d’adultes et qui n’a d’autres options que de suivre, sans trop poser de questions. S’en suit alors les questionnements d’une adolescente qui n’est française que pour les québécois et québécoise que pour les français. Prise entre deux, amoureuse de son pays d’adoption, c’est face à la colère d’une adolescente qui se voit contrainte de retourner sur une terre qui ne semble plus être la sienne qu’on se retrouve dans le second …

Critique commune de « Toutes celles que j’étais » d’Alba Farhoud, lecture d’août du défi littéraire

Ce que j’en ai pensé J’avais entendu une de mes amies nommer Abla Farhoud quelques fois et je me souviens d’avoir mis Le sourire de la petite juive sur ma liste mentale de livres à lire. Alors quand j’ai vu que Toutes celles que j’étais gagnait le sondage pour la lecture du mois d’août, j’étais bien contente d’avoir enfin la chance de me plonger dans l’oeuvre de cette auteure. Je n’irai pas par quatre chemins : J’AI ADORÉ MA LECTURE. Honnêtement, en ce neuvième mois de l’année, je déclare que Toutes celles que j’étais est ma plus belle découverte du défi littéraire En 2015, je lis un livre québécois par mois. Le roman inspiré de faits réels de la vie de l’auteure n’est toutefois pas une autobiographie au sens propre du mot. On remarque beaucoup de similitudes dans la vie de la narratrice comme dans celle de l’auteure, mais on se doit d’en faire abstraction pour se plonger dans la vie d’Aablè. Elle raconte son arrivée au Québec lorsqu’elle n’avait que 6 ans. Elle raconte le …