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Annihilation : l’hybridation symbiotique du roman et de l’écran

Comme bien d’autres avant moi, je suis entrée dans le merveilleux monde de la littérature par la grande porte du roman à suspense. Adolescente, je passais mes nuits agrippée comme si ma vie en dépendait aux pages d’un Frissons, incapable de m’arrêter de lire et encore moins de trouver le sommeil, tant et aussi longtemps que je ne connaissais pas le fin mot de l’histoire. J’adore être prise en otage par une bonne intrigue! S’il arrive parfois que les récits de ce type manquent d’originalité, heureusement, des romans comme Annihilation de Jeff VanderMeer existent pour sauver la réputation du genre. Avant d’avoir lu le livre, le film, tu ne visionneras point Attirée par sa couverture aux couleurs contrastantes et sa quatrième de couverture intrigante, j’avais acheté Annihilation sans trop savoir à quoi m’attendre. Il dormait dans ma pile à lire depuis un bon moment déjà quand j’ai vu qu’une adaptation avait été produite. L’envie de voir le film m’a donné envie de lire le livre : hors de question de commettre l’odieux sacrilège de procéder …

La tendreté de l’enfance, du livre à l’écran

Les adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires nous rendent tous sceptiques. Le pari est souvent élevé, et si le film ne devient pas rapidement numéro un, on le classe dans la catégorie indéfiniment longue des mauvaises adaptations, car ce qui fait un bon livre ne signifie pas toujours un bon résultat sur nos écrans. Il suffit de penser à The Girl on the Train ou à la populaire série Divergent. Mais parfois, notre scepticisme étant si élevé, les surprises jaillissent de certaines œuvres qu’on croirait impossible d’adapter; que ce soit The Lord of the Rings ou plus récemment le magnifique IT. Pour ma part, je suis une très grande admiratrice de ce procédé. Il y a quelque chose de fascinant de permettre une seconde vie à ces personnages. Ce sont des œuvres qui prennent des risques extrêmes et qui sont dotées d’une telle qualité littéraire qu’on ne peut s’imaginer de les laisser dans notre bibliothèque. Et la plupart du temps, si le film est un échec, l’œuvre, elle, persiste. Et vice versa. Dernièrement, j’ai eu la chance de …

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La servante écarlate : une dystopie d’actualité, sur papier comme à l’écran

On parle beaucoup, ces temps-ci, de la pertinence de plusieurs œuvres de fictions dystopiques. Malheureusement, à l’ère de Donald Trump, de nombreux livres de science-fiction semblent pâlir lorsque comparés à la réalité absurde du paysage politique américain. C’est peut-être pourquoi Hulu a décidé d’adapter l’œuvre de Margaret Atwood La Servante Écarlate (v.o. The Handmaid’s Tale) plus de 30 ans après sa publication originale. Étant une grande fan de l’auteure canadienne, j’ai décidé de lire le roman et de le comparer à la série. Le synopsis Dans une société totalitaire où la religion domine sur la politique, les femmes sont maintenant divisées en trois classes : les Marthas, qui sont chargées de l’entretien et de la cuisine, les Épouses, qui sont les seules femmes à avoir un peu de pouvoir et qui dominent sur la maison, et les Servantes Écarlates dont le seul rôle est la reproduction. Les femmes ne peuvent plus lire, plus écouter de musique, elles doivent chacune porter un uniforme typique à leur caste. Celles qui sont jugées comme étant trop vieilles ou …

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Meilleur avant… la télévision

J’ai toujours eu un sentiment d’ambivalence lorsqu’un roman ou une bande dessinée était adapté au cinéma ou à la télévision. Un livre, c’est un tout. Un monument de papier. Une architecture complexe de mots. Je remets véritablement en doute l’expression Une image vaut mille mots. Rien ne vaut mille mots. L’image, c’est l’arrêt de mon imagination. C’est avoir tout cru dans le bec sans faire le moindre effort d’esprit. Mon pouvoir créateur se meurt devant les scènes qui défilent sous mes yeux. En effet, elles défilent. J’ai à peine le temps de les savourer qu’elles ont filé sous mes doigts. Les gens qui me connaissent bien le savent; j’aime dicter mon propre rythme. La lecture me le rend bien. Ma première expérience d’une adaptation cinématographique Je me rappelle de la première adaptation cinématographique que j’ai eu la chance de voir sur grand écran. Vous vous en doutez peut-être. Nous nous côtoyons depuis déjà quelques temps chers lecteurs et chères lectrices. Hé oui! Il s’agit du long-métrage Harry Potter à l’école des sorciers. À l’époque, j’avais …

Passer du livre à l’écran, une bonne idée ?

Avec la sortie du dernier livre de la saga Harry Potter, plusieurs fans se sont lancés dans un marathon télévisé de l’intégralité des films et d’autres se sont plutôt tournés vers une relecture de la version originale romancée. Cette fureur médiatique m’a permis de réfléchir sur les fameuses adaptations cinématographiques. Dans certains cas, elles sont plus que réussies et fidèles à la réalité et dans d’autres, elles sèment l’émoi et sortent les lecteurs de leurs gonds. Mais pourquoi exigeons-nous, en tant que lecteurs, une si grande précision de la part du réalisateur ? Des interprétations divergentes  Le livre est un objet complexe. L’action de lire nécessite une importante activité cérébrale. Des pages et des mots sont sous nos yeux, il en revient à nous seul d’en déchiffrer le sens. Les images, les sensations et les personnages, nous les créons, nous les imaginons. L’auteur nous offre une description, certes, mais le résultat final en revient toujours au lecteur et varie considérablement selon un amalgame de facteurs : la compréhension du lecteur, ses origines, ses croyances, son bagage …

Trois souris… dans la souricière

Agatha Christie, la reine du crime, a de nombreux classiques du roman policier à son actif : Le crime de l’Orient-Express, Les dix petits nègres, Le meurtre de Roger Ackroyd et Mort sur le Nil, pour n’en nommer que quelques-uns. Elle est la spécialiste du mystère et s’amuse à angoisser l’homme avec des énigmes qui sollicitent la logique. Agatha Christie écrit autant pour les enfants que pour les adultes : ses lecteurs se comptent par millions. Dans la nouvelle Les trois souris, parue en 1948, Agatha Christie réussit à intégrer cette morbidité enfantine à son mystère. Trois souris, une comptine anglaise du 17e siècle, donne son nom à la nouvelle. L’histoire est donc écrite dans le respect de cette petite comptine, où la mort de trois personnages est réalisée dans un huis clos pratiquement charmant, une pension familiale perdue en pleine tempête de neige. Un de ces personnages dit même lors du premier acte : J’adore les comptines, pas vous? Elles sont toujours tragiques et macabres. C’est pourquoi les petits enfants les aiment…  L’adaptation de cette nouvelle policière est la pièce phare du répertoire …

Miss P. et ses enfants particuliers

Je constate que la littérature fantastique est souvent boudée, ou n’est tout simplement pas considérée comme de la «vraie» littérature. J’aime en lire, mais je reste tout de même sélective dans mon choix de lecture. Souvent mes choix sont portés par la couverture, ou encore, la maturité de l’écriture de l’auteur-e. J’aime lire ce genre parce que je le considère exutoire. Il me permet de rêver et me donne un sentiment de liberté. Il me permet surtout de conserver mon cœur d’enfant. J’ai fait la rencontre de Miss Peregrine grâce à Tim Burton. Ceux et celles qui me connaissent savent que je suis en amour avec cet homme. Je me tiens donc au courant de ses nouveautés, et c’est alors que j’ai appris qu’il allait faire l’adaptation du premier roman, et le premier de la série Miss Peregrine, de Ransom Riggs. Je me devais de le lire. La sortie du film était prévue pour le 30 septembre. Malgré une certaine déception à des changements apportés dans l’histoire (ils ont interchangé des personnages et leurs particularités…), …

Suite française : dans l’intime de la Deuxième Guerre

Cela faisait un petit bout de temps que je voulais lire le roman Suite française. Et sa lecture ne m’a pas déçue. Ce roman, fort, passionnant et porteur d’une vérité historique, m’a énormément plu, mais c’est surtout en apprenant le contexte d’écriture de ce livre, puis en regardant l’adaptation qui en a été tirée en 2015 que j’ai réalisé l’ampleur de son importance. Avant que le drame n’arrive, Irène Némirovsky était une auteure qui avait fait son nom en publiant plusieurs oeuvres déjà. D’origine juive, elle écrit Suite française alors qu’elle est à Issy-L’évêque, en France en 1941 et 1942, les dernières lois sur les ressortissants étrangers de race juive l’obligeant à quitter Paris où elle habitait et travaillait avec son mari. Là-bas, elle porte l’étoile jaune et tente de se faire discrète, tout en écrivant. Elle aura eu le temps de terminer son manuscrit avant de se faire arrêter le 13 juillet 1942 et de se faire déporter vers Auschwitz, où elle est assassinée un mois plus tard. Son mari est arrêté peu de temps après, et …

Orgueil et préjugés et zombies

Ceux et celles qui me connaissent savent très bien que je suis une très grande fan de l’écrivaine anglaise Jane Austen. Vous pouvez le constater dans cet article : Austenienne. J’ai dans ma bibliothèque tous ses romans et je les ai également tous lus. Et ça, c’est sans compter quelques adaptations de ses romans ou encore des livres (biographies) qui la concernent. Jane Austen a une grande importance dans ma vie et cela depuis la fin de mon secondaire. Il y a de cela plusieurs années, l’adaptation d’un des célèbres romans de Jane Austen fit son apparition : Pride and Prejudice and zombies. J’adore le monde fantastique de l’horreur, mais je n’ai jamais été une adepte des zombies, ils sont les seuls monstres que je n’apprécie pas. Cependant, je me devais de lire l’adaptation, parce que si je voulais parler en mal de celle-ci, il fallait l’avoir lue. Je l’ai lue. Et, j’ai quand même apprécié. Je veux dire par là qu’il est clair que ma pauvre Jane Austen s’est retournée dans sa tombe lorsque l’adaptation de …

No et moi

Ça faisait plusieurs années que le roman de Delphine de Vigan, «No et moi», prenait la poussière dans ma bibliothèque. Il faut dire que ce n’est malheureusement pas le seul dans ce cas… Et c’est dans le cadre de mon Groupe de lecture que j’ai enfin pris le temps de le lire. Nous avons fait la rencontre de Lou, une jeune adolescente de 14 ans. Et il se trouve qu’elle est une élève surdouée, c’est pourquoi elle a sauté deux années. Dans son cours d’économie elle doit faire un exposé oral et le sujet qu’elle choisit est les jeunes femmes sans domicile fixe (SDF, ou comme on dit au Québec, des itinérants). C’est alors qu’elle fait la rencontre de No. No est une jeune femme SDF. On s’en doute, elle n’a pas eu la vie facile. Lou, qui est plutôt renfermée, ne discute jamais de ses sentiments. Lou a également un lourd passé, mais a toujours une famille pour la soutenir. C’est alors qu’elle tente de sauver No en l’accueillant chez elle. En fait, c’est plutôt …