Bande dessinée et roman graphique
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Survivre à novembre grâce à Moi aussi je voulais l’emporter

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12Novembre a été un magnifique et délicieux mois… niveau lecture! Comme si le manque de luminosité et mon besoin encore plus profond de nuits de sommeil longues et revigorantes m’avait rendue plus réceptive… Ou est-ce mes choix de lectures de ce mois-ci qui m’ont tant plu? Quoiqu’il en soit, avec Le monde est à toi de Martine Delvaux, qui a été un énorme coup de cœur, j’ai aussi ressenti quelque chose de grand en lisant Moi aussi je voulais l’emporter de Julie Delporte.

Tout d’abord, je dois dire que je suis une grande admiratrice du travail de Delporte, j’en ai parlé à quelques reprises sur le blogue, déjà. Or, j’affirme que, selon moi, Moi aussi je voulais l’emporter est une de ses meilleures, sinon la meilleure, de ses publications.

Dans ce roman graphique, l’auteure se questionne sur son féminisme, sur la façon dont elle l’est devenue, sur ce qui l’a amenée à voir les injustices envers les femmes. Elle parle de ses voyages, de ses amours, de son besoin de solitude, de sa prise de conscience féministe, de ses modèles. C’est un essai autobiographique rempli de douceur, de vulnérabilité, de remise en doute, mais c’est surtout le récit d’un apprentissage féministe, comme le disent si bien les éditions Pow Pow.

Il y a plein de références dans cet album, de quoi remplir allègrement ma pile-à-lire, pour mon plus grand bonheur. On y parle beaucoup de Tove Jansson, créatrice des Moomins et grande figure d’inspiration de Julie Delporte.

Il y a, comme souvent chez Delporte, une grande attention portée vers l’importance de l’art dans la vie, dans ce que l’art peut transmettre et combien il est nécessaire. C’est avec beaucoup de finesse, de délicatesse et une grande authenticité qu’elle se livre à nous, qu’elle nous entraîne dans sa vulnérabilité, dans son processus créatif.

J’ai énormément aimé cette lecture, qui m’a littéralement bouleversée. J’admire le trait de crayon de l’auteure, sa façon d’illustrer, de susciter des émotions, la belle unicité entre les mots et l’image qu’elle créée.

Delporte dresse une liste en terminant des œuvres qui l’ont habitée pendant la création de ce livre. C’est le genre de petit détail que j’apprécie et qui met l’accent sur le processus créatif. Les lectures, les inspirations, les modèles, toutes ces choses qui révolutionnent ce qu’on est. Il y a une grande importance portée à ces modèles dans ce livre, à ces femmes qui l’ont amenée à être féministe, à penser son art de façon féministe, à savourer sa solitude, son besoin d’art.

Il y a des livres que je tiens profondément à avoir dans ma bibliothèque. Celui-ci en fait partie. C’est ma cousine Karina qui me l’a prêté, mais je vais sans aucun doute me procurer ma propre copie. Je dois pouvoir me replonger dans ces pages, dans l’art de Delporte, dans la sensibilité de cette lecture.

Et vous, quelle a été votre lecture marquante du mois de novembre?

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