All posts tagged: Harry Potter

Une nouvelle maison pour tous les sorciers

Je ne suis pas une grande admiratrice des fanfictions et des écrits sur les extensions d’univers littéraires. Je m’explique. Lorsque je lis une série de livres (mettons Harry Potter, évidemment), je ne m’acharne pas nécessairement sur toutes les nouvelles qui sont publiées sur Pottermore ou sur les forums de conversation de La Gazette du sorcier. Nous pourrions dire que je suis une puriste et que le classique me satisfait. Or, je dois vous avouer que les mots de J.K Rowling me manquent terriblement ces derniers temps. J’ai tenté de remédier à la chose en me replongeant dans la série. Depuis bientôt un an, j’ai entamé la lecture à voix haute des sept tomes à mon amoureux qui ne les avait jamais lus auparavant, question de combler mon besoin de sorcellerie. Bien que l’activité soit géniale, il semble me falloir plus. Apparemment, J.K Rowling est magique et a entendu mes souhaits, puisque depuis quelques mois les projets en lien avec l’univers de notre sorcier préféré n’ont cessé de croître. Je pense, entre autres choses, au film …

Portrait d’un être fictif: Trois mamans qui m’ont marquée dans la littérature

Mai, c’est le mois des mamans. Nous les connaissons fortes, persévérantes et patientes. Contre vents et marées, elles restent debout. Elles peuvent tout faire. Un bébé dans les bras, un devoir dans l’autre et un téléphone contre la tempe, elles déplacent de l’air. Or, il n’y a pas que les mamans réelles qui nous réchauffent le coeur. Il y a également ces mères fictives que la littérature nous a permis de connaître à travers le temps. Je vous présente donc trois mamans qui m’ont marquée au fil des ans. Molly Weasley Qui n’a pas souhaité faire partie de la famille, déjà nombreuse, des Weasley? Une tonne de frères, une belle chevelure rousse, une maison accueillante et chaleureuse, un père rigolo et curieux, mais surtout le portrait idéal de la maman modèle comme génitrice, Molly Weasley. Dès le premier livre, sa générosité se manifeste alors qu’elle explique au pauvre Harry comment passer le mur qui permet d’accéder à la gare 9 3/4. Cependant, le passage qui a particulièrement fait penché mon coeur en ce qui a trait à la belle maman rouquine, …

Harry Potter et le féminisme

Je suis sans contestation une grande fan d’Harry Potter. Je les ai relus (vraiment) plus que nécessaire au fil des années et les connais presque par cœur. Récemment, à la recherche de nouvelles pages à me mettre sous la dent, je me suis mise à dévorer les études critiques qui ont été faites sur Harry Potter, faisant de la populaire saga un objet d’analyse littéraire s’ouvrant sur d’autres domaines. Résultat? Harry Potter, la série jeunesse mondialement connue, se retrouve au cœur d’une réflexion complexe qui dépasse l’œuvre en tant que telle. On assiste donc, en quelque sorte, à une ouverture des appareils critiques à des objets « populaires » et nous savons, en tant que littéraires, comment c’est un débat qui a encore lieu dans les milieux universitaires. Il m’a été permis de voir avec grande surprise qu’un très grand nombre de lectures d’Harry Potter ont été produites. Après les analyses littéraires formelles ou les réflexions sur l’imaginaire, le champ d’études s’ouvre à d’autres disciplines : on retrouve des lectures sociales et politiques (Pierre Bruno), des lectures psychologiques et psychanalytiques …

Pour mes horcruxes vivants

Mon patronus, c’est les livres de J. K. Rowling. Dans mon enfance, ils me permettaient de m’évader d’un monde qui se voulait souvent bien triste. J’en ai parlé ici. À l’âge adulte, ils continuent toujours de remplir leur devoir en me protégeant de la banalité du quotidien. Je ne dirai jamais assez à quel point la série Harry Potter a sauvé ma vie. C’est que le pouvoir des mots est tellement puissant qu’il devient contagieux et se répand parmi les âmes prêtes à l’absorber. Il suffit d’avoir un peu d’imagination, une bande d’amis incroyable et un jeu de rôle pour devenir un sorcier à temps plein. C’est de cette façon qu’est né mon avatar, Fabiola Grindelwald, fille de dresseur de dragon et fière Serpentard. Pour les lecteurs qui seraient peu familiers avec le jeu de rôle, je tenterai d’expliquer brièvement ce qu’il en est. Il est important de spécifier qu’il existe une panoplie de jeux de rôles. Le nôtre propose une suite logique à la série Harry Potter et se déroule dans l’univers des sorciers …

Les héroïnes littéraires qui nous inspirent

Quand je lis un livre, j’aime être transportée dans un univers qui me fascine. Un univers qui refuse de me laisser décrocher tant que je n’ai pas terminé la dernière ligne de la page finale. C’est uniquement possible si l’auteur a créé un personnage tout à fait attachant, mais plein de surprises. Un personnage qui te donne le goût de te lever et de faire une différence dans ta vie et auprès des autres qui t’entourent. Sans plus tarder, voici quelques-unes des héroïnes qui nous inspirent le plus : Hermione Granger Comment aurait été notre enfance sans le charme de Mlle Granger? On doit avouer qu’à ses débuts, Hermione nous fatiguait un peu avec sa manie de tout connaître et son attitude d’être mieux que les autres. Par contre, au fil des romans, on a appris à aimer Hermione et même à vouloir être comme elle. On peut dire qu’avec cette jeune sorcière brillante, on a compris qu’être studieuse et travaillante n’est pas un défaut, mais une habileté dont on doit être fière. Puis, son désir de …

Pourquoi Rogue est devenu mon personnage favori

J’ai toujours aimé les méchants. Du plus loin que je me souvienne, Barbe Bleue a été mon premier amour du côté obscur. C’est probablement troublant qu’une jeune fille de six ans soit intriguée à ce point par un protagoniste tueur de femmes, mais je ne pouvais m’empêcher de vouloir le comprendre. Je relisais donc sans cesse cette histoire, qui pourtant, me troublait au plus haut point. C’est que l’inquiétant pique la curiosité et que le manteau de mystère qu’il revête fièrement me charmait tout en animant violemment mon imagination. En vieillissant, je n’ai pas trop changé. Aujourd’hui, j’apprécie toujours les méchants, peut-être même davantage puisque je suis en mesure de mieux les saisir. J’ai eu pitié de Darth Vader et de Drago Malefoy qui se sont avérés des victimes. J’ai adoré détester Dolores Ombrage, Bellatrix Lestrange et le comte Olaf. Parce qu’ils sont pleins de vie, mais pleins de mort à la fois. Fragmentés par milliers, bouillonnant de rage et de haine, ce sont des êtres divisés qui représentent bien la rupture qui subsiste en …

Mes amis les sorciers

Je n’ai pas eu une enfance réjouissante. J’ai perdu ma mère à l’âge de six ans. Mon père se retrouvant seul avec trois enfants dans les bras ne détenait pas toutes les ressources dont il aurait eu besoin. Les solutions qu’on utilise en temps de crise ne sont parfois pas les plus réfléchies. Ensuite, nous sommes passés par l’épisode des remplaçantes. Les unes plus folles que les autres. Bref, la typique histoire de l’horrible belle-mère que vous connaissez tous. J’ai compris assez rapidement que la lecture était ma seule façon de survivre et que, par le fait même, je me rapprochais un peu à chaque fois de ma maman (qui, je l’ai dit dans un article précédent, était et sera toujours la littérature sous mon œil). Je dois avouer qu’avec son départ précipité, les livres avaient également pris leur envol. Heureusement, il y avait l’école. Là-bas, je me sentais bien. En classe, les professeurs avaient remarqué ma passion pour la lecture. En cinquième année, j’ai eu une enseignante incroyable qui transforma sa salle de classe en Poudlard et qui divisa le groupe …

La voix de Dieu

Chaque livre est une voix. Dans notre enfance, elle est celle de papa et de maman. Lors de mon jeune âge, la littérature, c’était ma mère. Si dans mes veines coulent les vers, c’est grâce à son amour indéniable et insatiable pour la lecture. Cependant, je me rappellerai toujours ce mois de décembre. Je n’arrive pas à me souvenir quelle année nous étions. Peut-être avais-je sept ou huit ans. Mon paternel est devenu la littérature pour un bref moment. Chaque soir précédent Noël, papa s’asseyait sur le bord du lit pour faire la lecture d’un conte à quatre enfants écoutant attentivement et attendant patiemment le fameux soir de la fête de Jésus. C’est probablement l’une des premières fois où je fus mise en contact avec la lecture à haute voix. Les mots prenaient vie dans cette voix qui me semblait divine, un peu comme si c’était le Christ lui-même qui la commandait pour son anniversaire. Ce fut intime et court comme rencontre, mais je sus apprécier immédiatement cette façon de faire la lecture. Malheureusement, à l’école primaire, …

Harry Potter à l’école de la philosophie

Après presque deux mois d’absence du blogue (ah! les obligations de la vie!), je reviens en force pour vous parler d’un de mes sujets préférés de tous les temps : l’univers d’Harry Potter. J’entends déjà les moldus se plaindre : « Pas encore! Heille, fille, vas-tu en revenir, de Harry Potter? ». Eh bien, non. Je serai une représentante de Poufsouffle jusqu’à la fin de mon existence! Toutefois, je ne suis pas ici aujourd’hui pour vous parler de la meilleure maison de Poudlard, mais bien pour vous faire découvrir un texte formidable : Harry Potter à l’école de la philosophie de Marianne Chaillan, publié aux éditions Ellipses. Après la lecture de son ouvrage, vous pourrez convaincre les puristes littéraires que les ouvrages de fantasy (de fantastique, de science-fiction ou de tout autre genre considéré par certains comme « moins littéraires ») ne sont pas débiles, et même qu’il y a une certaine profondeur à la série de J.K. Rowling, aussi profonde que l’analogie de la caverne de Platon! (Dans vos dents, les puristes!) L’hypothèse que pose Marianne Chaillan, chargée de cours en …

Hymne à mes amis imaginaires

On dit souvent qu’il y a une place pour tout dans la vie. L’humain a son lieu de prédilection. L’endroit où son âme s’évapore, où son esprit s’élargit. L’humain a sa boîte. Son espace est souvent conquis, mais il partage. Après tout, il y a une place pour tous. La mienne doit se trouver entre un bouquin de Laferrière et un vinyle de Tom Waits. On peut sentir une légère odeur de feu dans l’air. Près de la fenêtre qui laisse s’infiltrer la musique de la pluie et le souffle du vent, il y a Poe et Baudelaire qui discutent vivement de poésie, de mort et de traduction. Dans le bol à fruits, Nothomb fleurit parmi les bananes noircies et les pommes pourries. Une inquiétante étrangeté parfume cette salle. Je m’y sens comme chez moi. Il y a le chat roux qui pose délicatement sa gueule sur la pile de bandes dessinées de La Guerre des Étoiles. Kafka profite du sommeil du félin pour se faufiler à l’aide de ses six petites pattes de cancrelat …