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Manuel de la vie sauvage : Transformer le deuil

Le titre reste vague, son long sous-titre pareillement, mais tout prend son sens une fois dépassé plus de la moitié du nouveau pavé de Jean-Philippe Baril Guérard, chez les Éditions de Ta Mère. Après avoir abordé des mythes locaux aux allures de fables animalières dans Ménageries, fait une satire de la vie huppée de jeunes vedettes dans Sports et divertissements et traité avec froideur du BAC en droit à l’Université de Montréal dans Royal, l’auteur nous plonge cette fois dans les étapes cruciales, voire inévitables, de la création d’une entreprise de technologie. Kévin, le narrateur, raconte son parcours rempli d’embûches en s’adressant au lecteur, comme dans une bonne autobiographie à la Steve Jobs. Faire de son mieux avec l’information disponible C’est l’idée qui traverse le livre, et ça explique aussi pourquoi il peut sembler si difficile d’en parler sans divulguer l’intrigue et les épreuves vécues par les personnages de ce « manuel ». Toutes les pièces, aux dires du narrateur, sont déjà en place depuis longtemps et nous obligent à constater que, même en se …

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À la quête du visage originel, avec Guillaume Morissette.

Lorsque j’ai reçu le dernier roman de Guillaume Morissette, Le visage originel, j’avais très hâte de le commencer, ayant adoré son premier roman, Nouvel onglet (dont Alexandra a déjà parlé ici). Je suis contente de vous dire que je n’ai pas été déçue par ce livre qui aborde une nouvelle fois la quête d’un jeune homme dont la vie est intrinsèquement liée à l’Internet, mais d’une manière tout à fait différente que dans son dernier roman. Daniel est un artiste de la génération post-Internet, ce qui veut dire, dans son cas, que le médium qu’il se plaît à exploiter est lié aux bogues et aux gifs animés. Comme beaucoup d’artistes, il peine à joindre les deux bouts et est constamment pris dans un dilemme opposant son art à l’idée d’un boulot alimentaire. Changer d’air, changer le mal de place? Par contre, Daniel manque d’inspiration depuis quelques mois, et passe plutôt ses journées à errer sans but sur le Web. Introverti, il trouve sa vie en ligne plus réconfortante que la socialisation réelle. Cela dit, sa …

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Les réseaux sociaux et l’anxiété de performance en littérature

Il n’y a plus rien d’étonnant lorsque vient le temps d’aborder la question de l’anxiété de performance liée à l’avènement des réseaux sociaux . Depuis Facebook, Instagram et tutti quanti, l’expression «l’herbe est toujours plus verte chez le voisin» prend des proportions ridicules directement liées au nombre de gens auxquels nous sommes en mesure de nous comparer. Malheureusement, ces gens, pour la plupart des inconnus, sont maintenant des millions, et ce, à quelques clics seulement. L’uniformité stylistique qui s’étend à nos gardes-robes, à nos maisons ou à notre manière de cuisiner s’étend également à nos lectures. Combien de photos soigneusement mises en scène de livres peut-on trouver sur Instagram? Il n’y a pas de limites. C’est parfois inspirant, ça nous permet peut-être de trouver des idées pour nos prochaines lectures ou d’avoir plus facilement accès à des auteurs auto-publiés. Par contre, bien souvent, les mêmes titres à la mode reviennent sans cesse dans nos newsfeeds, créant une impression de répétition lassante. Depuis quelques années, j’ai l’impression que les gens s’efforcent d’avoir tous les mêmes goûts …

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Les plus beaux comptes littéraires à découvrir sur Instagram!

De toutes les plateformes sociales que j’utilise, Instagram est de loin ma préférée: cette dernière, laissant davantage  place à la créativité et à l’inspiration, ne manque décidément pas de comptes dédiés à la sphère littéraire. Ayant découvert plusieurs comptes  reliés au monde des livres, j’ai donc décidé de partager avec vous ceux que j’apprécie particulièrement: la majorité d’entre eux ne sont pas exclusivement  consacrés aux lettres, mais tous intègrent (très joliment) d’une manière ou d’une autre la littérature au sein de leurs univers composés de petits carrés (et quoi de mieux que le duo photographie-livres, qui peut donner de si jolis résultats?) Voici donc mon petit palmarès! @Emmatheyellow (compte «coup de cœur»)    (source:  https://www.instagram.com/emmatheyellow/?hl=fr-ca)  Il est bien facile de s’attarder quelques instants sur la page de cette jeune Californienne qui partage auprès de ses abonnés quelques pans de son quotidien: ainsi, sans suivre de thématiques particulières, les photos prises par Emma contiennent toutefois bien souvent (et pour notre plus  grand plaisir) de jolies fleurs, des photos de voyage, des produits de beauté (cette dernière est l’une des …

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Nous avons tous une dépendance

Il existe différents types de dépendances… les petites, les fortes, les dangereuses, les bénignes, celles que l’on cache aux autres, celles contre lesquelles on se bat… Et une addiction, aussi minime soit-elle, peut changer une vie à tout jamais. Surtout si vous en perdez le contrôle. Addiction, cette bande dessinée française, est parue en avril dernier chez Akileos. Je venais tout juste de terminer ma lecture du premier roman de Stéphane Larue, Le plongeur, et le sujet de la dépendance me semblait encore une fois un choix de lecture à explorer. Avec Josep Busquet au scénario et Pedro J. Colombo aux illustrations, Addiction attire le regard par sa première de couverture, une femme nue coincée dans un labyrinthe qui s’effrite. Une métaphore toute bleue de l’addiction, représentative de l’oeuvre, car déjà, l’absence d’issues de l’illustration est flagrante. Chacun sa dépendance La bande dessinée représente la vie de six personnages piégés, dépendants, intoxiqués. Ils ont tous perdu le contrôle de leur addiction, au point où la lecture de l’oeuvre ne nous fait que suivre leur longue descente aux …

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Le coup de poing et la performance de soi

Quelque chose en moi choisit le coup de poing est un oeuvre hybride entre essai et théâtre, écrite par Mathieu Leroux et publié chez La Mèche. C’est à la fois un rassemblement de courtes et moins courtes pièces écrites et mises en scènes par Leroux, précédé d’un essai sur la performance de soi dans l’art, plus particulièrement dans l’écriture. Le coup de poing, c’est la démarche autobiographique, c’est le Je dans l’écriture, le Je dans l’art, c’est l’acte de se mettre en scène, de se performer. Bien qu’il compare la réalité et la fiction à un coup de poing et une caresse, respectivement, il n’y a  pas pour autant de hiérarchie établie entre les deux. C’est seulement que, pour Leroux, quelque chose en lui choisit le coup de poing. N’ayant pas d’énormes connaissances en théâtre, j’ai trouvé intéressant d’être immergée dans une forme peut-être un peu moins classique, sans pour autant y être plongée sans notions quelconques. Que ce soit l’essai du début, auquel je reviendrai, ou bien l’entièreté des pièces dans lesquelles sont aussi …

L’influence de la technologie et l’acte de lecture

Après être tombée sur cette vidéo, que je vous conseille vivement d’écouter, je me suis mise à réfléchir sur l’influence qu’ont les technologies sur la lecture, sur le temps pris pour lire, sur la concentration. Avouons qu’il nous est tous arrivé de lire avec notre cellulaire à coté de nous, simplement pour délaisser le papier pour l’écran quelques minutes plus tard. C’est comme un réflexe, un mauvais réflexe, certes. En fait, à bien y penser, c’est plus qu’un réflexe, c’est presque devenu un automatisme. Je crois qu’il est indéniable que les technologies ont une influence sur l’acte de lecture, principalement sur la concentration nécessaire pour lire. Nous sommes tellement habitué à ouvrir 10 pages en même temps sur le web, à lire en billet les articles de blogues (peut-être que c’est ce que vous faites présentement) que s’arrêter pour lire, prendre vraiment le temps de ne faire qu’une chose à la fois, devient presque difficile. Durant les dernières années, je ne peux nier que ma capacité de concentration a baissé à mesure que mes heures …

Le livre est roi sur Instagram

Malgré l’annonce prématurée que les livres papier seraient remplacés par les liseuses et les tablettes, on ne peut nier que le livre jouit d’une visibilité nouvelle, et ce, grâce aux médias sociaux, aux chaines YouTube et aux blogues littéraires qui se font de plus en plus présents et de plus en plus populaires. Par le fait même, de plus en plus d’initiatives et de projets littéraires se déroulent sur le web et plus spécifiquement sur Instagram. On va se le dire, Instagram c’est une communauté qui a fait sa place, qui porte et qui permet vraiment de créer des liens. La preuve est qu’on y a contacté plusieurs personnes pour la série Autour des livres. C’est aussi comme ça qu’on a connu quelques-unes de nos collaboratrices (Allô Stéphanie @chatouilleska, Allô Marie-Hélène @la.racine et @panique.poesie, Allô Marjorie @marjoriebelis, Allô Kim @kimononfilsduvietnam) Puisque je trouve que Instagram  une belle façon de conjuguer littérature et web et aussi une manière de cultiver une communauté, j’ai décidé de faire un petit recensement des meilleurs comptes Instagram à suivre, à mon …

«So you’ve been publicly shamed»: L’expérience de la honte par Jon Ronson

  «I had shamed a lot of people. A lot of people had revealed their true selves for a moment and I had shrewdly noticed their masks slipping and quick-wittedly alerted others. But I couldn’t remember any of them now. So many forgotten outrages.» Qu’ont en commun Jonah Lerner, Justine Sacco et Lindsey Stone? Ces trois personnes sont devenues du jour au lendemain des parias sur Internet pour avoir commis des bourdes somme toute «banales». Jonah Lerner, journaliste connu aux États-Unis, a écrit un livre sur la créativité et a inventé des citations qu’aurait dit Bob Dylan sur son processus de création. C’est, on en convient, malhonnête et un peu stupide, mais depuis ce temps, Jonah Lerner n’a pu retravailler convenablement, et n’a pas su regagner la confiance du public. Sa carrière s’est désintégrée devant lui, et ce, par sa faute. Justine Sacco, pour sa part, a laissé échapper un tweet de mauvais goût en quittant les États-Unis vers l’Afrique. Lorsque son avion est atterri, déjà, elle n’y pouvait plus rien, le monstre Internet s’était …

On a jeté nos crayons

Aujourd’hui, j’ai écrit à la main sur une vieille feuille blanche qui traînait quelque part sur mon bureau, entre mon ordinateur et mon téléphone, pis j’me suis rendue compte que ça faisait vraiment longtemps qu’j’avais pas fait ça. Trop longtemps. Parce que, avouons-le, c’est rendu rare qu’on sort un stylo d’la poussière et qu’on laisse son encre couler sur un papier. C’est rendu rare, parce qu’on vit dans l’ère d’la fausse-vraie-vie virtuelle. On s’est créé un monde teinté d’émoticônes et de hashtags. Un monde dans lequel on rit avec trois lettres au lieu d’prendre le temps de trouver ça drôle pour vrai. « lol », ça va plus vite. La calligraphie de tout l’monde est rendue pareille parce que, au fond, on n’en a plus vraiment. On l’a tous perdue le jour où on a troqué nos crayons contre le claquement d’nos doigts sur un clavier. En 2015, on écrit tout l’temps. Partout. N’importe quand. N’importe où. Ç’qui pourrait quand même être quelque chose de pas mauvais, si ça nous déconnectait pas du vrai monde. Un cellulaire dans sa poche, un ordinateur à la maison, …