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Carnet de voyage: Pérégrinations et retrouvailles au pays des patates

Quand je voyage, j’aime bien profiter des longues heures de route pour lire. Tourner les pages en me laissant bercer par les vibrations de la voiture, en jetant un œil de temps en temps aux paysages qui défilent: pour moi – et pour d’autres aussi – c’est le moyen parfait pour s’évader! Cet été, je suis allée passer mes vacances à l’Île-du-Prince-Édouard et, bien entendu, aucune lecture n’aurait pu mieux meubler les 924 kilomètres qui séparent les pignons bleus de ma maison des proverbiaux Pignons verts, que les aventures d’Anne – avec un «e»! Ma vieille amie Anne Je n’en étais pas à ma première rencontre avec l’héroïne du plus grand classique jeunesse canadien de tous les temps.  Anne et moi, ça remonte à loin… Mon enfance a donc été bercée par les souvenirs de ce mémorable périple familial dans les Maritimes – marqué par une Anne cauchemardesque, une varicelle fulgurante et une rencontre importune avec un jellyfish! – mais aussi, heureusement, par le dessin animé japonais d’Anne aux pignons verts et plus tard, par …

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La douceur et la précarité de l’amour

On dit que l’été est la saison des amours. Peut-être pour ses longues nuits qui ne se terminent jamais ou pour ce laisser-aller collectif. On en oublie même le temps. Les jours deviennent des secondes et nos yeux restent toujours ouverts devant le bonheur de chaque personne qui croise notre chemin. On s’éternise au parc, on renoue avec un vieil ami ou bien on accepte de prendre un verre ou deux avec un inconnu. Tout est léger, frivole et frais. On s’émerveille et on se laisse aller au gré de cette saison volatile jusqu’au moment où la réalité reprendra son cours de route. Ou pas. Bien qu’il y ait le coup de foudre, il y a aussi ce type d’amour qui exige de nous une désinvolture totale. Car rien n’est plus dur que de s’affirmer, de se laisser aller et de décider de prendre le risque de voir son coeur se briser ou celui d’une personne qu’on aime déjà plus qu’elle ne le croit. Mea culpa ; j’ai un petit faible pour l’été et les …

Toutes ces vagues qui passent

La mer… Celle de Trenet, celle des îles perdues ou des pays submergés. Celle de mes premières vacances, celle de mon premier voyage en solo, celle où je tente à chaque occasion d’écrire le courant de ma vie. 

Ce sentiment étrange qu’elle nous inspire, la mer. À chaque moment où nous la retrouvons, nous sommes subitement plongés dans un état de nostalgie totale et d’émerveillement. Car si la mer s’offre à nous plusieurs fois dans une vie, notre perception de celle-ci peut changer selon le lieu où nous la redécouvrons. Elle définit à la fois notre rapport au temps et à notre culture. La mer, c’est cette sensation sans égale, cette vague d’amour et de peur qui nous brusque et réussit à nous calmer en même temps. C’est le plus beau spectacle qui s’offre à nous d’une certaine part, mais aussi le spectacle auquel autant de gens différents peuvent assister. Elle est l’hôte de nos vies. Habité par la tristesse de l’hiver et de tous les maux qui peuvent l’accompagner, j’ai été prise en charge par …

Nos vies parallèles

L’amour. Ou plutôt cet ardent désir de posséder, de donner et de désobéir à notre conscience pour laisser nos maux nous guider. Cet état qui nous enivre ou nous envenime, qui désamorce tous nos processus de défense et nos convictions les plus creuses. Cette emprise qui réchauffe chaque parcelle de nos corps, qui fait de nous des êtres à la fois puissants et vulnérables. Ce drôle de sentiment qu’est l’amour… Lorsqu’on l’accepte, on sait déjà qu’il n’y aura plus aucune chimère semblable. Car l’amour n’est pas une continuité, c’est une histoire unique. Le passé, le présent et le futur ne s’appliquent plus. L’amour est intemporel. Et puis il y a aussi le premier. Celui qui nous définit, qui nous semble impossible à affronter. C’est celui qui nous hante encore aujourd’hui, à moitié éveillé de ce mélange d’émotions. On ne s’en remet jamais complètement. Bien que conscients du pouvoir de cet éloge, nous refoulons souvent notre élan sentimental. De peur d’avouer mes faiblesses, j’ai très longtemps boudé les romans pouvant susciter ce genre d’éveil en moi. …

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Souffler dans la cassette : Ode à la jeunesse

Premier roman de Jonathan Bécotte, Souffler dans la cassette est un roman poétique imprégné de magie. Cette ode à l’amitié et à la jeunesse nous transporte au temps de l’enfance où le simple fait de passer du temps avec son meilleur ami est l’unique plaisir de la vie. C’est l’histoire d’une amitié fusionnelle entre deux jeunes garçons qui insuffle en nous une nostalgie, celle de l’apprentissage de la vie, de l’apprentissage de ces sentiments qui sont si près de l’amour que le monde s’arrête. On les découvre lors des dernières semaines de classe : J’ai retrouvé un vieux coin-coin                                                                    Qu’on avait fait en catéchèse.                                                                          J’avais mémorisé quelle combinaison …

Mon top 5 de romans policiers

Il y a quelques mois, ma collègue fileuse Marjorie écrivait un article sur la snoblitt, et nous demandait de lui faire une confession littéraire. Je me suis donc avouée fan de littérature policière, non sans gêne. J’ai toujours cette impression que ce type de littérature est boudé par les grands Littéraires de ce monde, par ses lois, qui, je l’avoue, me gossent pas mal. La honte, de lire de la littérature jeunesse, toi, étudiante en littérature! Quelle abomination de lire des romans fantastiques, ô toi, futur.e grand.e philosophe! *Soupir* On oublie souvent ce que signifie le plaisir de lire : tant mieux si certain.e.s sont heureux.euses de passer la nuit à lire Madame Bovary, mais personnellement, ce sont les romans policiers qui me tiennent éveillée. Non, pas seulement parce qu’ils sont apeurants, mais aussi parce que ces auteur.e.s maîtrisent à la perfection le jeu du cliffhanger, cet art qui nous force à tourner la page, même quand on se dit qu’on se lève à 6 h le lendemain matin. Je me fais toujours un immense …

Plaisirs littéraires de vacances

Comme Gabrielle le détaillait si bien dans son article, l’été s’avère une saison à l’ambiance légère où la lecture trouve tout à fait sa place… et encore plus lorsque des vacances se profilent à l’horizon! J’aimerais donc joindre ma voix à la sienne en dressant une liste des plaisirs de lecture de vacances! 1.Prendre le temps de lire, tout court Bon, techniquement, si vous êtes fanatique de lecture, vous devriez déjà lire aussi souvent que vous le pouvez; que vous y arriviez ou non, les vacances sont le moment idéal pour vous adonner à votre activité préférée! 2.Se lancer dans cette grosse brique à laquelle on n’osait pas s’attaquer Parce que parfois, à travers nos vies bien (trop) remplies, on peut avoir tendance à préférer des lectures courtes et rapides plutôt que d’immenses sagas! Avec les vacances, le moment est tout indiqué pour se lancer dans une grande aventure qui vous fera voyager… même si vous n’avez pas le budget pour prendre le prochain vol vers une destination paradisiaque! 3.Relire (encore une fois) cette série …

Éloge de la lecture légère

Le fait que je sois étudiante en études littéraires ne signifie pas seulement que j’adore les livres, que j’aime les étudier, les analyser, les décortiquer, etc. Ça signifie surtout que je lis tout le temps, parfois un peu trop tout le temps, même. Je me souviens de ma première fin de session universitaire, j’avais eu très peur que les trente livres que j’avais dû lire dans un temps record tuent ma passion et mon désir de lire pour le plaisir. Heureusement, cela n’est jamais arrivé. Et la première chose que je fais quand la session est terminée, c’est de me faire plaisir avec quelques livres plus légers. Les livres d’été, ou les livres « de métro » comme je les appelle, ne sont pas, pour moi, moins bons ou dans une catégorie à part de la « vraie » littérature. Pour être honnête, je suis profondément allergique à tout phénomène qui s’amuse à classer les livres en les étiquetant en catégories. Littérature? Pas-vraiment-de-la-littérature? L’élitisme, dans mon domaine d’étude, me tombe sur les nerfs. Pour moi, …

Un été avec Jacques Poulin

J’avais entendu le nom de l’auteur dans un cours de littérature québécoise. Nous étions sur le retour d’une grève, celle de 2012. Dans ce genre de circonstances, le cerveau n’est pas toujours apte à assimiler toutes les informations qui devraient lui parvenir. J’ai tout de même retenu le titre, je l’ai trouvé beau: Les yeux bleus de Mistassini. Il faisait partie du corpus. Il s’avère que Dany Laferrière y était également. Ceux qui me connaissent comprendront. Le choix fut aisé. Quelques années plus tard, je suis retombée sur le nom de Jacques Poulin, mais sous son fameux titre de Volkswagen Blues. J’aime les «road movies». Je les apprécie autant cinématographiquement que sous forme de littérature. Je suis folle de Kerouac. J’envie la nature sauvage des poèmes de Whitman. L’histoire de Alexander Supertramp (Christopher McCandless) m’a percutée de plein fouet. Nous étions au début du mois de juin. J’avais congé tous les jeudis. Mon copain travaillait. Je profitais en avant-midi du gymnase de l’université et l’après-midi, j’allais m’étendre sur le gazon vert d’un parc du centre-ville coincé entre deux blocs. …

Le plaisir de créer

Lorsque je parle de mes projets d’écriture à des curieux, il m’arrive souvent d’entendre ces derniers soupirer et s’écrier: « Ça a l’air tellement l’fun de créer comme ça! C’est pas à moi que ça arriverait, tsé, j’suis pas créatif du tout. » Et pourtant… Bien des gens semblent oublier que la créativité n’est pas l’apanage des artistes professionnels ou des excentriques de ce monde ; souvent, on oublie que les scientifiques, les gestionnaires, les gens d’affaires, les enseignants et même les médecins doivent faire preuve de créativité à un moment ou un autre de leur carrière (quand ce n’est pas carrément sur une base régulière!) Il n’y a pas de loi obligeant une création à être une œuvre d’art concrète. Une décision innovatrice, une nouvelle manière d’effectuer telle ou telle manœuvre, un acte d’improvisation pour se sortir d’un mauvais pas, un geste risqué et audacieux pour sauver une vie… la créativité est partout. En cette période estivale, plusieurs profitent du beau temps (quand il est au rendez-vous…!) pour s’amuser à l’extérieur et faire le plein de …