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Trouver sa liberté au fond des bois

Il y a de ces romans qui nous remuent, sur le coup, en les lisant. Et il y en a d’autres dont on sent qu’on restera marqué, à jamais. Il pleuvait des oiseaux, par Jocelyne Saucier, fait partie de ceux-là. Reçu en cadeau (merci, Arianne!), il est resté beaucoup trop longtemps dans ma pile à lire. Un roman qui bouleverse. Vraiment. Mais positivement. Pas nouveau, ce quatrième roman de l’auteure, sorti en 2011 sous XYZ Éditeur, a gagné plusieurs prix, dont celui du Grand Public 2012 du Salon du livre de Montréal. L’histoire Elle nous plonge au nord du 49e parallèle, dans un coin de forêt très perdu. On y fait la rencontre de 2 vieillards, Charlie et Tom de leur nom d’emprunt, qui y vivent reclus, en ermitage, chacun dans leur minuscule cabane vétuste, ayant choisi la seule la vraie liberté qui leur permet de se sentir encore vivants, pour le peu d’années qui leur restent. Leur acolyte décédé Boychuck, figure énigmatique tout au long du roman, prendra une grande part à cette histoire également. …

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Tomber amoureuse d’une ville, est-ce possible ?

Êtes-vous déjà tombé(e) amoureuse ou amoureux d’une ville ? Vous êtes-vous déjà senti à la maison dans un endroit totalement à l’opposé de votre lieu de résidence ? Est-ce que c’est dans un autre lieu, dans une autre ville, que vous avez réussi à sentir la pure et tendre liberté d’être simplement vous ? Dans son essai Ceci n’est pas une ville, Laure Murat s’intéresse à son propre rapport à Los Angeles, où elle vit depuis plusieurs années. Elle affirme être tombée amoureuse de L.A., de sa lumière et en la lisant, on comprend qu’elle est tombée amoureuse des possibilités que la ville lui offrait, de l’espace que ce lieu de résidence créait pour elle. « J’ai aimé Los Angeles tout de suite, dès la sortie de l’avion. Tout m’a plu, la lumière, l’horizon, les palmiers, les voitures, l’urbanisme improbable, la langueur du paysage, la couleur d’or rose de l’atmosphère. Los Angeles, cité dépourvue de centre et de monuments, propice à l’errance et à la rêverie, défaisait d’un coup tous mes préjugés et m’offrait ce …

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Les âmes sœurs de Valérie Zenatti, au cœur des vagues violentes qui déferlent en nous

Parfois, c’est par hasard que l’on découvre un auteur qui va nous rejoindre profondément par son écriture, pour qui on va avoir un coup de cœur. C’est ainsi par grand hasard que j’ai découvert Valérie Zenatti. Ça remonte aux moments du début de ma vie d’adulte où je me rendais presque hebdomadairement à ma bibliothèque de quartier, endroit que je parcourais inlassablement, rangée par rangée, dans l’espoir qu’une tranche de livre particulièrement attrayante attire mon regard. Je n’avais pas d’auteurs écrits sur un bout de papier, je ne cherchais rien, mais j’espérais vraiment trouver quelque chose. Et par son nom de famille qui commence par « z », Valérie Zenatti se trouvait à la toute fin de la dernière étagère, où je me retrouvais nécessairement à chaque fois, après avoir arpenté chacune des rangées, une à une. J’ai d’abord dévoré En retard pour la guerre, puis Quand j’étais soldate, puis Une bouteille dans la mer de Gaza, dont il a été récemment tiré une adaptation cinématographique. Puis, même si tous ses romans sont à découvrir, …

Le rêve d’Azadah

Depuis ma lecture de L’abragan de Jacques Goldstyn, je suis rendue «fan» de son art. Ce que j’apprécie le plus de cet auteur-illustrateur est son amour pour la liberté d’expression, des enfants et le fait qu’il soit un homme engagé. J’ai pu retrouver tout cet amour dans son p’tit dernier : Azadah, qui raconte l’histoire d’amitié entre cette enfant et la photographe Anja. Azadah apprend que sa nouvelle amie quitte le pays. C’est la panique! Elle la supplie de l’emmener avec elle, dans son pays où les femmes ont plus de chances de réussite, où les écoles ne sont pas détruites et où son avenir n’est pas tracé. Azadah rêve de devenir elle aussi une Anja, une femme libre qui a la chance de pouvoir faire un métier qu’elle aime et surtout de pouvoir voyager. Elle rêve d’une vie à l’occidentale. Mais, malheureusement ce n’est pas possible, Anja doit quitter le pays. Elle prend un taxi et laisse derrière elle son sac à dos et une Azadah en larmes. Découvrant le trésor que son amie lui …

Entre fragilité et hostilité : l’intime

Paru en octobre dernier aux Éditions Poètes de brousse, Amélia est le deuxième recueil de poésie de Laurence Lola Veilleux, son premier étant Chasse aux corneilles (2014). Je n’ai pas tendance à choisir un livre seulement par instinct, je m’informe et je m’inspire des lectures des autres (#lefilrougelit), puis je choisis ce que je vais lire. Au Salon du livre de novembre dernier, je me suis laissé guider quasi aveuglément à travers les publications de Poètes de brousse. Amélia a été choisi par sa couverture envoûtante et son titre énigmatique. Qui est Amélia? Amélia est cette fille prise dans les bois, hors du temps, comme la décrit l’auteure du recueil. Elle y habite, elle y apprend à chasser, à pêcher, à dépecer, à faire ce qu’elle doit faire et non ce qu’elle veut faire. À travers les métaphores puissantes, Amélia se dévoile comme mise à nu devant nous, elle est l’animal pris au piège de sa propre vie, celle où l’issue semble inexistante, celle gardée par son père dans un monde qui ne lui appartient …

Liberté et poésie du présent, entretien avec Louise Warren finaliste au G.G. de l’essai

Louise Warren est poète et essayiste depuis plus de trente ans. Sa plus récente parution, La vie flottante. Une pensée de la création, a été publiée aux Éditions du Noroît. Finaliste au prix du Gouverneur Général dans la catégorie Essais, elle a reçu le prix Littérature et le prix Ambassadeur Télé-Québec des Grands Prix Desjardins de Lanaudière. Cet essai s’articule sous diverses formes d’écriture : récit, vers, prose, fragments. Une structure hybride qui constitue un tout cohérent où se dévoile une poésie à l’écoute du présent. C’est aussi une écriture intime imageant sensations, flottements, souvenirs lointains ou récents, le thème du voyage et le déploiement du temps. Louise, au début de votre essai, vous posez la question « comment un lieu de création agit-il comme matière d’écriture ? » Qu’est-ce que les lieux vous permettent d’explorer, de trouver? D’un festival de poésie à Grenade j’ai rapporté deux textes, le long poème « El Paseo de Los Tristes » et une réflexion sur le poème et sur le deuil de ma mère. Le lieu de cette rue étroite m’a donné la …

Je suis féministe : un collectif nécessaire

Le blogue Je suis féministe fait partie de mes favoris depuis plusieurs années. C’est grâce à leurs articles que j’ai réfléchi à des tonnes de sujets, que j’ai remis en question mes croyances et que je suis fière de me dire féministe aujourd’hui. Mes cours de philosophie au cégep et de littérature m’ont aussi donné envie de lire davantage sur le sujet, mais c’est par le blogue Je suis féministe que j’ai trouvé ma place sur le web. Or, en 2008, lorsque le blogue a été créé, c’était ça leur désir, prendre la place qui leur revenait, aux jeunes féministes qui ne se sentaient pas impliquées dans les médias québécois : Nous sommes des jeunes féministes dans la vingtaine et la trentaine. Nous sommes absentes des médias. On ne parle du féminisme qu’en montrant des femmes de l’âge de nos mères qui ont accompli de grandes choses et livré de grands combats. Mais nos combats à nous, qui en parle? On y parle aussi en introduction de la grande noirceur du féminisme québécois, ces deux …

Montréal en livres et à vélo

Depuis que j’habite à Montréal, je voyage plus que jamais à vélo. De chez moi à l’école, à mon lieu de travail, à chez mes amis ou à chez mes parents, je suis toujours à vélo. Le sentiment que ces balades me procurent est un mélange de fatigue-heureuse, alors que j’ai chaud et que je pédale à toute vitesse, de profonde motivation pour la vie, et surtout, de totale liberté. Le vent sur mon visage le soir, l’air frais et doux de mon trajet matinal, je respire et vois Montréal par ses rues remplies d’arbres comme la rue Boyer, ses parcs comme le grand et magnifique parc La Fontaine, et ses petits quartiers beaux et accueillants que je croise sur ma route. Bref, tout pour dire qu’un jour, il y a quelqu’un qui a eu une ben ben bonne idée. Utilisant son vélo surtout pour de courtes distances à l’intérieur même de la ville, pour se promener, mais surtout pour se déplacer, et ayant toujours du stock à déplacer d’un endroit à l’autre, il a décidé …

Les héroïnes littéraires qui nous inspirent

Quand je lis un livre, j’aime être transportée dans un univers qui me fascine. Un univers qui refuse de me laisser décrocher tant que je n’ai pas terminé la dernière ligne de la page finale. C’est uniquement possible si l’auteur a créé un personnage tout à fait attachant, mais plein de surprises. Un personnage qui te donne le goût de te lever et de faire une différence dans ta vie et auprès des autres qui t’entourent. Sans plus tarder, voici quelques-unes des héroïnes qui nous inspirent le plus : Hermione Granger Comment aurait été notre enfance sans le charme de Mlle Granger? On doit avouer qu’à ses débuts, Hermione nous fatiguait un peu avec sa manie de tout connaître et son attitude d’être mieux que les autres. Par contre, au fil des romans, on a appris à aimer Hermione et même à vouloir être comme elle. On peut dire qu’avec cette jeune sorcière brillante, on a compris qu’être studieuse et travaillante n’est pas un défaut, mais une habileté dont on doit être fière. Puis, son désir de …

Une petite graine de liberté ici et là

«N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devez rester vigilantes votre vie durant.» Simone de Beauvoir Il s’agit ici d’une brève réflexion sur mon passé (mes années scolaires) qui me permet de comprendre mieux le présent et ce qui s’en vient, en tant que personne individuelle appartenant à un tout sociétal et terrestre. Je porte plusieurs masques, celui d’une femme, celui d’une artiste et celui d’une humaine sensible, curieuse et empathique. Je crois que pour ces simples et grandes raisons, j’ai mon mot à dire et à partager en ce qui concerne certains grands sujets qui me tiennent à cœur. Ici, j’ai le goût de vous parler du droit à l’éducation, entre autres. *L’éducation, ça ne concerne pas seulement les femmes, ça vous concerne tous, alors vous devez tous rester vigilants. * Mes parents m’ont répété, à plusieurs reprises, qu’obtenir un diplôme devait être une priorité dans ma vie. Mon père n’en avait pas et …