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Tant que nous sommes vivants, conte moderne tendre et captivant

J’ai reçu Tant que nous sommes vivants en cadeau de Noël. Malgré que le roman soit classé dans la section jeunesse chez Gallimard, on m’a assuré que l’histoire n’était toutefois pas enfantine. J’ai d’abord été intriguée par la couverture; les dessins représentent quelques intrigues de l’histoire et piquent juste assez notre curiosité pour nous donner envie d’y plonger. Je ne m’étais pas fait beaucoup d’attentes avant d’en commencer la lecture, j’ai préféré me laisser absorber dans l’histoire sans attente ni jugement et je crois que c’est pour cela que j’ai finalement autant apprécié ce livre. Selon la quatrième de couverture, Anne-Laure Bondoux décrit son oeuvre comme un conte moderne rare, puissant et hypnotique. L’histoire d’une grande aventure de deux amoureux qui devront traverser un périple unique pour faire survivre leur amour. L’histoire de Bo et Hama Tout commence dans une petite ville ouvrière quelque part dans un pays en guerre et en pleine crise économique. Les emplois sont rares, et l’usine est l’unique moteur des environs. Bo y travaille de jour; Hama, de nuit. Ils se croisent …

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Annihilation : l’hybridation symbiotique du roman et de l’écran

Comme bien d’autres avant moi, je suis entrée dans le merveilleux monde de la littérature par la grande porte du roman à suspense. Adolescente, je passais mes nuits agrippée comme si ma vie en dépendait aux pages d’un Frissons, incapable de m’arrêter de lire et encore moins de trouver le sommeil, tant et aussi longtemps que je ne connaissais pas le fin mot de l’histoire. J’adore être prise en otage par une bonne intrigue! S’il arrive parfois que les récits de ce type manquent d’originalité, heureusement, des romans comme Annihilation de Jeff VanderMeer existent pour sauver la réputation du genre. Avant d’avoir lu le livre, le film, tu ne visionneras point Attirée par sa couverture aux couleurs contrastantes et sa quatrième de couverture intrigante, j’avais acheté Annihilation sans trop savoir à quoi m’attendre. Il dormait dans ma pile à lire depuis un bon moment déjà quand j’ai vu qu’une adaptation avait été produite. L’envie de voir le film m’a donné envie de lire le livre : hors de question de commettre l’odieux sacrilège de procéder …

Un livre québécois par mois : Janvier : La Peuplade

En janvier, on lit un livre de la maison d’édition La Peuplade! La Peuplade fut fondée en 2006 par Mylène Bouchard et Simon Philippe Turcot. Elle édite des romans, des recueils ainsi que de la poésie. Les thèmes abordés par les auteurs et autrices de la maison d’édition concernent souvent le territoire. Aujourd’hui, la Peuplade publie en France, ce qui permet à nos merveilleux créateurs et créatrices d’histoires de traverser un océan. Pourquoi avoir choisi La Peuplade? Et bien, je vous avoue avoir rarement été déçue par les choix de leurs œuvres. Je me suis souvent plus dirigée vers les romans ou les recueils et j’ai souvent été charmée par mes lectures. Voici quelques suggestions de lectures : Fair-play; Tove Jansson (ma lecture) Le poids de la neige; Christian Guay-Poliquin (le coup de cœur de plusieurs fileuses) Homo Sapienne; Niviaq Korneliussen (une lecture sur le bouleversement identitaire et sur la réalité du Nord) Je ne sais pas penser ma mort; Marisol Drouin Brasser le varech; Noémie Pomerleau-Cloutier (parcours d’une fille estuaire) De bois debout; Jean-François Caron Un long …

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Des papillons pis des fins du monde, pis bien du plaisir de lecture, encore!

Je vous le dis, et ce n’est pas un secret: « J’ATTENDAIS CE LIVRE AVEC TELLEMENT D’IMPATIENCE! » J’avais écrit la date de sortie à mon agenda et je comptais les jours, pour vous dire. (Et j’ai mis pas mal de lectures scolaires de côté pendant les deux jours où je l’ai lu d’une traite, mais chuuut!) Des papillons pis des fins du monde est le troisième (et dernier) tome d’une série écrite par Alexandra Larochelle. Des critiques ont préalablement été faites par Marjorie pour les deux premiers tomes (ici et ici), alors je ne m’attarderai qu’au troisième dans le cadre de cet article. Dans ce tome, on retrouve avec plaisir le personnage attachant et haut en couleur de Frédégonde Hautecoeur (Fred, pour les intimes) à l’endroit même où le dernier livre l’avait laissée, c’est-à-dire sur le point d’aller assister à un show de musique avec Christo, son ex auquel elle pense toujours. Ce spectacle, de fait, renoue leur relation amoureuse. L’été passe ensuite comme un rêve pour le couple qui jure de ne plus …

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Te revoilà

Te revoilà. Je t’attendais, et en t’attendant, je parlais de toi. Je parlais de toi à tous les élèves que je considérais en âge de t’apprécier, leur vantant ta personnalité unique et tes folies. Je parlais de toi en riant encore de ta personnalité rafraîchissante et pleine de surprises, de tes maladresses et de tes gaffes. Je parlais de toi. Et tu es revenue. Dans un dernier opus aussi rafraîchissant que les précédents, mais plus mûri, plus vieilli, tu as grandi. Tu es devenue une jeune adulte, tu as terminé tes études, tu as décidé de te lancer en appartement, tu as trouvé un vrai travail. Il est rare d’avoir la chance de retrouver des personnages que l’on a aimés, de les voir grandir et évoluer. Et te revoilà. India Desjardins avait terminé sa très populaire série Aurélie Laflamme en 2011, clôturant le parcours de cette héroïne unique avec la fin de son secondaire. Quelques années plus tard, de jeunes fans, bien embêtées de devoir renoncer à retrouver Aurélie, ont signé une pétition à son …

Feue d’Ariane Lessard : des personnages brisés dans un village aux multiples secrets

Bien avant la sortie de Feue d’Ariane Lessard, ce qu’on en disait était déjà prometteur. Je me suis alors lancée dans cette lecture, dans cette histoire complexe, mais finement ficelée par l’autrice. Ce roman a quelque chose de particulier dans la mesure où nous avons accès à des voix diverses émettant leurs propres opinions et perceptions, voire des mensonges. C’est en poursuivant la lecture que des précisions, des souvenirs et des témoignages nous permettent de répondre à certaines de nos interrogations ainsi que celles des personnages eux-mêmes. Nous découvrons ainsi des narrations distinctes adaptées en fonction des personnages tels que Virginia, cette jeune adolescente énigmatique, qui aurait hérité de la folie de sa mère Vanessa, personnage tout aussi sibyllin, dont les secrets l’entourant tiennent bon, restent quasi intacts, jusqu’à la fin. La présence et la non-présence de Vanessa, son caractère presque fantomatique, ainsi que les nombreuses ellipses qui parsèment l’histoire confient au roman l’allure du conte et soulignent au passage l’originalité de l’œuvre chorale d’Ariane Lessard. Un village consumé Les personnages sont tous liés d’une …

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Se rendre compte qu’on a vieilli… moi et le dernier roman pour ados d’Alexandra Larochelle

Je venais tout juste de terminer la lecture du dernier tome de sa trilogie pour (jeunes) adultes, Des papillons pis des fins du monde, quand j’ai appris que l’autrice Alexandra Larochelle publiait un livre pour adolescent.e.s. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles je m’empresse de lire tout ce que fait cette autrice depuis son retour à l’écriture, il y a quelques années – la maîtrise étonnante de son style, ses histoires bien ficelées et son humour décadent en étant quelques-unes. Je n’ai donc pas hésité une seconde à me lancer dans la lecture de Troisième étoile. De L.A à Laval, premier tome de ce qui sera éventuellement une trilogie. Une intrigue plutôt classique Dans Troisième étoile. De L.A à Laval, Sonia est une Québécoise de treize ans qui vit à Los Angeles. Lorsque son père, joueur de hockey professionnel, est transféré dans l’équipe des Canadiens de Montréal, sa famille et elle déménagent à Laval. L’histoire suit donc l’arrivée de Sonia dans sa nouvelle vie, la jeune fille tentant du mieux qu’elle peut de s’adapter et de …

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LIL : ligue d’improvisation littéraire

Avez-vous déjà assisté à un match d’improvisation ? Personnellement, c’est une branche du théâtre qui me plaît : le rythme, la répartie des comédiens, les tournures inattendues que peuvent prendre les différents sketchs… Il y a quelque chose d’impressionnant, du moins pour la non-comédienne que je suis, à être témoin de cette forme de jeu. Bien qu’il existe des règlements et des contraintes en impro, ces joutes oratoires où tous se répondent du tac au tac, me semblent libératrices. Au théâtre, les textes sont étudiés, appris, pratiqués… En impro, les comédiens se livrent spontanément, en suivant leur inspiration du moment. Chose certaine, c’est une démarche très différente de celle des auteurs lorsqu’ils écrivent un roman. Ces derniers brouillonnent, écrivent, effacent, réécrivent, corrigent, peaufinent – et j’en passe – leurs textes avant d’éventuellement, en arriver à la publication de leur travail. Dans le cadre du Festival international de littérature, en septembre dernier, j’ai assisté à une soirée d’improvisation particulière: celle de la ligue d’improvisation littéraire, qui m’a amenée à faire cette comparaison. Le concept était le suivant : …

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À la quête du visage originel, avec Guillaume Morissette.

Lorsque j’ai reçu le dernier roman de Guillaume Morissette, Le visage originel, j’avais très hâte de le commencer, ayant adoré son premier roman, Nouvel onglet (dont Alexandra a déjà parlé ici). Je suis contente de vous dire que je n’ai pas été déçue par ce livre qui aborde une nouvelle fois la quête d’un jeune homme dont la vie est intrinsèquement liée à l’Internet, mais d’une manière tout à fait différente que dans son dernier roman. Daniel est un artiste de la génération post-Internet, ce qui veut dire, dans son cas, que le médium qu’il se plaît à exploiter est lié aux bogues et aux gifs animés. Comme beaucoup d’artistes, il peine à joindre les deux bouts et est constamment pris dans un dilemme opposant son art à l’idée d’un boulot alimentaire. Changer d’air, changer le mal de place? Par contre, Daniel manque d’inspiration depuis quelques mois, et passe plutôt ses journées à errer sans but sur le Web. Introverti, il trouve sa vie en ligne plus réconfortante que la socialisation réelle. Cela dit, sa …

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« Ultraviolet » de Nancy Huston: l’incroyable grandeur d’un minuscule roman

Nancy Huston est une auteure que je connais et que j’aime depuis longtemps. Ses nombreux livres, qu’ils soient de la fiction ou des essais, font partie de mes lectures des dernières années et sont un pan de ma bibliothèque personnelle. Ce n’est que dernièrement que j’ai découvert le minuscule roman Ultraviolet qu’elle a publié pour un public adolescent. Je suis tout de suite tombée sous le charme de cette plaquette qui, par l’intermédiaire d’un journal fictif, aborde avec délicatesse et justesse les remises en questions d’une jeune fille au seuil de sa nouvelle adolescence. À la suite de ma lecture, j’affirme sans aucun doute que ce petit roman est en fait un « grand » roman, parce qu’il est fait d’un tissage très réfléchi et méticuleux de thèmes, de personnages et d’une narration qui en font une oeuvre d’une étonnante force – qui est aussi ô combien passionnante. C’est avec plaisir que je vous la fais découvrir dans cet article. Un journal pour pouvoir « dire » Le roman Ultraviolet prend place quelque part en Alberta pendant l’été …