All posts tagged: 2015

S’enfoncer dans l’hiver avec Sébastien Dulude

Avant même d’annoncer leur projet de Fictions du Nord, La Peuplade montrait son parti pris pour des œuvres qui explorent l’imaginaire collectif nordique en publiant, entre autres, le second recueil de poésie de Sébastien Dulude ouvert l’hiver à l’hiver 2015. Son premier recueil chambres est paru chez Rodrigol en 2013. Ouvert l’hiver comporte soixante poèmes, tous écrits en tercets de vers libres, qui racontent la relation amoureuse haletante entre une fille et un garçon au cours d’un hiver. « Obsessivement ficelés » dit la quatrième de couverture. C’est bien vrai. Les poèmes sont aussi délicats à la manière de flocons de neige qui tombent. « L’histoire derrière ces poèmes, c’est celle d’un gars qui reçoit la visite d’une fille. Parfois, c’est lui qui va la voir et vice-versa. Les fenêtres restent ouvertes, mais il n’est pas trop certain de cette histoire. Ce sont surtout des poèmes très courts, des instants d’hiver. Je voulais qu’il se passe quelque chose de très chaleureux, mais que ce soit aussi très froid, un peu comme si tous les objets étaient faits de verre », …

DÉFI BOUQUINERIE JOUR 29 : Faire la liste des cinq choses qui vous rendent le plus fière de vous dans la dernière année

Aujourd’hui est venu le moment du défi ou vous faites ce que toute bonne fin d’année apporte ; un bilan. Le bilan des cinq trucs qui vous ont rendue la plus fière dans la dernière année. Ça permet de remettre l’année en perspective, de réaliser nos bons coups et de voir comment tout évolue, comment on peut avancer en l’espace d’une année. Que ça ait rapport ou non avec les livres, c’est le moment de se faire un bon café, de prendre son cahier et de réfléchir aux 363 jours qui viennent de passer. Au moment où j’écris ce défi, il reste un mois avant la fin de l’année, alors je triche un peu, mais j’ai tout de même le goût de me lancer l’exercice, peut-être même que mes réponses changeront d’ici 2016. Avoir fini mon bac en littérature. Tous les avancements et le travail mis sur le blogue. Les décisions que j’ai prises durant l’année. Habiter seule (même si ce ne fût pas longtemps, dû à des circonstances un peu hors de mon contrôle) Je me …

Les 24 heures du roman, ou quand l’écriture se transforme en aventure

Du 20 au 25 octobre, j’ai eu la chance inouïe (rien de moins) de participer aux 24 heures du roman, une aventure littéraire et ferroviaire rassemblant vingt-quatre écrivain.es de la francophonie, tou.tes différent.es les un.es des autres. Franco-ontarien.es, Acadien.nes, Québécois.es, Amérindien.nes, Français.es, leurs points communs étant la langue française, un immense talent littéraire et un goût certain pour les défis de taille. Aujourd’hui, 10 novembre, j’ai la nostalgie d’un voyage presque initiatique à travers lequel l’expression « quand la fiction dépasse la réalité » a pris tout son sens. Car si l’objectif ambitieux du projet des 24 heures était justement d’écrire un roman en 24 heures (et, on l’aura compris, par vingt-quatre écrivain.es), l’aventure en elle-même mérite son propre récit. De Moncton à Toronto, en passant par Halifax et Montréal, c’est par ici pour les coulisses des 24 heures du roman… Qu’est-ce que c’est les 24 heures du roman, au fait? En gros, une course d’écriture collective contre la montre et en mouvements – ça brasse, un train! Le projet, pensé et organisé par Anne …

La rentrée littéraire 2015: Les choix de Gabrielle

La rentrée littéraire: le moment où ma liste de livres à lire s’allonge sans fin… Pour mon plus grand plaisir! Voici quelques romans qui se retrouveront sur ma table de chevet dans les prochains mois. Le parfum de la tubéreuse d’Élise Turcotte J’ai découvert Élise Turcotte en lisant Le bruit des choses vivantes pour un cours universitaire. La plume de Turcotte m’avait alors éblouie : je plongeais dans un univers de l’intime, à travers une écriture qui touche en plein cœur. Rien ne m’a déçue dans les romans qui ont suivi (notamment Pourquoi faire une maison avec ses morts et Guyana) et je n’en attends pas moins du dernier, Le parfum de la tubéreuse, paru le 25 août dernier. On devine l’atmosphère politique car, nous dit la quatrième de couverture, « à l’horizon le printemps rougit », mais je suis surtout interpellée par l’aspect de plaidoyer pour l’enseignement de la littérature qui se fait l’emblème de ce roman. Pour une future enseignante de littérature, il va sans dire que je vous en reparlerai sans doute bientôt! Un amour impossible …

Rentrée 2015: Renouveler sa boîte à lunch

Parce que « retour à l’école » est synonyme de « faire des lunchs ». Parce qu’on est déjà pus capable du classique sandwich beurre-de-pinottes-confiture. Je me suis donc donnée comme défi de m’improviser cuisinière de vous offrir une semaine de nouvelles recettes, soit cinq repas super santé, super faciles et super rapides à cuisiner, inspirés du contenu de ma propre boîte à lunch d’étudiante et réalisés avec ce que j’avais dans l’fond d’mon frigo. À noter que ce sont des dîners froids pour ceux qui, comme moi, sont beaucoup trop lâches d’aller faire la file pour les micro-ondes (c’est tellement long, pas l’temps d’attendre quarante-cinq minutes pour manger, j’ai trop faim). LUNDI : Salade de mangues et d’avocats INGRÉDIENTS: (je n’indique aucune quantité, puisque c’est vraiment au goût) Laitue frisée Épinards Mangue, coupée en cubes Avocat, coupé en tranches Tranches de concombre, coupées en quatre Noix de Grenoble Un oeuf cuit dur, coupé en tranches VINAIGRETTE: (mélanger avec un fouet) Vinaigre balsamique Moutarde de dijon (ou moutarde au curcuma) Jus de citron Sirop d’érable Huile d’olive Disposer tous les ingrédients dans le plat. …

Le meilleur est tellement à venir !

C’est la phrase que je me dis très souvent ces temps-ci, Courage, le meilleur est tellement à venir Caro! Oui, je me parle toute seule parfois et ça m’aide beaucoup (haha, pas de jugement svp!). La semaine dernière, pour votre information et vous mettre un peu dans l’ambiance, j’ai quitté mon emploi des 5 dernières années, ma petite famille, mes «girls», ma petite sécurité, pour me lancer dans le vide dans une nouvelle carrière, un nouveau projet, une nouvelle vie. Je vais être bien honnête avec vous, je suis terrifiée et tellement excitée en même temps! Ça faisait longtemps que je m’étais sentie aussi vivante en-dedans. C’est vraiment étrange le sentiment qui me parcours présentement. Je réalise cette année, pour la première fois, l’importance de suivre son cœur, l’importance de suivre ses rêves et l’importance de suivre son intuition, même si ça implique d’avoir peur à en crever ! J’ai écrit plusieurs articles dans les derniers mois sur les projets de vie, l’intuition, les rêves, les livres de croissance personnelle, les livres sur le courage et c’est justement …

Musique d’ici : Rosie Valland

Pour ceux qui ont manqué ma découverte musicale du mois d’avril, c’est par ici. En Mai, on écoute Rosie Valland. C’est par le biais d’une amie Facebook que j’ai eu la chance de découvrir cette artiste (merci, amie Facebook aux goûts musicaux pareils aux miens). Auteure-compositrice-interprète de Montréal, Rosie décrit sa musique comme étant de la «pop alternative avec une p’tite touche d’indie». Moi, j’ai ben d’la misère à différencier tous les styles musicaux, alors j’la décris comme étant «vraiment bonne». Elle a lancé son premier EP en avril 2014, deux ans après avoir été finaliste du Festival international de la chanson de Granby, en 2012. Cette année, on a pu voir Rosie Valland pendant les Francouvertes, événement lors duquel elle s’est rendue en demi-finale. On a également pu l’entendre dans la populaire série québécoise Nouvelle Adresse, diffusée à Radio-Canada. En janvier, elle a lancé son single Rebound sur Bandcamp, chanson qui vaut définitivement la peine d’être écoutée. Je suis une fan du timbre de sa voix, un peu rauque et doux à la fois, et de sa plume. Chacun de ses …

Derrière le poisson rouge (partie 2)

Dernièrement, j’ai eu la chance de m’entretenir avec la pétillante Mélissa Verreault, auteure du livre «L’angoisse du poisson rouge», duquel j’ai rédigé une courte critique le mois dernier. Suite à notre rencontre, je peux vous dire une chose: Mélissa a un parcours impressionnant. Mélissa Verreault est née à Montréal, mais a résidé sur la Rive-Sud de Québec tout au long de son enfance. À l’âge de 19 ans, elle est partie étudier à Montréal, où elle a complété sa maîtrise en Création littéraire. Elle s’est ensuite éloignée de ses racines en allant vivre en Italie pendant quelques mois avec son mari, durant lesquels elle a tenu le blogue «Chroniques italiennes», maintenant appelé «Chroniques lévisiennes» depuis qu’elle est revenue habiter là où elle a grandi: à Lévis. L’auteure dit être passionnée par l’écriture depuis longtemps et admet avoir toujours été davantage attirée par le papier et le crayon que par la lecture. Déjà à sept ans, elle écrivait des petits recueils de poèmes pour le plaisir. Ses expériences dans le monde littéraire se sont ensuite multipliées au fil …

« Ce qu’il reste de moi » de Monique Proulx : Nouvelle lecture de mai du défi littéraire

Et voilà, vous avez voté pour la lecture du mois de mai, il s’agira de « Ce qu’il reste de moi » de Monique Proulx, publié aux Éditions Boréal fin avril. Les deux autres choix étaient Gabriel est parti de Julien Roy et Jeanne chez les autres de Marie Larocque. Pour savoir ce que nous avons pensé de la lecture d’avril, cliquez ici. Écrivez-nous dans les commentaires ce que vous en avez pensé! Voici une description de l’oeuvre Qu’ont en commun l’hassid de la rue Durocher se pressant vers la synagogue, l’artiste qui donne une performance dans son atelier du quartier des spectacles et la foule au centre Bell galvanisée par un but des Canadiens ? Ils ont Montréal. Ils ont la ferveur, l’appel au dépassement, la quête de transcendance enfouie dans le sol montréalais. Selon Monique Proulx, un gisement mystique se cache sous les pieds des Montréalais, les contaminant et les embrasant, et c’est là leur plus grande richesse – bien davantage que le gaz de schiste. Vingt ans après son recueil de nouvelles …

«Blues nègre dans une chambre rose» de Jennifer Tremblay vu par l’équipe du fil rouge

Ce que j’en ai pensé : La lecture du mois d’avril Blues nègre dans une chambre rose de Jennifer Tremblay est sans doute la plus tendre depuis le début du défi du défi littéraire. Loin des clichés des histoires d’amour traditionnelles, nous avons affaire à une passion dévorante, celle de Fanny et de Bobo. J’ai été agréablement charmée par le récit, mais surtout par la plume de Jennifer Tremblay. Elle a su, avec douceur et délicatesse, nommer les émois vécus par Fanny. Les émotions ressenties par cette amoureuse étaient parfaitement justes et senties. Bobo étant un musicien très connu et demandé qui fait le tour du monde et surtout, un homme marié, Fanny n’a droit qu’à des parcelles de cet amour et c’est cela qui devient rapidement un problème. Elle s’accroche à un idéal impossible et se fait du mal en tentant de retrouver cette passion avec Bobo dans les bras d’autres que lui. Or, c’est réellement une passion, comme peu connaîtront, qui envahit le personnage de Fanny. Il faut comprendre sa dépendance, son obsession pour …