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Vivre cent ans: se réconcilier avec l’inévitable sénescence

Quel lien entretenez-vous avec l’écoulement du temps ? Êtes-vous serein avec le passage des années dans votre vie ? Pour ma part, j’ai toujours trouvé la question du vieillissement intéressante, mais également effrayante. Probablement parce que l’on sait qu’on ne peut y échapper mais aussi parce que dans notre société aux mœurs parfois douteuses, on dépeint souvent la vieillesse comme un phénomène négatif. La vieillesse, c’est la perte de la beauté, la perte de la santé, la perte de la mobilité… Pendant mon baccalauréat en biologie, je m’intéressais beaucoup à toute la complexité du processus biologique derrière le vieillissement. Avec toutes les connaissances déjà acquises dans les dernières années sur le sujet et les recherches qui continuent d’en faire émerger de nouvelles, on se questionne de plus en plus à savoir si un jour l’être humain aura la possibilité d’être immortel!  Malgré que ce genre de nouvelle sensationnaliste fait souvent son apparition dans les médias, il y a une nuance importante à apporter. La plupart des recherches n’ont pas comme but de trouver un remède …

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Suite Argentine : revivre après le deuil

Affligée par le décès de son amoureux, Élise aspire à revivre en rejoignant sa meilleure amie en Argentine malgré son tempérament peu aventureux. Elle cherche à s’éloigner pour mieux ressentir, capter les subtilités d’un quotidien qui n’est pas le sien, vivre dans le moment présent, porter son attention ailleurs plutôt que sur ce passé rempli de souffrances, de souvenirs qui ne sont plus partagés. Son désir pressant d’inspiration, d’émerveillement et d’être en pâmoison a résonné en moi, me retrouvant un peu trop bien dans ce personnage en quête d’un mieux-être, cette chose indescriptible et impalpable qui nous anime tous. Les premières lignes ont su faire écho à ce plaisir d’être ébahi par ce qui nous entoure: « Tout m’étonne, me fascine, depuis les montagnes aux flancs rose, verts et ocres, piqués de cactus géants, postés en sentinelles d’un bout à l’autre de l’horizon, jusqu’aux murs de pierres parfaitement droits, érigés sans mortier selon un usage pratiqué depuis des temps immémoriaux […]. » p.11. Découvrir l’Argentine Elle tient à décrire dans un journal cette rencontre argentine, transcrire ce …

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De vraies grandes résistances : Le jeu de la musique

Je suis toujours étrangement heureuse d’entrer dans les meilleurs livres dix mois après tout le monde: ça me donne l’impression de les faire durer plus longtemps. J’ai travaillé un bon bout de temps dans le milieu communautaire. On y trouve de ces personnes coriaces, d’anciennes militantes recyclées en directrices générales, encore brusques dans leurs façons, un peu épuisées, pas capables de lâcher le morceau, pas en guerre avec leur conseil d’administration mais pas loin (ça vient par vagues), magnifiques dans leur détermination et épineuses dans leurs retranchements. Je les ai toujours enviées de savoir ou d’avoir su très tôt où se pitcher. D’avoir su par où commencer et comment continuer. À côté de leur trajectoire, mon propre parcours erratique et franchement pas rapport me semble, même aujourd’hui où je suis contente de faire ce que je fais, d’une inconstance mal avisée.  Tâtonner et hésiter ; être nostalgique du temps où on pensait être en train d’accomplir quelque chose ; la fébrilité anxieuse et mélancolique de qui veut brasser le monde mais qui ne sait plus …

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Les êtres d’ombre et de lumière

Je regarde au sol et j’y vois mon ombre. Maintenant, je me demande si elle peut aussi me voir. S’anime-t-elle lorsque j’ai le dos tourné? Si je me pose ces questions, c’est de la faute de Stéphanie Sylvain et de son roman Le Roi des ombres. À travers ce livre, j’ai vécu une véritable immersion où la frontière entre l’ombre et la lumière peut être beaucoup plus complexe qu’on le pense. L’histoire nous transporte en Espagne, à l’époque médiévale. On y suit l’infortune d’Alcides, souverain déchu de Navarre alors qu’il tente de regagner son royaume. L’histoire est narrée par l’ombre du roi, nouvellement dotée d’une conscience. Ombra tente de protéger son maître alors que celui-ci devient L’Oiseau de proie, un être à l’âme torturée et empreinte de vengeance. C’est un conte historique à saveur fantastique qui aborde le thème de la santé mentale. « Les êtres de lumière avaient besoin d’un chef pour les guider dans la clarté tout comme j’avais besoin d’eux pour me nourrir… d’humanité. » p.191   L’opposition de l’ombre et de la lumière …

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De Bach à Huston

Ça m’a pris 23 ans avant d’ouvrir un livre de Nancy Huston. Ça faisait pourtant plus d’un an que ma meilleure amie me serinait de lire Lignes de faille, qu’elle considérait être un chef-d’œuvre. J’aimerais vous dire que je suis remplie de remords d’avoir attendu si longtemps, mais je suis trop occupée à me délecter du talent de cette autrice, deux fois plutôt qu’une. Après avoir enfin lu la recommandation de mon amie, un pur délice soit dit en passant, je n’ai pas pu résister et j’ai lu un autre de ses livres : Les variations Goldberg.  Je vous le dis tout de suite, je n’en suis pas sortie indemne. Trente têtes valent mieux qu’une Ce roman, le tout premier de Nancy Huston, est sorti en 1981 et continue 37 ans plus tard à faire parler de lui. On y suit Liliane Kulainn qui donne un concert privé dans sa chambre – l’expression musique de chambre prend alors tout son sens. Seules trente personnes ont été invitées, des gens qui ont marqué son passé ou qui …

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Dopamine : chasser le monstre pour revenir à la vie

Les certitudes des jeunes adultes peuvent être parfois si fortes qu’elles brouillent tout le reste. À 21 ans, on se croit invincible, on refuse que quiconque décide à notre place. Mais quelquefois, la vie nous amène là où on n’aurait jamais dû aller et, à ce moment, il faut accepter de faire confiance aux autres. Accepter qu’on n’ait peut-être pas tous les outils en main pour se sortir du pétrin, alors qu’on est encore à cheval entre l’adolescence et l’âge adulte. C’est un peu de ça que parle Dopamine, le premier roman de Jeanne Dompierre. « On te sauvera, que tu le veuilles ou non. » p. 9 (première page du roman)  Un centre de désintox comme toile de fond Dopamine raconte les différentes étapes que traverse une jeune femme de 21 ans dans un centre de désintox. Narré à la deuxième personne, le récit nous plonge dans un univers pas très jojo, mais duquel émane une étonnante lumière. Cette jeune cocaïnomane, anorexique et borderline, issue d’une famille plutôt bourgeoise, se retrouve au centre après que sa …

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Le pamplemousse de Maude Bergeron

Certains ou certaines d’entre vous auront probablement déjà eu l’occasion de tomber sur les illustrations féministes et inclusives de Les folies passagères, projet tout droit sorti de la tête de Maude Bergeron. Pour ma part, c’est en suivant cette dessinatrice engagée que j’ai eu vent de Pamplemousse, son premier roman, qu’on pourrait aussi qualifier de livre illustré. Des sujets sensibles La curiosité et l’envie de soutenir dans son travail la talentueuse illustratrice m’ont poussée à acheter, avec ma sœur, ce petit bouquet de feuilles auto-publié et en vente sur Etsy. Je l’ai reçu quelques jours après ma commande avec une dédicace, ainsi qu’un signet représentant la diversité des corps féminins. Quoi demander de mieux comme préambule? Il n’est pas étonnant de constater que Maude Bergeron sait écrire sur les tabous sociétaux qui sont souvent aussi des enjeux féministes (les menstruations, les problèmes mentaux, la pilosité du corps, les relations amoureuses malsaines, etc.), puisque des textes sont souvent joints à ses illustrations publiées sur les réseaux sociaux. Cette fois-ci cependant, le propos devient très intime, très personnel …

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L’étreinte des vents: un récit de liens et d’amour

L’étreinte des vents d’Hélène Dorion est un récit introspectif qui nous emporte dans un retranchement ultime, aux confins d’une île terre-neuvienne.
L’autrice, suite à une rupture amoureuse, sonde, descend au sein des bouleversements intérieurs pour nous proposer un récit profondément humain, universel qui résonne par sa vérité. Elle explore les failles des humains, êtres liés, lieurs et liables, et les possibilités créatrices.

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Curieuses histoires d’apothicaires, pour le plaisir de découvrir toutes ces anecdotes

Pendant plusieurs de mes années à l’université, j’ai mis la lecture de côté. L’étude prenait tellement de mon temps en dehors de mes cours que la dernière chose que j’avais envie quand je m’accordais une pause, c’était d’ouvrir un livre. En plus, j’étais obsédée par le fait que si je lisais autre chose que mes notes de cours, je devais en retirer des connaissances utiles. On peut donc dire que de lire des bons romans, simplement pour le plaisir de décrocher et de me détendre, ça ne faisait pas partie des options. Heureusement, j’ai fini par me reconnecter avec le plaisir de lire et ainsi recommencer à varier mes lectures. Malgré tout, j’ai toujours gardé un faible pour les livres qui me permettent d’approfondir des connaissances sur des sujets variés et d’élargir ma culture générale. Pour ma part, je considère les livres de vulgarisation comme des ouvrages clés pour quiconque désire s’initier à des sujets plus complexes. Un bon ouvrage de vulgarisation est rigoureux puisqu’il doit être appuyé par la littérature scientifique mais il doit …