Month: octobre 2018

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La (véritable) richesse de Martin Eden

J’ai vraiment l’impression de tomber sur des petits trésors cachés quand je rencontre quelqu’un qui a mille et une anecdotes de vie à raconter, un parcours de vie un peu funky. Je trouve les personnes qui ne suivent pas les sentiers battus plus bad ass. Versus quelqu’un de trop sage, de trop rationnel, je trouve ça plate. Dans le roman Martin Eden, on voit comment ces deux personnalités interagissent ensemble, comment ils se confrontent dans leur idées et surtout, où leur parcours de vie les mèneront. Et ça m’a étrangement beaucoup interpellé. Publié en 1909, le classique de la littérature américaine écrit par Jack London, romancier et aventurier, persiste encore à travers les époques puisqu’il est rempli de grandes beautés poétiques et d’inspirantes philosophies de vie toujours si actuelles. *** Début du XXe siècle, États-Unis. Martin Eden, jeune matelot de vingt ans, ne connait rien d’autre que la mer. Au quotidien, cet ouvrier endure les conditions misérables de son dur labeur. Un jour, alors qu’il est invité à partager un souper chez une famille bourgeoise, il tombe …

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Une lecture envoutante de La liste de Jennifer Tremblay au FIL

C’est à la petite salle Claude-Léveillée de la Place des Arts que je me suis retrouvée, pendant le Festival international de littérature, pour la lecture de la pièce La liste de Jennifer Tremblay. Le titre m’était familier pour l’avoir entendu ici et là – l’oeuvre, publiée en 2008, a en effet reçu plusieurs prix et s’est distinguée dès sa sortie -, mais sans plus, et c’est donc principalement la curiosité qui m’a poussé à m’y rendre. Je n’avais aussi jamais assisté à des lectures publiques d’œuvres comme je m’apprêtais à le faire. Je m’installe discrètement dans la salle. Les gens qui m’entourent, je le remarque rapidement, sont pour la plupart des proches de l’autrice. Il y a ses amies et amis, des collègues, le traducteur et la traductrice de son oeuvre en anglais et en espagnol, sa famille, ses fils, son éditeur, des critiques, d’autres auteurs et autrices, etc. Je me sens au sein d’une grande famille dans laquelle tout le monde se connaît. L’atmosphère est chaleureuse et la salle, intime, s’y prête parfaitement. L’oeuvre …

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Soirée littéraire en compagnie du collectif Les Intimistes

Pour la rentrée et le début de l’automne, le collectif Les Intimistes – composé uniquement de comédiennes – a convié Le fil rouge à leur onzième prestation de lecture publique au café littéraire Chez l’Éditeur, à Montréal. Ce onzième chapitre explorait les histoires d’été en long et en large, en passant du premier amour de vacances aux voyages mémorables en Europe. Chacune des sept intimistes ont partagé sur scène un récit d’autofiction, touchant de près ou de loin à la saison estivale, dans une ambiance chaleureuse et détendue. Je suis allée à cette soirée littéraire sans trop savoir à quoi m’attendre, n’étant jamais allée à une soirée de ce genre, mais j’ai été agréablement surprise. Le sujet des histoires d’été a été abordé de toutes sortes de manières différentes et je n’y ai ressenti aucune redondance. Une a raconté son besoin de «devenir femme» à 18 ans, une autre a parlé de son expérience de psychotrope avec de l’ayahuasca – une boisson hallucinogène d’Amérique du Sud -, une autre, de sa recherche de reconnaissance perpétuelle en ne se donnant pas une seconde …

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Mystères et souvenirs de jeunesse

L’automne est de retour et pour être franche, l’été torride que nous venons de traverser ne me manque pas du tout! Par contre, je me surprends à m’ennuyer de mes étés de jeunesse, quand j’attendais avec impatience le moment où mes parents me déposeraient pour une semaine au camp Baseley. C’est probablement parce que je viens de terminer ma lecture du deuxième tome de L’Esprit du Camp. Les artistes Axelle Lenoir et Caroline Breault nous ont offert dernièrement la conclusion de ce diptyque. L’histoire se déroule en 1994 dans une colonie de vacances près du petit village de Dégelis. L’héroïne, Élodie, se voit forcée par sa mère de passer son été comme monitrice au camp du Lac à l’Ours. Elle se retrouve ainsi à devoir gérer une troupe de campeuses rousses diaboliques et prouver à ses collègues qu’elle peut survivre à cet été d’enfer. Elle se noue d’amitié avec une monitrice, Catherine a.k.a. Miss Perfection, et découvre qu’une terrible créature semble menacer leur sécurité. Un récit intrigant agrémenté par les magnifiques illustrations d’Axelle et la touche colorée …

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Une ficelle qui relie tous les livres

L’autre jour, je lisais Captive de Margaret Atwood et j’ai réalisé qu’il y avait beaucoup de citations d’auteurs en début de chapitres. Celles qui ont davantage attiré mon attention étaient d’Emily Dickinson. Pourquoi? Parce qu’une de mes récentes lectures portait sur sa vie, Les villes de papier de Dominique Fortier (vous pouvez d’ailleurs lire ici mon article au sujet de cette œuvre remarquable). Je me disais : quelle coïncidence! Captive était dans ma bibliothèque depuis plus de six mois mais j’ai choisi par hasard de le lire tout juste après avoir lu un livre sur la poète. La révélation Je me suis rappelé une phrase frappante que m’a déjà dite une amie : tous les livres sont liés entre eux. À cette époque, je lisais très peu et je ne savais jamais quoi choisir comme lecture. Cette amie m’avait répondu qu’elle en avait trop à lire et que chaque livre la menait vers un autre… J’étais restée figée sur place, me demandant si c’était vrai. Puis, j’ai commencé à lire un roman qu’elle m’avait recommandé qui, par …

Le phénomène Marie « Kon Marie » Kondo, et pourquoi ranger inspirerait la joie ?

Pour commencer, je vais vous faire un aveu, je suis une fille bordélique. Voilà, c’est dit. J’ai même songé à partir un club pour les bordéliques anonymes comme moi:  les «BA», haha ! Sans blague, je dois avouer que je trouvais que j’étais une cause perdue jusqu’à tout récemment. Dans mon ancien appartement, un minuscule 3 1/2, le rangement s’imposait de lui-même vu l’espace habitable, mais dans mon nouvel appart, un immense 3 1/2, je trouve déjà que c’est un travail colossal de maintenir tout en place, et juste d’y penser, je fais de l’anxiété ! J’exagère à peine. J’ai la terrible «maladie» de tout garder au cas où, et j’ai celle aussi de me dire «voyons on ne peut pas jeter ça». Je vous le jure, je suis, limite, une cause perdue. J’ai eu le deuxième livre de Marie Kondo, Ranger inspire la joie en service de presse  et j’attendais le bon moment pour le lire depuis disons quelques mois.  Pour une bordélique anonyme, vous vous doutez que le bon moment de lire un livre qui vous obligera à ranger, et ce, apparemment dans la joie, …

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Suggestions de lecture afin de réfléchir sur les classes sociales

C’est en terminant ma lecture de Retour à Reims de Didier Eribon que j’ai réalisé qu’il y avait un point commun entre mes dernières lectures : la narratrice ou bien l’auteur ou l’autrice étaient tous des personnes issues d’un milieu défavorisé ayant réussi à se sortir de ce milieu grâce à l’éducation. Bien qu’ils s’agissaient de livres de genres différents, je réalisais que la vie avait bien fait les choses, car la lecture de ces livres au cours d’une même période m’a permis d’approfondir mes réflexions quant aux inégalités et aux conditions sociales qui rendent très difficile d’aspirer à plus lorsque l’on naît dans un milieu modeste. Comme quoi la séquence dans laquelle on lit des livres peut avoir une influence sur ce que l’on retient d’une lecture. Voici donc trois lectures qui, à leur manière, abordent les sociétés de classes : Retour à Reims de Didier Eribon  Retour à Reims est un essai biographique dans lequel l’auteur, un intellectuel né au sein d’une famille de la classe ouvrière, revient sur son milieu d’origine. Plusieurs années après avoir coupé les …

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Sentiers littéraires pour enfants

Je cherchais un titre à donner à mon article. Habituellement, je le trouve toujours à la fin, lorsque tout est écrit. J’essaie qu’il donne le ton à mes propos, qu’il soit accrocheur. Cette fois-ci, pourtant − peut-être parce que je n’avais pas écrit d’article de l’été − j’avais envie de le trouver avant d’écrire, comme pour me donner un élan d’inspiration.  Puis, ça m’a frappé : le nom du site dont je voulais parler, Sentiers littéraires pour enfants, était suffisamment évocateur comme ça.  Sentiers. Il me semble que le mot lui-même invite à la découverte. Une découverte non pas en terrain inconnu, mais plutôt le long d’un chemin que d’autres ont déjà foulé, pour en faciliter le passage…  Deux mille oeuvres de fiction et documentaires pour enfants de 0 à 12 ans. Le site existe depuis 2008. Il s’agit d’une importante sélection de littérature jeunesse francophone récente, provenant de plusieurs maisons d’édition québécoises et étrangères et destinée à tous les éducateurs, parents et adultes reconnaissant le pouvoir de la littérature dans le développement des enfants.  Plus qu’un simple …

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Les peurs : 4 albums jeunesse pour les aborder en toute simplicité

Cet été, un de mes plus grands rêves s’est enfin réalisé : travailler dans une bibliothèque (la plus belle à part de t’ça!). J’étais aux anges, je touchais le ciel de mes longs bras et des palpitations de bonheur m’ont parcourue toute entière lorsque mes collègues m’ont demandé d’élaborer une heure du conte. Imaginez la joie : quand j’étais petite, j’adorais aller aux heures du conte et, maintenant, c’est moi qui allais les faire! Wô. J’étais libre de choisir les livres, la thématique et la formule. Toutefois, malgré cette latitude, je ne vous cacherai pas que l’angoisse me tenaillait juste à imaginer un groupe d’enfants, leurs yeux rivés sur moi, mes mains tremblantes tenant un livre et ma voix chevrotante incapable de lire comme du monde. J’étais terrorisée à échouer ce rêve tant désiré. Un éclair de génie m’a alors traversé : pourquoi ne pas faire une heure du conte sur les peurs? Lire des albums jeunesse qui abordent toutes sortes d’angoisses pendant que je tente de vaincre l’anxiété de prendre parole devant un groupe …

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Crazy Rich Asians, le livre que j’attendais

D’abord, laissez-moi vous raconter un peu mon histoire. Je suis née en Chine, puis j’ai été adoptée par un couple de Québécois alors que je n’avais que six mois. J’ai grandi à la campagne, puis en banlieue de Montréal, avant d’aménager dans la métropole il y a de cela déjà quelques années. J’ai donc grandi dans un milieu plutôt occidental, sans toutefois renier ou nier mes origines que représentent mon physique. D’ailleurs, je me faisais rappeler assez fréquemment mes origines, que ce soit lorsqu’un inconnu me félicitait pour mon aisance en français ou encore lorsque quelqu’un me lance un Ni Hao!  ou encore Konichiwa! dans la rue, qu’il soit bien intentionné ou non. J’avoue que c’était parfois difficile de grandir ainsi, entre deux cultures. Pas 100% occidentale, pas 100% orientale. Lorsque j’ai vu le titre Crazy Rich Asians dans la liste des films attendus en 2018, je me suis sentie interpellée. Après une recherche rapide, j’ai découvert qu’il s’agit du premier roman de la trilogie, écrit par Kevin Kwan et publié pour la première fois en 2013. Je l’ai donc …