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Le fil rouge; le fil rouge lit; bibliothérapie, les livres qui font du bien; livres; littérature; lecture; 11 brefs essais pour l'égalité des sexes; Éditions Somme toute; Noémie Désilets-Courteau; Raphaëlle Corbeil; Rachel Chagnon; Manal Drissi; Steve Gagnon; Marilyse Hamelin; Bochra Manaï; Jennifer O'Bomsawin; Simon Painchaud-Chartrand; Chiara Piazzesi; Chloé Savoie-Bernard; féminisme; essai féministe; égalité

Rêver d’une réelle égalité

«De toute façon, le féminisme ne sert plus à rien; l’égalité est déjà atteinte au Québec.» Combien de fois ai-je entendu cette affirmation, dont l’immense fausseté me fait immanquablement grincer des dents. Oui, les avancées féministes du dernier siècle ont été remarquables. Oui, les femmes québécoises vivent aujourd’hui dans une société beaucoup plus juste qu’il y a vingt, trente ou quarante ans. Il n’en demeure pas moins qu’il reste du chemin à faire, beaucoup de chemin à faire, pour atteindre l’égalité absolue entre les sexes. Et c’est en imaginant un monde réellement égalitaire qu’on prend conscience des inégalités qui subsistent aujourd’hui et qu’on peut alors amorcer une réflexion sur les façons de les effacer. C’est ce que propose l’ouvrage collectif 11 brefs essais pour l’égalité des sexes: horizons féministes émergents, publié sous la direction de Noémie Désilets-Courteau en avril dernier aux éditions Somme toute. L’originalité de ce livre repose justement sur l’élaboration d’un monde égalitaire. En onze courtes chroniques, autrices et auteurs exposent leurs réflexions et avancent des pistes de solution pour atteindre l’égalité dans …

La vie en gros par Mickaël Bergeron

Une grosse leçon de vie

En un coup d’oeil, simplement parce que la personne est grosse, on (en tant que société) se permet de juger une personne et de la catégoriser. Paresseuse. Fainéante. Trop gourmande. Peu d’ambition. De quel droit on se permet de porter un jugement simplement sur la base d’une forme du corps ?

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Grossophobe, la société?

Comme bien des résident.e.s de la Vieille Capitale, j’ai connu Mickaël Bergeron par ses chroniques dans le magazine Voir de Québec. J’avoue avoir été agréablement intriguée par ce journaliste autodidacte – rare spécimen ayant appris l’art de l’écriture par lui-même, loin des bancs universitaires – qui écrivait avec talent et justesse sur notre société. Ses textes étaient toujours empreints d’une grande sensibilité, tout en offrant une critique nuancée d’une déconcertante exactitude. C’est donc avec grand intérêt que je me suis ruée sur son premier livre intitulé La vie en gros: regard sur la société et le poids, paru en mars dernier. Cet essai sur la grossophobie est une bouffée d’air frais dans le paysage littéraire québécois, où les plumes et les langues se délient de plus en plus pour condamner les violences dirigées vers les grosses personnes. Mickaël Bergeron nous y expose, en 98 courtes chroniques, des témoignages, des analyses critiques et des opinions militantes sur la place démesurée qu’occupe le poids dans la société. Une violence banalisée  La grande force de ce livre repose sur le dévoilement de …

L’inéducation : manifeste pour une éducation renouvelée et populaire

Vous souvenez-vous de cette douce époque où nous allions à la petite école sans nous soucier du monde extérieur? On vous appelait affectueusement par votre prénom et on s’attardait sur votre cas s’il y avait la moindre difficulté. L’école débordait de ressources et si, par malheur, on avait oublié notre boîte à lunch pour manger ce midi, on nous en fournissait une. Il y avait des professeures dévouées, des éducatrices soucieuses et des spécialistes prévenantes. L’école est une institution fondamentale pour l’instruction et l’éducation, et pourtant. Aujourd’hui, il est pressant — ou urgent — de parler du futur de notre système d’éducation. Celui-ci se retrouve dans un étau qui se resserre dans la succession des gouvernements. L’éducation est en train de suffoquer pour diverses raisons : coupes budgétaires, précarité des enseignants, industrialisation de l’éducation. Pour ne nommer que ces causes, car elles sont nombreuses. Depuis cette vague d’austérité, nous avons vu des chaînes humaines pour protéger les écoles primaires. Comment en sommes-nous arrivés là? La professeure en philosophie Joëlle Tremblay démystifie toute cette confusion collective dans …

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Une langue qui évolue au rythme de ses locuteurs

En 2015, je tombais sous le charme de l’auteure, linguiste, et j’aimerais lui ajouter le titre de vulgarisatrice, Anne-Marie Beaudoin-Bégin (vous pouvez (re)lire l’article que j’ai écrit concernant son premier essai La langue rapaillée). C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme et d’excitation que j’ai accepté d’écrire au sujet de son nouveau bouquin! Dans La langue affranchie : se raccommoder avec l’évolution linguistique, Beaudoin-Bégin poursuit sa mission d’encourager les Québécois à utiliser la langue française telle qu’ils la connaissent et à ne plus en avoir honte. Tout’qu’une mission, n’est-ce pas? Je vous promets que ce livre n’a rien de lourd, bien au contraire : on sort de chaque chapitre avec l’envie de crier « Je parle le français-québécois! »… Mais comme je lis principalement dans le métro, je me garde une p’tite gêne. Les facteurs d’évolution Plusieurs chapitres sont consacrés à l’Histoire de la langue française, à son évolution et surtout aux différents facteurs qui influencent une langue (peu importe laquelle). Anne-Marie Beaudoin-Bégin explique avec précision comment ces différents aspects ont affecté notre langue, non pas dans les dernières années, mais …

Zoothérapie de Catherine Lepage : un livre qui fait plus que du bien

Je pense que j’ai trouvé LE livre qui représente le plus notre slogan, les livres qui font du bien, avec Zoothérapie de Catherine Lepage, publié chez Somme toute. Je pense aussi qu’il peut vraiment devenir le livre suprême des cadeaux, parce qu’honnêtement je ne connais personne qui n’a pas envie de recevoir un livre qui fait sourire, du bien et qui est plus que magnifique sur une table de salon. Des animaux; Des petites pensées qui font du bien; Résultat : un ouvrage des plus magnifiques et des plus touchants.  J’ai connu Catherine Lepage grâce à Fines tranches d’angoisse, un roman graphique où elle y traite d’anxiété et d’angoisse. Elle réussissait avec délicatesse à faire sentir à son lecteur qu’il est vraiment moins seul qu’il ne le pense. Alexandra, des Chroniques d’une anxieuse, en avait déjà parlé dans cette vidéo. Lepage a aussi travaillé avec Pierre Lapointe dans Le tragique destin de Pépito dont on a parlé ici. Je pense bien humblement que dans l’œuvre de Catherine Lepage, il y a beaucoup ce sentiment de « se …

Je ne tiens qu’à un fil mais c’est un très bon fil : Critique commune de la lecture d’octobre

Ce que j’en ai pensé : Ce livre, à mi-chemin entre le récit autobiographique et l’oeuvre d’art, nous livre le fil de la vie de Sylvie Laliberté, de l’enfance à l’age adulte où elle doit prendre soin de son père vieillissant pris dans le mouroir. Elle est une enfant solitaire, marginale qui grandit dans une famille des plus classiques. Elle se réfugie dans les livres, dans les personnages et tente d’oublier la réalité de sa vie. Elle prend l’autobus très jeune pour se rendre à la bibliothèque et je ne peux faire autrement que d’y voir Matilda de Roald Hahl. En devenant une adulte, elle s’est créée une vie bien à elle, avec son amoureux, ses lectures, sa maison et toutes ces petites choses qui la rendent heureuse. Je n’avais pas prévu d’être heureuse. Alors si ça arrive des fois, c’est déjà beaucoup J »ai trouvé ma lecture savoureuse à plusieurs moments, spécialement à la page 132 À chaque jour suffit sa peine. Mais il arrive qu’un jour ne suffise pas à ma peine. Alors je …