All posts tagged: la courte échelle

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Sans domicile fixe: la force du déni

Le dernier roman de Susin Nielsen raconte l’histoire du jeune Félix, 12 ans, qui est sans domicile fixe (SDF). Déjà, le titre éveille l’intérêt, ainsi que la page couverture représentant un campeur Westfalia. Mais on ne peut qu’imaginer brièvement le récit que l’autrice s’apprête à nous livrer. Une histoire touchante, enlevante, construite comme un thriller psychologique qu’on a du mal à lâcher tellement c’est passionnant. Le roman vise la tranche d’âge 12-15 ans, mais si on a déjà lu d’autres ouvrages de Susin Nielsen, on sait que l’auditoire s’étend bien au-delà du jeune public. Félix, le SDF de 12 ans ¾ Le récit de Sans domicile fixe débute dans un poste de police, alors que le jeune Félix Knutsson discute avec l’agente Lee. Les informations sont livrées au compte-goutte afin de laisser planer le mystère sur la raison de sa présence au poste. Astrid, la mère de Félix, est interrogée au même moment, sans qu’on en sache la raison, et Félix insiste sur le fait qu’Astrid est une bonne mère. Il semble s’être produit un …

Un livre québécois par mois : Juillet : La courte échelle

En juillet, on lit un livre de la maison d’édition La courte échelle. La courte échelle a fêté ses 40 ans l’année dernière. Elle fut fondée en 1978 par l’écrivain Bertrand Gauthier, qui est également le fondateur des éditions Le Tamanoir. Son objectif était de populariser la littérature jeunesse aux gens. Et je crois que c’est réussi. La courte échelle a le talent de suivre le courant. Elle se met au goût du jour, c’est pourquoi on retrouve des couvertures encore plus colorées et des illustrations encore plus dynamiques que lorsque j’étais une jeune élève. Pourquoi avoir choisi la maison d’édition de La courte échelle? Eh bien, je crois que, comme plusieurs fileuses, nous avons été bercées par les courts romans de La courte échelle. Je suis contente de constater qu’elle a encore sa place dans les bibliothèques de nos jeunes. On pourrait en conclure qu’elle est l’une des maisons d’édition pionnières en ce qui concerne la littérature jeunesse au Québec. Voici quelques suggestions de lecture : Un album jeunesse, écrit et illustré par Élise …

Mammouth ROCK ! : comment «rocker» son exposé oral

Alors que je garde en horreur les souvenirs de mes exposés oraux quand j’étais encore étudiante, le personnage de Louis, lui, semble parfaitement à l’aise. C’est la tête haute qu’il nous explique l’effort de ses recherches. Parce que Louis a étudié le mammouth, mais pas n’importe quel : le mammouth rock ! Nous découvrons alors comment Louis a appris l’existence de cet animal qui existerait encore de nos jours. Il nous fait part de ses théories: où l’animal se cacherait, de quoi il se nourrirait, etc. L’écriture d’Eveline Payette est tout simplement touchante. Tout comme les partenaires de classe de Louis, je voulais découvrir où était caché ce Mammouth rock, et cela malgré le fait qu’ils devaient retarder de quelques minutes leur récréation : les découvertes avant tout ! C’est une lecture à découvrir ! Il y a plusieurs choses qui ont fait que j’ai voulu parcourir les pages de ce livre. Tout d’abord, l’illustrateur de l’histoire est le talentueux Guillaume Perreault (depuis son livre illustré Le facteur de l’espace, je suis en amour avec …

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Les optimistes meurent en premier : Angoisse, premier amour et culpabilité

Après avoir lu le merveilleux roman jeunesse de ma collègue fileuse Amélie Panneton, Comme une odeur de feu de camp, j’avais le désir de me replonger dans un roman jeunesse, parce que cette lecture m’avait fait revivre cette belle (parfois amère) période qu’est l’adolescence. C’est comme si cette lecture m’avait fait réaliser toute la richesse qu’il y avait dans ces romans. La lecture du deuxième tome d’Amélie Dumoulin, Fé Verte aussi m’avait fait retomber sous le charme de ce genre… que – je l’avoue –  je snobais un peu. C’est par le titre avant tout, que j’ai été conquise: Les optimistes meurent en premier. Ça capte l’attention tout de suite et ça m’a rendue curieuse de découvrir ce titre et cette auteure. Susin Nielsen est une vraie passionnée des univers d’adolescents. Elle a signé énormément de best-sellers et a d’ailleurs écrit pour Degrassi! L’histoire suit Pétula, le personnage principal, jeune adolescente qui a vécu un gros drame dans sa famille. Depuis, elle vit avec beaucoup de culpabilité et s’est construit une genre d’armure contre le …

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Un ami lumineux : le plaisir de s’illuminer par la tête

On dirait que tout ce que touche Simon Boulerice se transforme en petits – grands – bijoux littéraires. Je suis certaine qu’il y en a plusieurs qui seront d’accord avec moi. Même si j’ai laissé tomber le projet (à mon grand désarroi) d’être à jour au niveau de toutes ses parutions (cet auteur est si prolifique que ça dépasse l’entendement!), à chaque fois qu’un de ses livres se retrouve dans mes mains, son univers m’enchante à coup sûr. Ça a été le cas, encore une fois, avec Un ami lumineux, album jeunesse paru à La courte échelle en avril 2017, dont les illustrations sensibles et délicates sont signées par Marilyn Faucher. L’histoire est en tout point craquante. Ludo doit maintenant vivre à la fois dans une maison à la campagne avec sa mère et dans un appartement en ville avec son père, car ses parents se sont depuis peu séparés. Et « il n’y a rien à faire, leur amour s’est éteint. Parce que l’amour, c’est comme un feu ». Malheureusement, Ludo n’aime pas vraiment …

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Tomber en amour avec le petit moustique dégoûtant

J’ai découvert Elise Gravel avec Ada, la grincheuse en tutu. Puis, je me suis acheté Olga et le machin qui pue, destiné à un public plus âgé, qui m’a tout autant charmée. Je suis une amoureuse des livres jeunesse et une petite collection m’a fait de l’œil, collection écrite par Elise Gravel, auteure-illustratrice québécoise prolifique. Les petits dégoûtants, c’est la collection d’Elise Gravel pour faire aimer les petites bestioles et bêtes moins appréciées aux enfants : le ver, la mouche, la limace, le rat, l’araignée, le pou, le crapaud, la chauve-souris, la coquerelle, et le dernier en lice, le moustique. Le moustique Son atout : ses illustrations sont parfaites. Elles rendent les moustiques très attachants, presque humains. Ils parlent, mangent, ont des familles, ils sont personnifiés et cela permet aux enfants (et même aux adultes) de les aimer. Elise Gravel nous renseigne sur leur univers. Elle répond à toutes les questions possibles qu’un enfant peut se poser : Pourquoi ils boivent du sang? Pourquoi quand ils nous piquent ça fait des boursouflures? Pourquoi? Pourquoi? Elle alterne entre la vulgarisation et …

Autour des livres : rencontre avec Vanessa Bell

Responsable aux communications pour le buffet de l’antiquaire, chroniqueuse poésie à l’émission Les bouquins d’abord de CKRL et chroniqueuse danse pour Québec, Réveille! de CKIA, Vanessa Bell est une fille pas mal occupée, mais surtout très impliquée dans le milieu culturel québécois. Elle a récemment piloté le (super!) numéro spécial poésie de la revue féministe Françoise Stéréo dans lequel elle propose ses propres textes aussi. Elle a présenté des créations au Musée national des beaux-arts de Québec, dans le cadre du festival littéraire Québec en toutes lettres, à la Maison de la littérature de Québec, et dans le cadre du Off-festival de poésie de Trois-Rivières, entre autres. Vous pouvez écouter ses superbes chroniques radio ici! Et si un besoin de contemplation vous prend soudainement, allez faire un p’tit tour sur son instagram tout en douceur, dépouillé. Elle a publié IMPERMANCE en décembre dernier en collaboration avec le photographe Renaud Philippe. Vanessa Bell vit entre Trois-Rivières et Québec. Heureusement, nous avons eu la chance de l’attraper entre deux envolées pour lui poser quelques questions. Quel est ton premier …

Découvrir Élise Gravel, un rire à la fois

Je me suis replongée dans les ouvrages d’Élise Gravel ce matin. J’ai commencé par les aventures du professeur Zouf, que l’auteure jeunesse a créé en collaboration avec l’illustratrice Iris. Je me suis rapidement étouffée de rire en parcourant les pages courtes et dynamiques de ces petits livres-conseils qui expliquent tout ce qu’il y a à savoir sur une multitude de sujets. Que ce soit pour savoir comment devenir un expert de la politesse, comment garder la forme ou comment trouver l’amour, le professeur Zouf est là! Rapidement, ma famille entière est venue observer ce qui me faisait rire autant. Nous étions là, quatre adultes, quatre grands enfants à nous tordre de rire devant les façons de faire peu orthodoxes du professeur Zouf. Puis, je me suis lancée dans l’album du Docteur Proutnik, un praticien aux connaissances infinies. Il le faut bien lorsque l’on doit guérir les gens de toute la galaxie! Encore une fois, les éclats de rire se sont enchainés au rythme des pages qui se tournaient, au fur et à mesure que les …

Quelques suggestions de romans destinés aux adolescent.e.s

Mon intérêt pour la littérature destinée aux adolescent.e.s s’est développé au mois de janvier alors que j’avais décidé de lire Coeur de slush pour le défi littéraire. Carte-cadeau Renaud Bray en poche, j’étais partie acheter le premier roman de Sarah-Maude Beauchesne. En errant dans le rayon de la littérature jeunesse, j’ai eu l’envie soudaine d’en lire davantage. C’est donc curieuse de savoir ce que les ados d’aujourd’hui lisent que je suis repartie chez moi les bras pleins de romans jeunesse. Tout le mois de janvier, j’avais 14 ans. Les chiens, Allan Stratton Un thriller, une histoire de fantômes et de violence conjugale. Un roman pour les jeunes qui mènent une vie instable ou pour ceux qui aiment avoir une petite frousse. Résumé La valise de Cameron est toujours faite. Au moindre doute de sa mère, il fuit avec elle vers une autre ville. C’est que sa mère est persuadée que, s’il les retrouve, son ancien mari les tuera tous les deux. Avec habitude, mais à contrecœur, Cameron déménage encore, loin de tout, ayant comme seul contact …

Edgar Allan Poe ou les lectures inoubliables

Il y a de ces auteurs qui nous marquent à différentes étapes de notre vie. Enfant, je me suis éprise de la lecture grâce aux J’aime lire, à la Courte Échelle, au Club des Baby-Sitters et aux Frissons. Préado, je me suis tournée vers Anique Poitras, Judy Blume et bien d’autres. Puis, ado intense et très créative, j’ai découvert l’univers sombre de Poe qui convenait bien à la gamine contrariée que j’étais devenue. Le monde tel que je le connaissais changeait à vive allure, la vulnérabilité et la poésie des Nouvelles histoires extraordinaires m’allaient bien. J’ai dévoré ces nouvelles, un été durant, soir après soir avant de m’endormir et développé une fascination pour le personnage qu’il aspirait à être. Poe et moi, on se comprenait. Il maîtrisait l’art de mélanger le beau au moche, l’ingratitude de mon adolescence l’en remerciait. À ma lecture, je le soupçonnais tourmenté et le cerveau toujours en ébullition, des questions plein la tête, tout le temps. Cet été-là, Poe me donnait la permission de vivre ma tristesse, mes réflexions et …