All posts tagged: internet

le fil rouge, le fil rouge lit, bibliothérapie, roman, roman québécois, littérature, livres, les livres qui font du bien, lecture, réflexion littéraire, réseaux sociaux, Guillaume Morissette, Le visage originel, Visage originel, Boréal, les éditions Boréal, art post-internet, post internet

À la quête du visage originel, avec Guillaume Morissette.

Lorsque j’ai reçu le dernier roman de Guillaume Morissette, Le visage originel, j’avais très hâte de le commencer, ayant adoré son premier roman, Nouvel onglet (dont Alexandra a déjà parlé ici). Je suis contente de vous dire que je n’ai pas été déçue par ce livre qui aborde une nouvelle fois la quête d’un jeune homme dont la vie est intrinsèquement liée à l’Internet, mais d’une manière tout à fait différente que dans son dernier roman. Daniel est un artiste de la génération post-Internet, ce qui veut dire, dans son cas, que le médium qu’il se plaît à exploiter est lié aux bogues et aux gifs animés. Comme beaucoup d’artistes, il peine à joindre les deux bouts et est constamment pris dans un dilemme opposant son art à l’idée d’un boulot alimentaire. Changer d’air, changer le mal de place? Par contre, Daniel manque d’inspiration depuis quelques mois, et passe plutôt ses journées à errer sans but sur le Web. Introverti, il trouve sa vie en ligne plus réconfortante que la socialisation réelle. Cela dit, sa …

La peur qui m’habite

Distinguer le vrai du faux nous donne parfois l’impression d’établir une justice et un équilibre dans une société aussi désaxée que la nôtre. C’est un sentiment paisible qui nous murmure à l’oreille que nous sommes bons, justes et honnêtes. La vérité nous procure une certaine confiance ainsi qu’un sentiment de contrôle total alors que le mensonge se caractérise plutôt par ce qui est mauvais et honteux. Pourtant, l’un et l’autre ne s’éloignent jamais bien longtemps. Et même si nous avons la profonde conviction que la vérité doit toujours avoir le dessus, elle ne donne pas toujours pour autant la réponse à certaines de nos questions. La vie, la mort et tout ce qui se trouve entre les deux ne sont qu’une suite d’évènements dont nous sommes le héros, ou bien la victime. Et dans ce dernier cas, le faux est peut-être plus facile à accepter. Car la vérité n’existe pas toujours. Il y a ces zones grises, ces choses odieuses qu’on ne peut expliquer et qui, parfois, nous obligent à nous reconstruire dans le silence.  …

le fil rouge, le fil rouge lit, bibliothérapie, littérature, livres, les livres qui font du bien, lecture, réflexion littéraire, réseaux sociaux, anxiété de performance, internet

Les réseaux sociaux et l’anxiété de performance en littérature

Il n’y a plus rien d’étonnant lorsque vient le temps d’aborder la question de l’anxiété de performance liée à l’avènement des réseaux sociaux . Depuis Facebook, Instagram et tutti quanti, l’expression «l’herbe est toujours plus verte chez le voisin» prend des proportions ridicules directement liées au nombre de gens auxquels nous sommes en mesure de nous comparer. Malheureusement, ces gens, pour la plupart des inconnus, sont maintenant des millions, et ce, à quelques clics seulement. L’uniformité stylistique qui s’étend à nos gardes-robes, à nos maisons ou à notre manière de cuisiner s’étend également à nos lectures. Combien de photos soigneusement mises en scène de livres peut-on trouver sur Instagram? Il n’y a pas de limites. C’est parfois inspirant, ça nous permet peut-être de trouver des idées pour nos prochaines lectures ou d’avoir plus facilement accès à des auteurs auto-publiés. Par contre, bien souvent, les mêmes titres à la mode reviennent sans cesse dans nos newsfeeds, créant une impression de répétition lassante. Depuis quelques années, j’ai l’impression que les gens s’efforcent d’avoir tous les mêmes goûts …

e fil rougeRetirer un terme : le fil rouge lit le fil rouge litRetirer un terme : bibliothérapie bibliothérapieRetirer un terme : les livres qui font du bien les livres qui font du bienRetirer un terme : littérature étrangère littérature étrangèreRetirer un terme : suise suiseRetirer un terme : aude seigne aude seigneRetirer un terme : editions zoe editions zoeRetirer un terme : une toile large comme le monde une toile large comme le mondeRetirer un terme : internet internetRetirer un terme : technologies technologiesRetirer un terme : réalité virtuelle réalité virtuelleRetirer un terme : roman sur les technologies roman sur les technologiesRetirer un terme : vie sans internet vie sans internetRetirer un terme : la grande panne la grande panne

Une toile large comme le monde : entre virtualité et réalité

Et s’il était possible de couper l’internet ? Pas seulement en désactivant son Wi-Fi, non. En déconnectant la terre entière de la toile. Le feriez-vous ? C’est ce que propose Aude Seigne dans son troisième roman, Une toile large comme le monde. Lentement, chapitre après chapitre, elle met en place une multitude de personnages modernes, tous dépendants, d’une façon ou d’une autre, de la technologie. Les personnages sont variés, intéressants et indubitablement dans l’ère du temps. (C’est bien l’une des premières fois que je lisais une auteure qui parlait de Pinterest et de la série Mr. Robot dans un roman.) C’est à travers le trio amoureux formé par Oliver, Evan et June; la programmeuse Pénélope;  l’adepte de jeu vidéo et de Youtube Lu Pan; et la militante pour un internet vert, Brigit, que se construit ce récit. Alors qu’on navigue, durant la première moitié du roman, à travers les différents personnages, on sent bien que les questions s’immiscent en eux, qu’ils se mettent tous, indépendamment l’un de l’autre, à se questionner sur l’influence de la grande toile sur …

Découverte web: Zen Pencils

En surfant les interwebs, j’ai découvert, à mon plus grand plaisir, le site web Zen pencils. Le slogan du site suffit pour en résumer le contenu, soit  « cartoon quotes from inspirational folks » .  Zen pencils, c’est l’oeuvre de l’illustrateur australien Gavin Aung Than et , comme le slogan le dit , on retrouve des planches de bd inspirées des grands qui ont marqué l’histoire. Ce qui a vraiment capté mon intérêt  dans les dessins de l’auteur, c’est le traitement qu’il apporte à chacune des citations, comment il passe d’un point A et nous fait traverser un chemin complètement inattendu jusqu’au point B. En plus, on peut voir qu’il prend la peine de faire des recherches, qu’il s’informe et ne fait pas que se baser sur une simple citation. À la fin de chaque BD on retrouve aussi un résumé des accomplissements de la personne qui a inspiré les planches. Premièrement, voici un portait de Gavin Aung Than qui explique la création de Zen Pencils, ses inspirations et son processus . Mon article ne sera pas très long, j’avais simplement le …

« Le profil Amina »: un documentaire sur le pouvoir de l’amour et du web

Amour, révolution et identité virtuelle, ce sont là les trois thèmes principaux du documentaire de Sophie Deraspe.  Amour parce qu’Amina Arraf charme Sandra Bagaria et que Sandra s’attache à Amina. Elles communiqueront pendant six mois par courriel, chat et photos. Elles se plaisent, se désirent et deviennent de plus en plus près l’une de l’autre. Assez pour se considérer comme un couple et assez pour s’ennuyer lorsque l’autre ne donne pas signe de vie pendant 24 heures. Parce qu’Amina habite en Syrie et Sandra, à Montréal. Révolution parce qu’Amina est une jeune lesbienne de Damas qui se crée un blogue pour assumer son orientation sexuelle, mais aussi ses croyances politiques. En plein printemps arabe, Amina souhaite une révolution et ses écrits deviennent rapidement source d’intérêt occidental et oriental. Elle raconte avoir été arrêtée, avoir été secourue et être en danger continuel. C’est ainsi qu’elle capture l’attention de tous les médias de la planète. En 2011, la disparition d’Amina avait suscité un grand tollé médiatique; il fallait la retrouver, la sauver et ainsi, envoyer un message social. …

On a jeté nos crayons

Aujourd’hui, j’ai écrit à la main sur une vieille feuille blanche qui traînait quelque part sur mon bureau, entre mon ordinateur et mon téléphone, pis j’me suis rendue compte que ça faisait vraiment longtemps qu’j’avais pas fait ça. Trop longtemps. Parce que, avouons-le, c’est rendu rare qu’on sort un stylo d’la poussière et qu’on laisse son encre couler sur un papier. C’est rendu rare, parce qu’on vit dans l’ère d’la fausse-vraie-vie virtuelle. On s’est créé un monde teinté d’émoticônes et de hashtags. Un monde dans lequel on rit avec trois lettres au lieu d’prendre le temps de trouver ça drôle pour vrai. « lol », ça va plus vite. La calligraphie de tout l’monde est rendue pareille parce que, au fond, on n’en a plus vraiment. On l’a tous perdue le jour où on a troqué nos crayons contre le claquement d’nos doigts sur un clavier. En 2015, on écrit tout l’temps. Partout. N’importe quand. N’importe où. Ç’qui pourrait quand même être quelque chose de pas mauvais, si ça nous déconnectait pas du vrai monde. Un cellulaire dans sa poche, un ordinateur à la maison, …