Month: mars 2016

Dans nos coffrets littéraires : des produits locaux qui enrichissent l’expérience de lecture!

Encore un mardi révélation 🙂 Et oui, le 1er mars dernier, on vous annonçait que Le fil rouge allait lancer des coffrets littéraires et, la semaine dernière, que cela se présenterait sous trois formes. Aujourd’hui, on vous en dit un peu plus sur ce qui va se trouver dans nos coffrets. Bien entendu, on y trouvera des livres! Mais aussi des produits locaux qui viendront enrichir le beau moment de lecture qu’on veut créer avec nos coffrets. Pour Le fil rouge, c’est SI important de valoriser et encourager les entreprises locales. Étant nous-même de jeunes entrepreneures, on se fait un devoir de vous faire découvrir des accessoires, entreprises locales et bien entendu, des artistes merveilleux. Ainsi, dans chacun des coffrets, un produit (ou plus!) viendra compléter l’expérience de lecture. On pense instinctivement à du thé, des signets, des accessoires de bain, des zines, de la papeterie, ETC. Alors, on aimerait savoir ce que vous aimez faire en lisant. Boire un thé sous la couette? Dites-nous ce qui rend une période de lecture parfaite, selon vous? Pensez-vous …

Portrait d’un être fictif: Le cas de Prétextat Tach

Il m’est arrivé de tomber amoureuse de pervers fictifs. Bien entendu, il s’agissait d’amour né dans la haine. Or, l’amour et, surtout, la fascination étaient au rendez-vous. D’ailleurs, je vous ai déjà avoué mon penchant pour les méchants (juste ici), mais avec Prétextat Tach, c’est une autre paire de manches. Il n’y a pas de pitié, de victimisation ou de remord. Il n’y a que perversité, vulgarité, et ce, parmi une intelligence inouïe, une répartie grandiose et une désinvolture admirable. Apparemment, j’aime aussi la complexité et la dualité qui habitent certains des êtres que nous sommes. Pour ceux qui n’auraient jamais eu la chance de faire la connaissance de Prétextat Tach (honte à vous!), il s’agit de l’un des deux protagonistes principaux du tout premier roman d’Amélie Nothomb, Hygiène de l’assassin. Dès mon premier regard sur la chose, celle-ci m’a complètement séduite: «Quatre mentons, des yeux de cochon, un nez comme une patate, pas plus de poil sur le crâne que sur les joues, la nuque plissée de bourrelets, les joues qui pendent – et, par égard …

« Lazare mon amour » : petite incursion dans l’œuvre de Sylvia Plath

Héliotrope a décidé cet hiver de publier une courte plaquette écrite par Gwenaëlle Aubry, Lazare mon amour avec Sylvia Plath. C’est dans ces 75 pages qu’on découvre ou redécouvre une figure marquante de la littérature américaine et féministe, une icône fragile : Sylvia Plath. Il s’agit réellement d’un hommage qu’offre Aubry à Plath dans ce texte. On sent la fascination et la passion qui gagne l’auteure lorsqu’elle parle de Plath, cette femme qu’elle tente de comprendre encore et encore : Un jour on me demande d’écrire sur une autre, poète ou romancière, qu’importe, vivante ou morte (plutôt). Et tout de suite ce nom s’impose : Sylvia Plath. Je relis ses textes hypertendus, électrifiés, je regarde ses photos-caméléons. Je fais défiler ses masques, je bats les cartes de son tarot : le rameau de peur et le Roi des abeilles, l’amante éblouie et la mère-épouse prisonnière de l’Amérique des années cinquante, les vierges folles, le vieux démon mélancolique, l’Oiseau de panique. À travers cette fragile image, cette icône suicidée, je cherche le point d’ajustement de l’écriture à la vie. Je cherche …

Secrets de famille : La Noirceur de François Lévesque

Jeter des coups d’œil insistants aux pochettes des VHS de Chucky, au club vidéo du coin. Regarder Fais-moi peur! le samedi matin. Lire toute la collection Chair de poule, en quête de frissons. Visiter les lieux abandonnés les plus délabrés, entre Saint-Chrys et Franklin. Écouter sans m’en lasser les cris macabres d’une musique death metal, le son de mon disque man au plafond. Regarder la petite fille du film The Ring qui sort de la télé, sur repeat, jusqu’à une complète désensibilisation. On peut dire que mon amour du sombre et de l’horreur dure depuis longtemps. Bien que mon désir de noirceur se fasse de plus en plus discret en vieillissant, l’envie d’un roman d’horreur me prend encore de temps en temps. Dernièrement, j’ai lu l’excellent roman jeunesse Les Chiens de Allan Stratton. C’est ainsi que j’ai ressenti le besoin pressant de lire une autre histoire de maison hantée, cette fois-ci destinée à un lectorat adulte. Puisque je juge beaucoup trop souvent un livre par sa couverture, j’ai choisi La Noirceur de François Lévesque, qui me semblait plein de promesses. LA NOIRCEUR, François Lévesque …

Russie — Introduction à Tolstoï

Ce que j’aime de la littérature étrangère, c’est qu’elle permet de voyager à travers ses mots. De « voir » et de découvrir un bout de pays autre que notre Québec éternellement froid. La littérature étrangère offre un registre ahurissant de différents livres de différents pays; il est donc permis de se sentir confus dans cet amas de bouquins et de se demander : « Je commence par quoi? » J’ai donc décidé de me concentrer sur la Russie pour cet article, en me consacrant à l’auteur célèbre Léon Tolstoï. Ce romancier du XIXe siècle dépeint la vie du peuple russe à l’époque tsarique à travers ses créations, parfois en la critiquant et en exposant les enjeux de la civilisation. Je vous offre donc un petit guide pour vous introduire à sa littérature en vous présentant quelques romans populaires pour plonger dans ses créations. Anna Karénine (1877) Probablement son livre le plus connu. Pour moi, un livre peut nous séduire dès les premières lignes, avec Anna Karénine : « Les familles heureuses se ressemblent toutes, les familles malheureuses sont malheureuses chacune …

Les sanguines, du dessin au décès

Il m’a bien pris la moitié du roman avant de réaliser qu’une sanguine n’est pas qu’histoire de sang, mais bien un outil à dessin. Le sourire en coin, c’est un peu comme si je découvrais une tout autre facette à ce roman qui, déjà dès les premières pages, m’a éblouie de par sa beauté. Les sanguines raconte l’histoire de Sarah et Avril Becker, deux sœurs aux antipodes l’une de l’autre, vivant chacune sur leur propre planète, jusqu’à ce qu’Avril, sœur étoile, cesse de briller à petit feu, atteinte d’un type de leucémie dite orpheline. À ce récit s’ajoute celui de plusieurs histoires du sang, écrites par Victor, mourant, qui cherche à laisser sa marque en relatant l’histoire de ceux qui ont laissé la leur dans l’avancement des sciences de l’hématologie. On s’habitue vite à cet équilibre entre les deux récits, équilibre nécessaire pour alléger quelque peu l’histoire des sœurs Becker et donner le temps au lecteur de savourer et de digérer chacun des chapitres, tout en sortant du récit lui-même, en construisant quelque chose de plus …

Pour une sexualité des femmes saine et assumée

Ayant eu l’audace de publier, en 2014, leur propre parcours sexuel dans le fanzine Caresses Magiques, l’origine, Sophie Bédard, Sara Hébert et Sarah Gagnon-Piché ont pu encourager d’autres femmes à prendre part, elles aussi, à une lutte affirmée contre les tabous entourant leur sexualité, de sa genèse à aujourd’hui. Par appel de textes du trio féminin, un recueil s’est doucement mis en branle et a pu voir le jour en novembre 2015. Riche de 41 parcours sexuels différents décrits avec des mots justes, des illustrations cocasses ou des bandes dessinées brillantes, Caresses Magiques réussit, une page à la fois, à faire avancer la cause d’une sexualité féminine plus saine et assumée, dans un combat loin d’être terminé. Ce n’est pas encore gagné, non, parce qu’à travers la lecture des différents témoignages, on réalise assez vite que la culpabilité du plaisir sexuel chez la femme domine encore. Et souvent, cela remonte à notre plus tendre enfance. Grandir en se faisant dire que c’est honteux de se procurer du plaisir LÀ ou graviter dans un monde qui …

Portrait d’un être fictif : Holden Caulfield, mon ami, mon amour

Ce grand classique qui n’a plus besoin de présentation, L’attrape-coeurs est toujours lu et acheté. Publié pour la première fois en 1951 par le discret J. D. Salinger, The Catcher in the Rye est devenu un des bouquins américains des plus lus aux États-Unis. Vendu à plus de 60 millions d’exemplaires partout autour du globe, je ne suis certainement pas la seule complètement folle et marquée par l’histoire fort simple du jeune Holden Caulfield. À la différence près, que L’attrape-coeurs est le livre le plus important et significatif de ma vie. Longtemps, je disais qu’il était mon préféré, mais en le relisant j’ai constaté que non. Ce n’est pas le genre de roman où je bois littéralement le choix des mots. Vous savez ce genre de roman où vous sentez que les mots coulent d’eux-mêmes, vous lisez et vous avez l’impression de lire 100 fois mieux qu’à l’habitude tellement il y a une justesse dans la danse que font toutes ces lettres entre elles? Et bien, L’attrape-coeurs ce n’est pas ça. J’irais même jusqu’à dire …

Des coffrets littéraires sous trois formes

Peut-être avez vous remarqué que petit à petit, on dévoile au compte goutte notre projet de coffrets à abonnements. Après vous avoir fait part de notre vision de la bibliothérapie, des livres qui font du bien et de la place que celle-ci prendra dans nos coffrets  littéraires, on a décidé de vous en dévoiler un peu plus sur les trois types d’expériences littéraires qui vous seront offertes. Inscrivez-vous à notre infolettre pour être informés des avancements du projet. Notre premier coffret, le mensuel, se dévoile sous la forme d’un club de lecture virtuel, collectif et personnel à la fois. Tous les abonnées recevront le même coffret, une fois par mois. Notre but avec ce coffret est de créer une communauté de lecteurs et de lectrices qui pourront discuter et échanger sur le livre choisi, sur sa portée bibliothérapeutique et, bien sûr, sur leur expérience de lecture avec ce coffret. Le second coffret, le thématique, ne sera pas disponible à chaque mois. Il apparaîtra au gré des saisons, lorsqu’un thème viendra nous toucher, nous chercher et nous …

Rencontre avec Camille et Sandrine de L’Euguélionne

Au début de ma maîtrise en littérature à l’UQÀM, j’ai rencontré deux femmes extraordinaires, avec qui je partage toujours un amour de la littérature des femmes. Eh bien, deux ans plus tard, mes deux amies se sont lancées dans le projet de créer une librairie féministe à Montréal. Je suis très fière de vous présenter Sandrine Bourget-Lapointe et Camille Toffoli, qui font toutes deux partie du collectif de la future librairie féministe L’Euguélionne. Elles travaillent très très très fort pour un projet qui nous sera, à toutes et à tous, essentiel! Pour les aider à démarrer la librairie, L’Euguélionne a lancé unecampagne de socio-financement. Pour les aider, c’est ici! Plein de belles choses vous sont offertes en échange! En attendant l’ouverture de ce magnifique lieu, on a jasé de la genèse du projet et de comment tout se déroule jusqu’à maintenant. Je sais que vous portez ce projet en tant que collectif, mais on veut savoir qui est derrière L’Euguélionne? Moi, je vous connais, mais quelles libraires êtes-vous, Sandrine et Camille?  Sandrine : Évidemment, j’ai hâte de faire découvrir le corpus …