La deuxième personne heurte plus que la troisième
La femme qui fuit (un autre article à propos de ce roman ici), c’est un roman qui m’a tout de suite bousculée dans mes habitudes de lectrice, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, le format du roman n’est pas habituel. Les chapitres sont courts et les phrases sont succinctes. Pour moi qui venais tout juste de terminer Raison et sentiments de Jane Austen, disons simplement que le contraste était grand. Sinon, les premiers chapitres traitent d’une mère qui a abandonné ses enfants et qui, plusieurs dizaines d’années plus tard, ne souhaite toujours pas les revoir. Lire tout cela, sans connaître l’historique de la mère en question, m’a remuée et même un peu contrariée. Une dernière chose que je n’ai pas souvent eu l’occasion de croiser lors de mes lectures: une narration à la deuxième personne du singulier. L’histoire derrière cette histoire Il m’a fallu un certain temps pour m’habituer à cette narration particulière, et encore plus longtemps pour comprendre les raisons faisant en sorte que c’était en fait un très bon choix. Avant de commencer, il faut savoir …