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La trilogie gothique de Joyce Carol Oates

« Découvrir » un auteur célèbre en lisant un de ses livres pour la première fois est toujours une expérience intéressante. Plus la réputation de l’auteur en question est grande, plus nos attentes sont élevées… et plus on risque d’être déçu. Mais lorsque les attentes sont satisfaites, c’est souvent le début d’une longue série de lectures passionnantes! J’avais souvent vu le nom de Joyce Carol Oates, mais je ne savais pas grand-chose à son sujet. J’ai appris depuis que c’est une écrivaine incroyablement prolifique qui donne dans tous les genres littéraires, reconnue pour sa prose luxuriante qui aboutit généralement à de grosses briques bien lourdes. Sa trilogie gothique, parue dans les années 1980, se veut un pastiche des romans gothiques anglais – et on y trouve tous les ingrédients nécessaires: des manoirs inquiétants, des personnages tourmentés par un passé trouble, de sombres mystères et, bien sûr, un soupçon de surnaturel –, mais elle y ajoute sa touche personnelle, ce qui donne à ces romans un souffle résolument moderne. Bellefleur Ce premier tome est une grande …

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La triste histoire de la Corriveau

La légende raconte qu’elle aurait tué jusqu’à sept maris. Coup de hache, empoisonnement, plomb fondu dans l’oreille… L’histoire de la Corriveau a évolué à travers les siècles et les soirées de contes au bord du feu. Chaque conteur en rajoutait un peu afin de rendre son histoire plus croustillante. On alla même jusqu’à la décrire comme une sorcière. Il était grand temps que quelqu’un remette les pendules à l’heure. Monique Pariseau a réussi ce tour de force avec son roman La Fiancée du vent. Quand l’histoire prend vie J’ai vécu à travers les pages de ce livre le quotidien des habitants de la Nouvelle-France et la conquête britannique. Monique Pariseau ne se contente pas de nous dérouler une liste de noms, de lieux et de dates. Elle nous offre une immersion dans ce conflit qui a marqué notre passé et qui a fait de nous le peuple que nous sommes aujourd’hui. J’ai assimilé des informations qui ne m’étaient jamais rentrées dans la tête pendant mes cours au secondaire. J’ai d’ailleurs pris connaissance d’événements dont on évitait …

Cuba raconte-moi une histoire

«Viva Cuba libra !» Une simple phrase si connue qui résume si bien cette lecture. Dire que j’avais choisi ce livre que pour sa magnifique couverture (et oui, choix un peu superficiel, mais ça me réserve souvent de belles surprises!). Et ce fut effectivement le cas cette fois-ci aussi! Je fus complètement charmée par cette lecture. Chantel Acevedo, l’autrice du titre enchanteur Lointaines merveilles, a su créer des personnages féminins forts dans une époque historique importante à Cuba. Je me suis laissée bercée par son histoire et par la manière dont elle la raconte. Elle donne une voix forte à son personnage principal, Maria Sirena, qui est elle-même conteuse. C’est donc grâce à la voix de son personnage que je me suis laissée guider dans cette histoire. Lointaines merveilles est raconté par une Maria Sirena âgée. Elle se trouve dans un petit village de Cuba quand l’ouragan Flora frappe le pays. Contre son gré, Maria se retrouve  dans l’ancienne demeure du gouverneur avec sept autres femmes âgées de son village. Tandis que la tempête fait des …

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Les meilleurs livres qui font voyager à Istanbul

Dans le portrait que j’ai fait de moi-même pour la page des collaboratrices du blogue, je me décris comme une voyageuse rêveuse!  Termes que je trouvais imagés, mais également termes qui parlent beaucoup de ma personnalité. Les voyages représentent les expériences les plus enrichissantes de ma vie, car je pars à la rencontre de nouvelles cultures, de nouvelles parties du monde, de nouveaux horizons et je me crée des souvenirs pour la vie. Si parfois je ne voyage pas littéralement en personne, je me permets de le faire à travers les livres: des livres d’aventure, de fiction, de récit, ou de photographie-documentaire parfois même des livres de cuisine. Cette fois-ci je me sentais inspirée, interpellée, par Istanbul, cette ville mythique, à la fois mystérieuse et tellement riche en histoire. Un ville à la frontière de l’Europe et de l’Asie, autrefois connue sous le nom de Byzance ou de Constantinople, une ville dont le présent est marqué par son passé. Décrite comme l’une des villes les plus intrigantes du monde, comme une ville-monde cosmopolite et éclectique …

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Avant, après : La Scouine

Il y a quelques temps, une réécriture de La Scouine a été proposée par la maison d’éditions La Peuplade. Récit marquant, qui a dépassé les époques, je n’avais pourtant jamais mis la main sur une copie de cet ouvrage. Avant de me lancer dans ma lecture du roman de Gabriel Marcoux-Chabot, j’ai tenté l’exercice intrigant de faire une double lecture de La Scouine, celle d’avant et celle du moment. Je me suis donné deux jours (et il faut dire qu’ils étaient amplement suffisants pour traverser ces deux minces ouvrages) pour parcourir les récits. Le premier jour, je me suis attaquée au texte de Laberge. Puis, dès le lendemain, c’est sa réécriture qui m’a tenu compagnie. Un exercice fascinant pour comprendre le cheminement de l’auteur dans son écriture. Roman paru en 1918 mais longtemps oublié, La Scouine, d’Albert Laberge, fait état d’une période sombre, mais également lucide de l’histoire, d’un passage où la vie des habitants, des agriculteurs, était dure et impitoyable. Au lieu de glorifier, comme le faisait bien des ouvrages de l’époque, la vie …

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Tout s’effondre: livre classique et tragédique

C’est dans un cours de littérature étrangère à l’université que j’ai entendu parler pour la première fois de ce livre, Tout s’effondre de Chinua Achebe. À la question « quel est votre livre classique, le livre qui vous a le plus marqué dans votre vie? », une étudiante avait nommé celui-ci, alors je l’avais noté, curieuse de découvrir comment cet oeuvre aurait pu la toucher. Tout s’effondre (Things fall appart, dans sa version originale en anglais) met au coeur de son histoire Okonkwo, un homme rigide et autoritaire qui déteste l’échec. Au sein d’Umuofia, un village typique du Nigeria, il est reconnu et respecté par les membres de son clan. Pourtant, Okonkwo est accablé de chagrin lorsque que les choses se transforment et ne vont plus comme il le désirait. Que ce soit les sécheresses qui rendent les récoltes moins fructueuses ou encore l’insatisfaction qui règne au sein de ses relations familiales, la vie pose plusieurs défis sur son chemin. Un jour, le pire arrive quand les missionnaires britanniques, les Blancs, débarquent dans son village dans le …

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Ma version préférée de la fin du monde, avec Amin Maalouf

Personnellement, je ne suis pas une grande fan de film-catastrophe. Ils m’apparaissent souvent exagérés et irréalistes. Ma seule exception c’est The Day After Tomorrow. Alors, il y avait peu de chances que je m’intéresse à un livre catastrophe. C’est pourquoi le roman d’Amin Maalouf, Le dernier siècle après Béatrice, fut une si grande révélation. J’ai adoré la narration lente et posée de l’auteur, si différente du rythme effréné des grandes catastrophes. Ici, l’enjeu est sournois, ce qui rend la question de l’évitement encore plus épineuse. Après une carrière journalistique, Amin Maalouf se consacrera à la littérature, privilégiant le roman historique d’inspiration occidentale. Dans cette catégorie, son roman le plus connu est probablement Léon l’Africain. Il propose un regard différent, à la découverte de l’autre. C’est une écriture qui s’apparente aux chroniques, une narration épique de faits réels. La narration lente nous oblige à nous poser le temps de notre lecture, à être réflexifs face aux enjeux du passé. Dans ce sens, Le dernier siècle après Béatrice est une entorse au style de l’auteur, puisque Maalouf propose une vision du …