All posts tagged: Marie Demers

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Un regard lucide et inspirant sur l’entrée dans l’âge adulte avec Leslie et Coco, de Marie Demers

Je pense que j’ai eu de la chance. J’ai d’abord lu Leslie et Coco pour le plaisir avant de le relire pour en faire une critique. Cette première lecture dépourvue de tout objectif d’ordre analytique m’a permis de découvrir le roman à mon rythme, de le lire parfois lentement et d’autres fois très vite, bref, de le lire comme le ferait une vraie lectrice – ce que je suis avant d’être critique et chercheuse universitaire. J’ai toujours aimé les romans pour adolescents ou jeunes adultes, et mon bonheur est encore plus grand lorsque j’ai la chance de plonger dans des œuvres accrocheuses, sensibles et réussies comme celle-ci. Si ma première lecture était intuitive, la seconde m’a amenée, quant à elle, à ressentir de manière plus vive toute la profondeur du roman ainsi que la richesse des thèmes, déployés avec doigté et nuances. Au final, mes deux lectures ont satisfait à la fois la lectrice et la critique en moi, tout cela grâce à la qualité du roman que j’avais entre les mains. Dans la peau de …

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Un merveilleux conte sur l’amitié et la bienveillance: Les trois petits loups (et une belle truie), de Marie Demers

Après avoir déjà démantelé deux contes célèbres pour en offrir des versions «culottées» parues en 2019 sous les titres Le Petit Capuchon Bleu (et le loup qui voulait s’appeler Jennifer) et Peau de vache (ou La Princesse qui voulait épouser son papa) (pour mon article, c’est ici!), la prolifique autrice jeunesse Marie Demers nous revient avec un troisième conte, tiré cette fois-ci des Trois petits cochons, intitulé Trois petits loups (et une belle truie).  Je l’attendais tellement, ce troisième Conte culotté! Et je n’ai absolument pas été déçue. Repenser Les trois petits cochons Dans Trois petits loups (et une belle truie), il n’y a pas de grand méchant loup, vous l’aurez bien deviné, mais plutôt une belle grosse truie à la personnalité chaleureuse, généreuse et pétillante appelée Isabelle. Il n’y a pas non plus de petits cochons qui vivent dans des maisons de paille, de bois et de brique, mais bien des petits loups – Jean-Loup le sportif, Wolfgang l’intello et Mahigan le père débordé. Et finalement, aucun de ces personnages n’est bêtement méchant ou gentil et aucun …

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Parce qu’on est toutes un peu folles, frues et fortes

J’aime toujours garnir ma bibliothèque d’œuvres féministes. C’est tout simple : j’en veux toujours plus! Marie Demers dirige le recueil Folles Frues Fortes, publié aux éditions Tête Première dans la collection Tête dure, tout en y signant deux textes puissants. Cette maison d’édition publie des textes incisifs et des récits intimistes, toujours touchants et percutants, portés par des voix singulières, des textes dont la lecture, comme on peut le lire sur son site web, ne devrait laisser personne, qui que ce soit, tout à fait indemne. Un autre collectif féministe  Certains peuvent se demander : mais pourquoi encore un collectif féministe? Par « certains », j’entends : probablement ceux qui ne lisent pas ces collectifs. Les textes comme Folles Frues Fortes sont toujours pertinents et de plus en plus importants, puisqu’à chaque fois qu’on pense voir du progrès, un événement nous ramène en arrière. Dans les années soixante, on disait : « le privé est politique ». Eh bien! en 2019, le privé est toujours politique! Écrire des textes comme celui-ci, c’est se révolter encore …

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Des contes culottés pour vraiment en finir avec les princesses parfaites, par Marie Demers

Dans le cadre de ma maîtrise en littérature, j’ai lu des réécritures de contes à la pelle. Il y en avait de toutes sortes et vraiment pour tous les goûts. Plusieurs étaient humoristiques, certaines plus dramatiques, quelques-unes avaient un objectif féministe et certaines, pour adultes, étaient même très glauques. J’ai lu beaucoup de très bonnes versions, mais je dois avouer que jamais, jusqu’à maintenant, je n’ai trouvé de réécritures contemporaines de contes pour enfants aussi réussies que celles que vient de publier Marie Demers dans la collection des Contes culottés. Ces contes, tout le monde les connaît, bien sûr. Mais ne vous attendez pas à lire des versions pareilles à celles popularisées par Perrault, Grimm ou Disney. Dans Le Petit Capuchon bleu (et le loup qui voulait s’appeler Jennifer), aucun chaperon rouge ni aucune grand-mère n’est mangé, et aucun chasseur ne vient sauver personne. C’est plutôt l’histoire d’une grand-mère qui jouit de la liberté qu’elle a de vivre comme elle l’entend (et qui fait du motocross!), d’un loup qui a l’impression d’être né dans le …

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Quand les femmes racontent leurs monstres et leurs fantômes

On le sait, les auteurs et les autrices du Québec ne sont pas particulièrement reconnus pour la littérature d’horreur. Je suis persuadée qu’un seul nom vous vient en tête dès que vous entendez « littérature d’horreur au Québec », et vous avez raison de penser cela. Patrick Senécal (c’était lui, n’est-ce pas?) a pratiquement l’entièreté de la tribune accordée à ce genre dans notre belle province. En ce sens, nous pourrions donc en conclure que l’une des seules visions (je fais quand même la part des choses) de ce qu’est la littérature de ce genre au Québec est celle décrite par un homme blanc d’une cinquantaine d’années. Nous sommes d’accord? Bon, le problème, ce n’est pas Senécal. J’ai lu la majorité de son oeuvre et je l’ai appréciée plus souvent que le contraire. En réalité, la problématique réside dans le fait que nous ne connaissons pratiquement que cette avenue. Qu’en est-il du regard des femmes? De celles qui sont un peu plus jeunes? Qu’est-ce que l’horreur, le suspense et l’effroi sous une plume québécoise qui …

Club de lecture : Les désordres amoureux

Mardi, 12 décembre, café Zoha Ce mardi en est un de tempête. Une douce tempête qui couvre tout sur son passage, les arbres deviennent lourds, tout comme nos pieds qui essaient tant bien que mal de se frayer un chemin sur les trottoirs qui n’ont toujours pas été déneigés. C’est donc avec nos tuques enneigées et de la brume dans nos lunettes qu’on entre dans le café Zoha. Tout est calme, l’ambiance des fêtes est bien installée dans la place. Ce sera parfait pour notre rencontre. Finalement, la tempête aura eu raison de quelques participantes, c’est donc à cinq qu’on débute notre discussion sur le dernier livre du mois; Les désordres amoureux de Marie Demers. Alors que certaines ont passé un bon moment de lecture parsemé de rires à voix hautes, d’autres sont loin d’être friandes du style de l’auteure. Le rythme et l’écriture  » le rythme est intéressant » mentionne l’une des participantes. Par contre, on se tanne vite des anglicismes, je ne pense pas vraiment être le public cible pour ce type d’ouvrage. On …

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Écrire parce qu’on ne sait pas quoi faire d’autre : Les désordres amoureux de Marie Demers

Les désordres amoureux, c’est le roman des échecs amoureux à répétition, des patterns qui reviennent, des désirs illusoires, de l’éternelle insatisfaction, bref, du côté « laid » des relations amoureuses. L’histoire, une autofiction assumée, se concentre autour des amours de Marianne, jeune femme dans la vingtaine qui fait son chemin dans la vie, entre le dépôt de son mémoire de maîtrise, ses jobs dans la restauration, son désir d’écrire, ses escapades en voyage et surtout, les hommes qui viennent et qui repartent. L’amour, le désordre et Marianne Marianne – prénom qui résonne avec celui de l’auteure – est quelqu’un d’intense, d’impulsif et d’un-peu-trop-toute. Elle a un caractère fort, elle sait ce qu’elle veut et elle l’affirme bien haut. Mais malgré cela, c’est aussi une fille qui se cherche, une personne vulnérable qui agit en suivant ses émotions, non sans le regretter parfois, par la suite. Elle est proche de ce qu’elle est et de ce qu’elle ressent, et c’est ce que j’aime particulièrement chez elle. Elle est extrêmement lucide, entière et vraie. Le roman met en scène …

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Les fileuses conseillent des lectures québécoises pour le mois de décembre du défi #jelisunlivrequébécoisparmois

Comme vous l’avez sûrement constaté, les fileuses adorent la littérature québécoise. C’est pour cela que vous pouvez découvrir près de 250 articles sur la littérature québécoise! À la suite, du défi #jelisunlivrequebecoisparmois, je lis de plus en plus de livres québécois. Je peux maintenant dire que j’ai mes maisons d’éditions chouchous. C’est une littérature variée et remplie de richesse. Pour le mois de décembre, les fileuses vous conseillent : Je vous conseille Toutes celles que j’étais d’Abla Farhoud, parce que cette auteure reste encore pour moi un coup de coeur. Anne-Mary Shink vous conseille du Kim Thuy! : Toujours! Marion Gingras conseille Les désordres amoureux de Marie Demers! Marianne C. Cossette conseille Si ce n’est pas déjà lu : Le Poids de la Neige, Christian Guay-Poliquin! Kym Rousseau conseille Calamine de Mélanie Jannard Martine conseille Moi aussi je voulais l’emporter de Julie Delporte. Nathalie Sk conseille Ce qui restera, de Catherine Mavrikakis Karine Ruest-p conseille Manikanetish, Noami Fontaine Audrey Desrosiers conseille Baie déception. Julie Hétu. Alors, quelle sera votre lecture ?

In between de Marie Demers: dans l’entre-deux et le deuil

Je l’avoue, depuis que Marie Demers est venue dans mon séminaire de maîtrise pour nous parler des romans « jeunes-adultes », j’avais très hâte de lire son roman, un projet, nous a-t-elle dit, issu de son mémoire-création tout juste terminé. Quelques mois plus tard, j’ai In between entre les mains et je n’ai pas tardé à le dévorer. Au début de In between, Ariane, la narratrice, est en voyage en Asie et c’est là qu’elle apprend la mort de son père. De retour au Québec le temps des funérailles, elle repart aussitôt, dans un désir de s’éloigner, de reprendre son souffle, de prendre un « break » et de se retrouver. Elle se retrouve tour à tour en Argentine, en Irlande, en Belgique, en France, au Cap-Vert, en Inde, elle parcourt le monde dans une sorte d’éternelle fuite, mais surtout à la recherche d’elle-même. On la suit à travers ses histoires d’amours éphémères, Alfredo, Daniel, ses amitiés, Teresa, Maïté, ses questionnements, ses moments de désillusion, parfois de bonheur, sa recherche d’expériences fortes et d’une sorte de démesure, entre …